Made in Asia 2025 — Ce sera la dernière fois...

Le festival Made in Asia 2025 s'est tenu du 7 au 9 mars au Brussels Expo. Autrefois un rendez-vous incontournable pour les passionnés de culture asiatique, l'événement semble aujourd’hui privilégier une approche plus commerciale, transformant l’expérience en un immense espace de vente dédié aux produits dérivés.

Une évolution marquée par la commercialisation.

L’édition 2025 a été marquée par une présence accrue des stands de boutiques, avec une offre centrée sur des figurines, goodies, vêtements et produits sous licence — pas toujours officiels. La diversité des stands indépendants et créatifs a diminué, laissant place à des revendeurs proposant des articles souvent trouvables en ligne à des prix souvent supérieurs.

Les invités étaient bien présents, mais les conférences et ateliers semblaient secondaires face à l’ampleur du volet commercial. Les espaces dédiés aux échanges culturels, à la découverte et aux activités interactives se sont réduits par rapport aux éditions précédentes. C'est le cas par exemple de la conférence sur le Kimono qui se trouvait dans le fond d'une salle à l'abri des regards.

Le festival proposait toujours des espaces dédiés aux jeux vidéo, au cosplay et à la K-pop, mais ces animations semblaient reléguées au second plan. Les concours et ateliers étaient peu mis en avant, et les files d’attente pour certaines activités pouvaient décourager les visiteurs. L’expérience globale donnait l’impression d’un marché où l’achat effaçait totalement l'échange culturel et la passion.

Une ambiance moins authentique, presque anecdotique.

Avec une forte affluence, Made in Asia 2025 a attiré un large public, mais l’atmosphère semblait différente des éditions passées. L’accent mis sur la vente de produits, la standardisation des stands et la réduction des espaces d’échange ont contribué à un ressenti mitigé pour nous qui voulions faire l'expérience de la véritable pop culture japonaise.

Alors que l’événement conserve une place importante dans le paysage des conventions belges, son évolution soulève des interrogations sur l’avenir du festival et sur l’équilibre entre le commerce à outrance et les attentes de la communauté de fans.