Edge of Memories — Entre malédiction et espoir

Une annonce qui ne saurait passer inaperçue. Midgar Studio et Nacon lèvent le voile sur Edge of Memories, un Action-RPG où la frontière entre l’espoir et la fatalité se confond avec une subtilité troublante. Un monde en ruines, des héros aux destins brisés, et une quête où chaque pas résonne comme une ultime prière. Attendu pour la fin de l’année 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series et PC via Steam, ce nouvel opus, enraciné dans l’univers d’Edge of Eternity, s’annonce comme une fresque magistrale où se mêlent chaos et poésie.

Le continent d’Avaris, territoire ancestral des peuples nomades, vacille sous l’assaut d’un mal rampant. La Corrosion, insatiable, s’étend inexorablement, pervertissant la faune, la flore et les âmes imprudentes qui osent la défier. Parmi ces âmes errantes, Eline, une Chuchoteuse d’Âmes, combat l’ombre d’une main fébrile. Une nuit, une force obscure s’éveille en elle, une malédiction aussi vertigineuse que salvatrice. Portant en elle le fardeau d’un pouvoir destructeur, elle incarne cette dualité fragile entre la rédemption et l’abîme. À ses côtés, Ysoris, mentor au passé nébuleux, et Kanta, prince chamane d’une tribu oubliée, l’accompagnent dans une odyssée où la lumière vacille face à l’oubli.

Chaque rencontre devient un jeu de dupes, chaque combat une danse de lames où la moindre erreur peut précipiter la chute. Edge of Memories nous immerge dans des affrontements en temps réel, vifs et ciselés, où la stratégie s’entrelace à l’instinct. Frapper, esquiver, briser la garde ennemie, enchaîner les assauts dans une symphonie de coups meurtriers... L’enivrement du combat culmine lorsque Eline cède à l’appel du Berserker, devenant alors un fléau de chair et d’acier, foudroyant ses adversaires avec une frénésie inhumaine.

Le monde d’Avaris, envoûtant et gangrené, dévoile ses mystères à mesure que le joueur arpente ses sentiers dévastés. Des rivages oniriques de Sarlah-Durah aux cimes glaciales des montagnes de Kezal, chaque région porte en son sein les stigmates de la Corrosion, façonnant une atmosphère à la fois sublime et cauchemardesque. L’exploration se veut fluide, les terres évoluant sous l’emprise du mal, remodelant les paysages jadis parcourus, altérant les itinéraires familiers pour en esquisser de nouveaux, plus périlleux encore. Et pour traverser ces contrées hostiles, le Nekaroo, fidèle créature féline, servira de monture et de guide dans cette odyssée brisée.

Mais une épopée ne saurait être complète sans une mélodie capable d’en capturer l’essence. La bande-son, confiée à Cedric Menendez, épouse les méandres du récit avec une justesse troublante. Emi Evans, dont la voix éthérée a déjà sublimé l’univers de NieR: Automata, insuffle une dimension spectrale à ce monde en perdition, tandis que Yasunori Mitsuda, maître incontesté du lyrisme vidéoludique, appose son empreinte avec une composition finale qui s’annonce comme une apothéose sonore.

Si Midgar Studio et Nacon tissent ici un récit d’une ambition rare, le pari semble audacieux. Un monde en lambeaux, un gameplay au souffle ravageur, des protagonistes marqués par le poids de leur destinée et une bande-son qui promet de hanter nos esprits bien après que l’aventure se soit achevée. Edge of Memories s’impose déjà comme un voyage sensoriel et tragique, une fresque où chaque pas résonne comme une dernière note avant le silence.

Reste à voir si la lumière peut encore percer les ténèbres d’Avaris. Réponse en fin d’année 2025.