Vous reprendrez bien une fournée de Nippon Ichi Software (NIS pour les intimes) ? Neuf mois après nous avoir servi en guise d’apéritif la première itération de compilation qui avait bien plu au testeur chevronné de JRPGFR, Prinny nous propose sur sa carte des entrées Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound accompagné de Z.H.P. : Unlosing Ranger Vs Darkdeath Evilman. Du coup ça a quel goût ? Voici le test de Prinny Presents nis classics volume 2 !
Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound
INTRODUCTION
Ce test de Prinny presents nis classics volume 2 commence donc par un jeu sorti originalement en 2005 sur PS2, le jeu est présenté comme une suite spirituelle aux précédents opus T-RPG sortis dans l’univers très fourni des jeux NIS.
Ainsi dans Makai Kingdom, il existe de nombreux univers parallèles, ainsi que des mondes souterrains parallèles. Chaque monde souterrain a un seigneur, et ces derniers se battent souvent entre eux dans une lutte de pouvoir sans fin.
Le personnage principal est Lord Zetta, un seigneur autoproclamé le plus cool de l’univers. Pram, un autre suzerain et oracle qui peut voir l'avenir, prophétise la chute du monde souterrain de Zetta.
Lord Zetta est le seigneur le plus puissant du cosmos, et il veut que cela reste ainsi. Il se met donc en quête d'un moyen d'empêcher la chute de son monde souterrain en consultant le "Sacred Tome", un livre magique qui renferme tous les secrets de l'univers. Lorsque Lord Zetta ouvre le livre, il lit un message expliquant que sa propre bêtise condamnera son monde. Vexé par ce message injurieux, il s’emporte et brûle le livre… Ce qui provoquera sa fin.

Le seigneur enquête sur son funeste destin
Dans un ultime effort pour se sauver, Zetta enferme son âme dans le bouquin. Maintenant sous la forme d'un livre, Zetta est sans défense et seul dans son monde en ruine. C’est alors que plusieurs de ses "amis" se présentent pour l'aider à reconstruire son monde souterrain et à récupérer son corps.
L'histoire de Makai Kingdom est brève et pas particulièrement captivante. Les personnages ne sont pas jouables tant que vous ne les avez pas débloqués, ce qui demande en fait beaucoup plus de temps et d'efforts que de terminer l'histoire en utilisant une équipe personnalisée de personnages.
Le Seigneur Zetta étant un livre et ne pouvant pas se battre, vous devez créer un groupe de personnages qui se battront pour lui. Pour ce faire, vous devez confiner des âmes de façon permanente à divers objets. Le personnage obtiendra certains bonus ou pénalités de statistiques, en fonction de l'objet dans lequel vous l'avez enfermé.
LA PARTIE GAMEPLAY
Le gameplay du jeu s'articule autour de batailles au tour par tour qui se déroulent sur une variété de champs de bataille générés aléatoirement. Au début de chaque bataille, vous commencerez avec Seigneur Zetta seulement, et vous devrez inviter les membres de votre groupe un par un à vous rejoindre.
Vous pourrez alors les placer n'importe où dans un rayon donné autour de Zetta. Vous pouvez inviter jusqu'à huit personnages à chaque bataille. On joue en alternance la phase joueur et la phase ennemie, ce qui veut dire que vous pouvez organiser votre bataille comme bon vous semble dans la limite des déplacements et actions possibles dans un tour pour chaque personnage.
C’est à cette occasion qu’on va se heurter à un des premiers défauts du jeu, à savoir la lisibilité des placements des personnages. En effet sur des cartes construites typiquement pour "un jeu de déplacement case par case" nous pouvons nous déplacer librement "dans la limite circulaire de déplacement du personnage", du coup que se passe-t-il quand on essaie de faire rentrer des ronds dans des carrés ? Et bien il faut forcer !

Un groupe "très" soudé
Ce jeu se démarque des autres par son système de bâtiments et véhicules qui doivent être invoqués en combat tout comme les personnages. Vous pouvez, avant d'entreprendre une mission, affecter plusieurs personnages à un bâtiment qui leur procurera un bonus pour le combat, l'inviter au combat sur le champ de bataille, puis déployer les personnages à partir de là. Si celle-ci est détruite, l'effet disparaît, et tous les personnages encore à l'intérieur du bâtiment seront tués.
Les ennemis peuvent également pénétrer dans vos installations et tenter de s'en emparer, et vous pouvez faire de même avec les leurs. Il existe plus d'une douzaine de types d'installations différentes dans le jeu, notamment des forteresses, des hôpitaux, des usines et des magasins.
Le but du jeu reste relativement simpliste, vous combattez des ennemis qui se voient attribuer "un score d’élimination" qui va s’ajouter à votre score total, et une fois le score minimum atteint vous aurez la possibilité de quitter le tableau. Cependant vous pouvez continuer à entraîner vos personnages ou ramasser des objets (pour les équiper, revendre, ou encore invoquer de nouveaux combattants dans votre fief) pour cela il suffira de récupérer les clés sur la carte afin d’ouvrir l’accès à une zone cachée contenant d’autres ennemis et objets.

L’écran d’invocation des nouveaux combattants qui se remplira au gré de vos rencontres
ET pour 2022 ça donne quoi ?
Visuellement le jeu fait bien ses 17 ans, les paramètres de lissage de l’interface appliquent un simple filtre de "flou" pour rendre moins visible la pixélisation. Le gameplay est vraiment "à l’ancienne" et plaira donc au public amateur du genre. Nous sommes pour le coup vraiment face au néo retrogaming qui reste difficile à assumer pour les trentenaires et plus !
On appréciera cependant le choix offert entre les voix anglaises et japonaises ainsi que l'ajout de contenu inédit avec le Petta mode pour rallonger la déjà longue aventure.
7Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound est donc un simple portage un peu plus complet du jeu sorti en 2005, si l'on peut retrouver aisément tout le fun d'un jeu NIS, on regrettera quand même l'absence d'un vrai effort sur le soft pour l'actualiser et le mettre à portée d'une nouvelle génération de joueur sur Switch. Néanmoins les connaisseurs pourront mettre la main sur l'un des grands classiques du T-RPG, cependant, le prix restera difficile à justifier.
Z.H.P. : Unlosing Ranger Vs Darkdeath Evilman
INTRODUCTION
Le test de Prinny Presents Nis Classics Volume 2 s'enchaîne sur un jeu sorti en 2010 sur la console portable de Sony (PSP), ZHP se démarque des autres titres de NIS par son aspect Dungeon-RPG n'impliquant la gestion d'un seul personnage du début à la fin.
ZHP nous plonge au milieu d'un conflit avec le pire ennemi de l'humanité "Darkdeath Evilman" dont les exactions sont diffusées en direct à la télévision, mais sans vraiment inquiéter la population, car après tout... Unlosing Ranger (le héros qui ne perd jamais) va arriver d'un moment à l'autre pour botter les fesses du grand méchant !
Et c'est justement là qu'entre en jeu l'esprit tordu des scénaristes de NIS, car vous incarnez un jeune garçon sans grand avenir qui rentre tranquillement de ses courses au moment d'assister à la scène où le héros est renversé par une voiture et tué avant de pouvoir se rendre au combat. Oups. Dans son dernier souffle, il vous lègue sa tenue et ses pouvoirs, à vous, le nouveau héros, afin que le bien triomphe du mal une fois pour toutes.

La situation sur Terre est critique
Evidemment Darkdeath Evilman vous écrase comme un insecte et une milliseconde avant de mourir, vous êtes téléporté sur la Terre de Bizzaro, un monde peuplé de monstres et de bizarreries qui est un genre de monde alternatif au nôtre. Ici, où le temps est presque à l'arrêt par rapport à la vraie Terre, votre personnage sera formé à l'art de devenir un super héros afin de revenir sur Terre juste avant votre combat pour que vous puissiez vous rattraper.
En vain, vous tenez un ou deux rounds de plus contre Evilman et, une fois de plus, vous êtes téléporté sur Bizarro pour vous entraîner encore un peu... Répétez l'opération plusieurs fois et vous obtenez l'intrigue de Z.H.P.
Le jeu est divisé en chapitres, chacun se concentrant sur une personne, ou un groupe de personnes, de la Terre normale qui sont directement touché par votre horrible échec en tant que héros et en tant qu'être humain. Pour réparer votre erreur involontaire, vous devrez arranger les choses sur la Terre de Bizzaro afin que la réverbération karmique se fasse sentir sur la Terre normale.
LA PARTIE GAMEPLAY
Vous incarnez donc un personnage unique qui va s'entraîner dans des donjons afin d'augmenter sa puissance dans un cycle d'éternel recommencement. Car oui, chaque fois que vous entrez dans un donjon, vous recommencez au niveau 1. Même si vous avez quitté un donjon au niveau 95, vous recommencez au niveau 1... enfin pas "exactement", mais on y revient plus tard.
Les donjons sont générés de manière aléatoire, et au fur et à mesure que vous avancez dans un donjon, vous récupérez des armes, des armures, de l'argent, de la nourriture et des kits de soins. Les armes ont leurs propres compétences, mais se dégradent au fur et à mesure que vous les utilisez et les armures aussi si vous encaissez des coups, vous devrez donc remplacer les objets usés par des nouveaux depuis votre inventaire.
Le système de déplacement et de combat fonctionne classiquement par case et orientation du personnage comme dans un T-RPG. Le système de tour par tour est comparable à une partie d'échec, pour chaque action entreprise (faire un pas, attaquer, charger une compétence...) vos adversaires en feront également une, même ceux que vous ne pouvez pas voir, car ils se trouvent de l'autre côté de la carte.
Si vous réussissez à terminer un donjon, votre personnage acquiert de l'expérience en combat avec une augmentation de ses statistiques de base, et tous les objets que vous aviez en votre possession reviennent avec vous. Vous pouvez les faire réparer pour les remettre en état, les stocker dans votre maison, les vendre ou les transformer en puces cybernétiques qui augmentent vos statistiques. Vous pouvez également acheter des implants qui augmentent l'efficacité de votre équipement, vous permettant de transporter plus d'objets… Cela permet à votre personnage de commencer un nouveau donjon avec des statistiques plus élevées.

Entraîne-toi mon héros !
ET pour 2022 ça donne quoi ?
Encore une fois, dans ce test de Prinny Presents Nis Classics Volume 2, difficile de parler des graphismes sans souligner que ça reste un simple portage du jeu sorti il y a 12 ans avec le même effort d'amélioration que son compère. Il est donc conseillé pour les rétines de plutôt y jouer en mode nomade que sur un écran géant 4K. Le portage quant à lui souffre d'un usage incomplet du stick de la Switch (inutilisable à l'intérieur des donjons) et de quelques soucis de crash que l'on espère ne plus voir à la sortie officielle du jeu, mais qui en attendant vous obligent à sauvegarder régulièrement.
7Z.H.P. : Unlosing Ranger Vs Darkdeath Evilman étant un jeu plutôt dynamique, il vieillit beaucoup mieux que son compère. L'humour omniprésent, parodiant allègrement l'univers des super héros, est dans la lignée de ce qui fait la marque de fabrique de Nippon Ichi Software, et les possibilités infinies de personnalisation du supersonnage offrent la perspective de construire le héros que vous aimeriez être. Néanmoins, nous sommes tout de même face à un portage fainéant et encore un peu instable d'une belle œuvre du studio.
Prinny Presents NIS Classics Volume 2, qui comprend Makai Kingdom et Z.H.P. Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman, arrivera sur la Nintendo Switch le 10 mai 2022 en Amérique du Nord et le 13 mai 2022 en Australie et en Europe. Les deux jeux seront disponibles séparément sur PC le 10 mai 2022.
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