Attendez une minute, des jeunes femmes en tenues provocantes et des combats violents ? Ne serait-ce pas le moment de se faire taper dessus par une armée de féministes ? Je m'en fiche, j'ai le droit de boucler un dossier sur Senran Kagura ! Tant pis si je finis mes jours au fond d'une douve asséchée à ne manger que des pêches bien mûres à longueur de journée. Senran Kagura est une franchise japonaise de jeux vidéo créée par Kenichiro Takaki et développée par le studio Tamsoft. Le premier jeu de la série, Senran Kagura: Shoujo-tachi no Shinei (Senran Kagura: Skirting Shadows en Amérique du Nord), est sorti au Japon en 2011 sur Nintendo 3DS. Depuis, la franchise s'est étendue à divers supports et médias, incluant des adaptations en anime, des mangas, et une variété de produits dérivés. Que ce soit par le charme de ses héroïnes ou par ses nombreux titres, incluant même des crossovers avec d'autres licences, la franchise Senran Kagura n'a eu de cesse de nous faire rêver. En effet, même si le fanservice y est omniprésent, il faut tout de même saluer la beauté artistique des personnages et la frénésie du gameplay. Entre deux ouvrages de Junji Ito, j'avais besoin d'un peu de légèreté, j'ai donc pris ma plume pour vous proposer ce dossier sur la franchise.
Introduction
Senran Kagura est centrée sur des groupes de kunoichi (femmes ninja) qui s'entraînent dans des académies rivales du nom de Hanzō et Hebijo. Chaque groupe a ses propres motivations et idéologies, mais elles partagent toutes une volonté commune de devenir des guerrières accomplies. Le jeu combine des éléments de beat 'em up avec des mécanismes RPG (ça tombe bien, c'est notre came !), nous invitant à contrôler divers personnages féminins charismatiques, chacun avec des compétences et des techniques uniques. Les thèmes principaux de cette collection de médias incluent l'amitié, la rivalité, le devoir et l'honneur, souvent explorés à travers les interactions et des combats soutenus. Les jeux sont également connus pour leur style artistique et leur présentation audacieuse, mettant en avant des designs de personnages exagérément stylisés.
Depuis son lancement initial, la franchise a connu une certaine expansion, même si elle n'est pas des plus démocratisée en Europe. Elle compte désormais plusieurs titres sur différentes plateformes, incluant les consoles portables, de salon et PC. Parmi les jeux, on trouve les fameux Senran Kagura Burst, Senran Kagura: Estival Versus, Senran Kagura: Peach Beach Splash et Senran Kagura: Burst Re. En plus des jeux vidéo, Senran Kagura a été adapté en séries animées et en mangas. En effet, les adaptations animées, telles que Senran Kagura: Ninja Flash! et Senran Kagura: Shinovi Master, ont contribué à accroître la popularité de la série à l'international.
Pour lever le voile sur ses zones d'ombre, il est vrai que la licence a suscité des réactions mitigées. D'un côté, elle a été appréciée pour son gameplay divertissant, ses personnages et son sens aiguisé de l'humour. De l'autre, elle a également été critiquée pour sa sexualisation, ce qui a conduit à des débats sur la représentation des femmes dans les jeux vidéo, ainsi qu'à d'autres problèmes que nous verrons plus tard. Malgré les controverses, la franchise a réussi à maintenir une base de fans dédiée et continue d'évoluer. La série est souvent saluée pour sa capacité à combiner action intense et histoires émouvantes.
Notre objectif à travers ce dossier est de vous faire découvrir la licence Senran Kagura tout en partageant nos avis personnels. Si nous avons choisi de réaliser ce travail, c'est parce que Senran Kagura nous intéresse d'une manière ou d'une autre. Cela signifie également que nous pourrons en apprendre davantage sur cette franchise au fil de nos recherches. Bonne lecture à tous.
La naissance de Senran Kagura
En 2011, la série a fait ses débuts avec Senran Kagura: Shoujo-tachi no Shine un jeu d'action en scrolling latéral développé pour la Nintendo 3DS. Dans ce jeu, les joueurs prennent le contrôle de cinq ninjas féminins dont les vêtements se déchirent au fil des combats, intégrant des éléments érotiques exploitant les capacités de la Nintendo 3DS, notamment la 3D. Les designs des personnages sont l'œuvre de Nan Yaegashi, une figure centrale de la série.
Senran Kagura: Shoujo-tachi no Shinei fut bien accueilli, obtenant une note de 7,4 sur le site GameFAQs. En termes de ventes, le jeu a dépassé les attentes, transformant des prévisions de pertes nettes en bénéfices significatifs pour la société Marvelous en charge du projet.
Le gameplay du jeu, que nous détaillerons plus tard, est décrit comme un Flying Out Enormous Breast Drama Hyper Battle (ndlr, je vous passe la traduction), permettant aux joueurs de déclencher des séquences en 3D mettant en avant les courbes généreuses des personnages. Pendant les phases d'Hyper Battle, les joueurs peuvent foncer, effectuer des doubles sauts et des combos aériens pour vaincre les ennemis, chaque ninja ayant ses propres capacités uniques qui les distinguent.
Senran Kagura: Shoujo-tachi no Shinei a marqué le début d'une franchise qui, malgré sa nature controversée, a su captiver un large public.
Nan Yaegashi, maîtresse de la courbe
Nous ne pouvions pas nous abstraire de la présentation de l'illustratrice de talent qui a dessiné les bases de la licence. Minami Yaegashi, alias Nan Yaegashi, est née le 23 avril 1982 dans la préfecture de Saitama, au Japon. Illustratrice renommée également connue sous le nom Hirotsu Akamatsu, elle a marqué son domaine par ses illustrations pour le roman visuel Da Capo II et l'eroge Mai-HiME Family Tree of Destiny Shura. Elle est aussi célèbre pour avoir contribué à Assault Lily - une série de poupées créées par Azone International qui fit naître des romans, des animes, des mangas, et le jeu mobile Assault Lily: Last Bullet. Dans un cadre plus personnel (Merci au site de Pixiv, ndlr), Minami Yaegashi réside à Noda une ville de préfecture Chiba au Japon. Ses hobbies incluent les jeux en ligne, la peinture, et passer du temps avec ses animeaux de compagnie. Ses principales inspirations sont Death Note, Dragon Ball, et Berserk et sa chanson favorite est Gekkou chou d'Asaki.
Actuellement active sur son compte Twitter personnel, ouvert en septembre 2019, Minami partage son processus créatif et parfois des œuvres liées à des séries comme Touhou Project. Elle anime aussi un compte Fanbox pour adultes et gère un site officiel, révélant librement son attrait pour l'érotisme.
Yukinori Kitajima, le maître à bord
Kenichiro Takagi, né le 5 novembre 1976 dans la préfecture d'Okayama. C'est un travailleur acharné au parcours remarquable. Marié et père d'un enfant, il a amorcé sa carrière en 2002 en tant que concepteur de jeux, rejoignant par la suite Marvelous Interactive en 2006 où il a rapidement gravi les échelons jusqu'à devenir directeur du développement. Durant cette période, il a acquis une renommée particulière sous les surnoms de Producteur aux gros seins, dans les milieux où les personnages féminins aux courbes généreuses sont prédominants.
En 2017, lors d'une interview accordée à Famitsu, Takaki a exprimé sa vision novatrice pour les jeux vidéo, soulignant que ceux-ci offrent une expérience tactile variée. Il souhaitait alors créer une expérience exclusive à la Nintendo Switch. Deux ans plus tard, il a concrétisé cette vision avec la sortie de Senran Kagura Reflexions, un Dating Sim qui exploite les fonctionnalités de la nomade de Nintendo.
Dans un tournant marquant pour sa carrière, Kenichiro Takaki annoncera son départ de Marvelous après y avoir travaillé pendant 13 ans. La décision fait suite à des désaccords sur les nouvelles régulations concernant la représentation des personnages féminins dans les jeux vidéo, tel que révélé par le magazine Famitsu en 2019. Son passage chez Marvelous fut marqué par plusieurs défis notables, notamment l'annulation de Senran Kagura 7EVEN -Girls' Happiness- sur PS4 en raison de nouvelles régulations strictes sur le contenu sexuel imposées par Sony Interactive Entertainment.
Suite à toutes ces contraintes, il décide de rejoindre Cygames en qualité de directeur général de la division grand public, où il s'emploiera à développer de nouveaux projets. Malgré son départ de Marvelous, Kenichiro Takagi affirmera sa volonté de continuer à contribuer à la franchise Senran Kagura, tout en laissant la porte ouverte à d'autres pour prendre en charge la production.
Si nous devons retenir quelques-uns de ses travaux, nous pouvons mentionner sa participation aux jeux vidéo dérivés de la franchise Negima!, ainsi qu'aux jeux vidéo de la licence Valkyrie Drive, en passant par le jeu de combat avec Granblue Fantasy Versus.
Les jeux de la série
Après Senran Kagura: Shōjo-tachi no Shinei et sa version définitive Burst, la franchise continue son petit bout de chemin avec Senran Kagura Shinovi Versus. Disponible sur PlayStation Vita dès février 2013 au Japon, puis en octobre 2014 en Amérique du Nord et en Europe, ce titre propose dix nouveaux personnages jouables et un mode en ligne. En parallèle, un spin-off mobile, Senran Kagura: NewWave, voit le jour, suivi par une version Steam en 2016.
Senran Kagura 2: Shinku, sorti en 2014 sur Nintendo 3DS, apporte de nouveaux éléments au gameplay avec des combats en laissant la possibilité de contrôler un second personnage. Le jeu inclut aussi la réalité augmentée propre à la 3DS. Cette suite marque également l'apparition du premier personnage masculin jouable dans la série.
L'évolution de l'univers Senran Kagura continuera de prospérer avec Senran Kagura Estival Versus, annoncé en grande pompe lors de la conférence PlayStation pré Tokyo Game Show de 2014. Kenichiro Takaki présente pour la première fois le gameplay du jeu en soulignant que la PS4 rend le développement agréable et fun, malgré la transition depuis les consoles nomades.
En 2018, une refonte complète de Burst vit le jour au Japon ; il arrivera un an plus tard chez nous. Senran Kagura: Burst Re:Newal est un remake du jeu original initialement sorti sur Nintendo 3DS. Toujours publié par Marvelous sur PlayStation 4 et Steam. Alors que le Burst original était un jeu d'action en 2.5D en défilement latéral, Re est un jeu d'action en 3D avec des graphismes améliorés et des fonctionnalités de gameplay issues de Estival Versus. Pour le gameplay, nous nous attarderons sur celui de la version originale pour bien comprendre la base du gameplay, par ailleurs, notre travail sur les personnages sera issu de la version Re:Newal dont la biographie des personnages est bien plus détaillée.
Senran Kagura a, avant tout, un gamplay solide
Pour définir le gameplay dans son ensemble, nous nous attarderons sur celui de Senran Kagura Burst, considéré comme la version représentant les bases de la série. Vous découvrirez l'histoire sous deux perspectives en jouant aux modes Hanzō et Hebijo, correspondant aux deux académie de ninja mises en scène dans le jeu. Chaque côté propose des quêtes et des objectifs permettant de mieux connaître les personnages. Chaque mode comporte 70 missions, soit un total de 140 pour l'ensemble du soft.
Le jeu utilise l'académie comme centre d'opérations, progressant à travers une série de courtes en roman visuel, de scènes scriptées, et de missions. Les segments de type roman visuel ajoutent de la profondeur scénaristique en dévoilant l'histoire passée de chaque shinobi. Les pensées intérieures et les épreuves quotidiennes des filles sont également présentées, entrecoupées d'illustrations.
Vous observerez les interactions et les défis dans ces scènes cinématiques, qui introduisent chaque mission. Les voix originales japonaises avec des sous-titres en anglais permettent de suivre les entraînements et les conflits, tout en découvrant des anecdotes racontées directement par ces étudiantes ninja.
Dans le cœur du jeu, vous parcourrez diverses missions d'histoire ou entreprendrez des missions d'entraînement, affrontant des ennemis avec les ninjas de votre choix. Chaque personnage dispose de trois types de tenues : un uniforme, un maillot de bain et une tenue de shinobi. En réussissant des missions et en obtenant des titres, vous débloquerez des vêtements cachés, y compris ceux de l'école adverse. De plus, avec une grande variété d'accessoires, chaque héroïne pourra arborer un look unique. Dans le vestiaire, vous verrez votre personnage en 3D et pourrez examiner le résultat sous tous les angles après avoir personnalisé sa tenue (pervers).
Chaque personnage possède son propre style d'arts martiaux pour vaincre ses ennemis, avec un système classique d'attaques faibles et fortes. Un compteur de combos suit le nombre d'attaques enchaînées, et plus le score de combo est élevé, plus vous gagnez d'expérience. Les grandes combinaisons débloquent également de nouvelles techniques pour infliger des dégâts plus importants. Bien que les filles soient expertes dans l'art de faire souffrir, elles subiront inévitablement des dommages. Chaque coup réduit la durabilité de leur costume et leurs points de vie. Les vêtements se déchirent progressivement jusqu'à ce qu'elles ne portent plus que leur maillot de bain. Moins elles ont de vêtements, plus elles subissent de dégâts. Il est donc préférable de garder votre armure intacte aussi longtemps que possible.
Les guerrières possèdent une jauge d'art ninja qui, une fois remplie, permet de les transformer en shinobi. Cela permet d'asséner des attaques spéciales puissantes appelées Art Ninja Secret. Ces dernières infligent des dégâts massifs et ont une portée plus large qu'une attaque normale, variant selon que le personnage soit au sol ou dans les airs.
Le jeu comporte trois attributs : le mode Yin, le mode Yang et le mode Flash. Chaque mode permet de personnaliser les styles de combat avec de nouvelles techniques. Le mode Yin se débloque en se déshabillant au début des missions. Le mode Yang est accessible en réalisant des transformations et en utilisant les Arts Ninja Secrets. Le mode Flash, quant à lui, ne peut s'utiliser qu'une fois les modes Yin et Yang maîtrisés, combinant les attributs des deux. Enfin, les différents modes offrent des combinaisons et des mouvements spécifiques, ajustant l'attaque, la défense et d'autres capacités en fonction du mode choisi.
Pour l'histoire, il y a deux écoles...
L'histoire de Senran Kagura, en tout cas celle du premier opus, se concentre sur le personnage d'Asuka et les autres membres de l'Académie nationale de Hanzō. Dans les temps anciens, sous le voile de la nuit, ils ont influencé le cours de l'histoire de leur nation. Ils étaient éclaireurs, espions et saboteurs. Ils étaient yeux, oreilles et murmures. Ils étaient des conseillers de confiance… et des assassins. Formés dans des écoles secrètes, ils ont développé des compétences et des techniques au-delà de la compréhension des étrangers. Des légendes ont circulé sur leurs prétendus pouvoirs et leurs missions clandestines. Dans ces légendes, ils étaient dépeints comme des farceurs surnaturels capables de troubler l'esprit de leurs ennemis, de disparaître dans l'air et d'invoquer le monde spirituel.
Au fil des siècles, alors que les ères du métal et de l'or cédaient la place au plomb et au papier, les shinobi mystiques ont peu à peu disparu, relégués aux mythes usés et aux contes pour enfants.
Pourtant, les shinobi perdurent. À l'ère moderne, où tout citoyen ordinaire peut diffuser des messages mondiaux d'un simple geste du doigt, les shinobi ont développé des techniques physiques et spirituelles sophistiquées -toutes très réelles- pour demeurer invisibles en pleine lumière. Fini les tenues traditionnelles noires et les masques, remplacés par des costumes, des vêtements de tous les jours et même des uniformes scolaires. Malgré leur discrétion, aucun shinobi n'échappe indéfiniment à la mort. Entourés de menaces incessantes, peu de shinobi survivent assez longtemps pour prendre leur retraite. Diverses maisons nobles et factions, y compris celles des bons shinobi opérant avec l'approbation tacite du gouvernement japonais, recherchent constamment de nouveaux talents. Pour répondre à ce besoin, les shinobi dirigent des académies secrètes, souvent dissimulées dans des écoles ordinaires, où des jeunes doués sont invités à apprendre les anciennes arts shinobi. Le chemin du shinobi est pavé de sueur, de larmes, d'acier et de sang ; mais aussi d'amour et d'amitié, car aucun shinobi ne peut survivre seul.
La trame du deuxième titre, Burst, se concentre lui sur le personnage d'Homura et ses camarades de l'Académie secrète des filles de Hebijo. En effet, beaucoup de choses ont changé dans le monde depuis la rédaction des premiers parchemins shinobi. Mais même si les anciennes villes ont grandi jusqu'au ciel, si les gens ordinaires portent des appareils quotidiens que leurs ancêtres auraient pris pour de la magie, certaines vérités demeurent immuables. Les hommes désireront toujours la richesse, le pouvoir et la vengeance. Et là où la loi empêche un homme de le prendre, il y aura toujours d'autres pour le faire à sa place, moyennant un prix.
Dans les temps anciens, les seigneurs et les courtisans bien connectés appelaient les shinobi pour de telles choses. Pas les shinobi loyaux des maisons nobles, mais des mercenaires clandestins prêts à faire couler le sang contre de l'or. Ces hommes tournaient l'acier des shinobi vers leurs rivaux, conscients que leurs rivaux pouvaient faire de même, redoutant chaque ombre sur leurs murs dorés. Même en employant ces assassins, ils les craignaient et les méprisaient, les accusant de manquer de loyauté et d'honneur. Ainsi, tandis que les shinobi qui suivaient les ordres de leurs seigneurs étaient considérés comme bons, ceux qui suivaient la bourse la plus remplie portaient l'étiquette du mal.
C'est là qu'intervient l'Académie secrète des filles de Hebijo, une école shinobi moderne cachée à l'intérieur d'un château ancien. Tous ceux qui postulent, du rejeton noble à l'enfant battu, sont acceptés ici, offrant un nouveau foyer et un nouveau départ. Mais ils affrontent chaque jour des leçons rudes et mortelles, dans un monde caché où seuls les plus forts non seulement survivent, mais dominent. Dans ce monde caché, où toute chance de vie normale a disparu depuis longtemps, ils n'ont que les uns les autres sur qui compter.
Senran Kagura, un casting de choix illustré par Minami Yaegashi
Que serait la licence sans un casting de qualité. C'est en effet, les personnages qui donnent vie à cet univers. Je dois tout de même vous indiquer qu'au delà les critiques sur la sexualisation des personnages à travers la licence, le talent et le travail de l'illustratrice mérite d'être félicité. En outre, chacune des héroïnes possèdent des caractéristiques bien différentes et son toutes, à leur manière, assez attachantes.
L'Académie Nationale d'Hanzō
Asuka est une étudiante de troisième année à l'Académie nationale de Hanzō. Elle est impulsive, audacieuse et l'âme de la fête. Parfois perçue comme légère, elle se révèle également sentimentale et généreuse. Cependant, ils déplorent sa tendance à toucher les autres filles de manière inappropriée. En raison de l'histoire de sa famille, elle est animée d'une motivation particulière à devenir aussi forte que possible. Ses techniques spéciales mettent en jeu le pouvoir du dragon.
Ikaruga est, elle aussi, une étudiante de troisième année. Calme et posée, elle assume le rôle de déléguée de classe. Bien qu'elle soit généralement bienveillante, chacun sait qu'il est préférable de garder ses distances quand elle se met en colère. Élève d'élite issue d'une prestigieuse famille de shinobi, elle a parfaitement maîtrisé l'utilisation de l'héritage familial, une épée nommée Hien. Sa vie familiale semble compliquée, mais elle préfère garder cela pour elle-même. Sa technique spéciale implique l'utilisation du pouvoir du phénix.
Katsuragi est audacieuse, impulsive. Néanmoins, elle se révèle également proche des gens. Tout comme Asuka, elle maîtrise le pouvoir du dragon.
Daidōji est connue comme la senior légendaire, elle a déjà réussi son examen final avec une facilité déconcertante grâce à sa force incroyable, malgré cela, l'académie a toujours refusé de la diplômer. Rarement présente à l'école, elle réapparaît parfois de façon fulgurante. Malgré son statut de shinobi, elle est tout sauf discrète, se fiant plutôt à sa présence imposante et à sa puissance irrésistible au combat.
Découvrons maintenant une ninja de première année. Yagyū démontre une puissance bien supérieure à la normale. D'une efficacité impitoyable dans sa vie quotidienne, elle garde son calme et montre rarement ses émotions. Bien qu'elle se présente comme solitaire, elle souffre en réalité de solitude et éprouve une grande affection pour Hibari, qui semble la comprendre. Son style de combat non conventionnel implique de projeter ses ennemis avec son parapluie, ainsi que ses Arts Ninja Secrets, qui utilisent le pouvoir du calamar.
Jeune et enthousiaste, Hibari adore les sucreries et les choses mignonnes. Excellant dans la collecte de renseignements, elle tente souvent de faire preuve d'initiative, même si cela peut parfois se retourner contre elle. Son style de combat semble être un flottement aléatoire et désordonné, mais il est en réalité assez puissant.
L'Académie Clandestine de Hebijo
Homura est une étudiante de deuxième année à l'Académie Clandestine des Filles de Hebijo. Son objectif est de devenir la shinobi la plus forte, quel qu'en soit le prix. En raison de son habileté et de son talent exceptionnels, elle a été choisie comme leader de la classe d'Élite. Bien que ses manières soient brusques, elle possède un côté étonnamment féminin. Droite et obstinée, ainsi qu'un tantinet outrecuidante, elle remporte la plupart des joutes avec ses amis. Elle se bat en utilisant un ensemble de six épées comme des griffes. Elle porte également une septième épée, mais ne l'utilise jamais…
Malgré son allure et ses manières royales, Yomi vient d'une caste précaire et se préoccupe quotidiennement de savoir comment elle pourrait bien se nourrir. Néanmoins, elle fait de son mieux pour garder le sourire et profiter pleinement de la vie. Elle nourrit une profonde aversion envers les riches, ce qui en fait sa cible principale, notamment Ikaruga, issue d'une famille aisée. Au combat, elle manie une épée plus grande qu'elle et utilise une puissante arbalète.
À cause de son visage figé, Hikage est un personnage qu'il est difficile de cerner. Elle combat comme une machine rapide et précise. Au début, son intérêt pour le combat était purement pratique ; cependant, depuis son inscription à Hebijo, elle a remarqué comment les émotions des autres étudiantes explosent pendant les combats, ce qui a attisé sa curiosité. Son style de combat tourne autour de son couteau, avec lequel elle tranche brutalement ses ennemis.
Marionnettiste, Haruka agit comme une reine, ses pantins sont ses propres sujets. Cependant, elle se soucie profondément de ses véritables amis. Malgré les oppositions idéologiques entre leurs écoles, elle s'est également attachée à Hibari. Talentueuse chimiste et roboticienne, elle est toujours en train de mener de nouvelles expériences et utilise fréquemment le champ de bataille comme laboratoire.
Focus sur les premières années de l'académie de Hebijo avec la jeune Mirai. Bien qu'elle se veut mature, la plupart de ses camarades la voient toujours comme une fillette. Elle déteste être ignorée. À l'origine, Mirai venait d'une famille de bons shinobi, mais certaines circonstances l'ont conduite à Hebijo. Elle a du mal à être entourée de filles plus âgées. Bien que ses camarades à Hebijo lui offrent un certain réconfort à cet égard, elle a toujours un complexe par rapport à son corps et essaie tout ce qu'elle peut pour améliorer sa silhouette. Au combat, elle manie son parapluie, qui tire des balles et crache des flammes.
Rin, enseignante à l'Académie, possède une aura très sexy. Néanmoins, elle garde la tête froide et possède des compétences phénoménales en tant que shinobi. Elle ne tolère aucun excès de comportement de la part de ses élèves et attend d'eux le meilleur.
La dernière référence à la licence - Senran Kagura X Neptunia: Ninja Wars
Senran Kagura X Neptunia: Ninja Wars se déroule dans un monde où les personnages des séries Senran Kagura et Neptunia coexistent. Vous y découvrez une aventure commune dans un cadre mêlant l'action et les ninjas de Senran Kagura avec l'humour et le thème des consoles de jeu de Neptunia. Dans cette histoire, deux grandes écoles de ninjas de Senran Kagura, ainsi que les déesses de Neptunia, s'unissent face à une nouvelle menace mettant en péril leur monde. Les rivalités et les alliances se forment tandis que vous combattez pour protéger cet univers commun.
Le soft fut initialement annoncé lors du Dengeki Game Festival 2019 sous le nom de Game e-Ninja Neptune avant d'être finalisé comme un jeu crossover mettant en vedette Senran Kagura. Il s'agit du premier jeu de la série dont la localisation occidentale a été annoncée avant sa sortie japonaise.
Dans un des dialogues du jeu, Vert (un personnage) mentionne la phrase suivante qui résume à mon sens toute la censure autour Senran Kagura, marquant ainsi, que même des années plus tard, Kenichiro Takagi est toujours déçu des décision de Sony et de la censure qu'il a subie.
Les gens peuvent parfois penser qu'écrire des hommes forts et des femmes belles est sexiste, ou que montrer la préciosité de la vie et la misère de la guerre est violent et sauvage. Ce que je ne peux pas supporter, ce sont les préjugés exprimés par ceux qui n'ont joué qu'à quelques titres, les mensonges dits par ceux qui n'en ont jamais terminé aucun. Les restrictions nées de ces opinions manipulées, essayant de suivre la popularité. Cela ne peut pas être la justice ! Non, je le dirai, c'est mal !
Au revoir Senran Kagura
Même si la licence existe toujours, nous ne pouvons imaginer qu'un autre titre majeur puisse à un moment voir le jour. Kenichiro Takagi, en tant que créateur de la licence, a lui-même tourné la page. Pourtant, c'est avec beaucoup de regrets que nous, joueurs, pensons à cette injustice qui a touché une série comme celle-là. En effet, les mots de Vert dans Senran Kagura X Neptunia: Ninja Wars font écho et prennent tout leur sens quand on regarde la tournure que prend l'industrie au fil des années. Ce n'est pas tant la sexualisation qui pose problème, mais un véritable frein à l'imagination et aux rêves dans lesquels nous pourrions nous projeter. Bien qu'il soit assez difficile d'imaginer un monde où chaque personne qui nous entoure soit incroyablement mignonne ou sexy, il n'en reste pas moins que ces mondes nous sont nécessaires pour continuer de nous évader. Personnellement, je n'ai pas envie de partir et de m'immerger dans un univers où l'héroïne ressemble à Aloy d'Horizon Zero Dawn ; pour cela, il suffit que je traverse la rue. De plus, le travail sur le passif des personnages, sur leurs enfances respectives, le travail sur les dialogues, l'humour et les gimmicks de chacune créent un ensemble à part entière, et qui plus est très réussi. Par ailleurs, pour parler d'événements plus récents, les critiques sur le jeu Stellar Blade et la tempête d'insultes proférées au studio n'auraient jamais dû exister. Il est clair que Eve, à toutes proportions gardées, n'est pas des plus réalistes, mais c'est un personnage idéalisé, qui nous réconforte. Je terminerai par dire que l'art n'est pas seulement un produit que l'on consomme, c'est aussi une recherche de rêve à travers ce qui existe pour atteindre des sommets métaphysiques ; la censure, elle, nous ramène à ce qu'il y a de plus standard, et je pense que cette dernière, malheureusement, est en train d'assassiner, par amour du complexe, le beau média qui est le nôtre.
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