Digimon Story Time Stranger — Plus on en sait, moins on a peur !

Digimon Story Time Stranger, le prochain épisode majeur de la franchise est prévu pour cette année sur PlayStation 5, Xbox Series X|S et Steam. Ryosuke Hara, producteur du jeu, a présenté ce nouvel opus comme un RPG classique, plus ambitieux que son prédécesseur, axé sur la collecte et l’élevage de Digimon, et articulé autour d’un mystère menaçant l’équilibre du monde. Le jeu se veut accessible aux novices comme aux vétérans, avec un soin particulier apporté à l’accueil des nouveaux venus. Dans ce dossier, nous récapitulerons les informations distribuée à ce jour, en y intégrant nos attentes et appréhensions.

Tout commence à Tokyo. Le protagoniste, agent de l’organisation secrète ADAMAS chargée d’enquêter sur des anomalies, découvre un Digimon dans le quartier de Shinjuku, mis en quarantaine par le gouvernement. Une explosion inattendue le projette huit ans en arrière. Dès lors, son objectif devient double : comprendre l’effondrement en cours du monde et tout faire pour l’empêcher. Cette quête se déroule dans deux environnements distincts, entre le monde des humains et celui des Digimon, baptisé Iliade. À Tokyo, l’intrigue se concentre notamment sur Shinjuku et Akihabara. Le récit explore des thématiques croisées, parfois opposées, comme le passé et le futur, ou encore la dualité entre les humains et les Digimon. Et si le protagoniste ne voyage pas librement dans le temps, les méandres de l’histoire vont l’y forcer de plus en plus.

Les Douze Olympos, ces puissants Digimon garants de l’équilibre du monde digital, auront ici un rôle central. Leur puissance rivalise avec celle des célèbres Chevaliers Royaux, et cette fois, ils apparaîtront en nombre, bien plus que dans les précédents jeux ou séries.

Côté personnages, les joueurs incarneront Dan ou Kanan Yuki, duo prometteur au sein d’ADAMAS. Contrairement aux jeux Cyber Sleuth où l’on choisissait un protagoniste sans jamais revoir l’autre, Time Stranger met en scène celui que l’on ne contrôle pas comme opérateur actif dans le scénario — chose que nous avions déjà dévoilée lors de notre premier papier.

À leurs côtés, Inori Misono, lycéenne douce dont le passé tragique motive son engagement dans cette aventure. Elle est liée à Aegiomon, Digimon au cœur de l’intrigue, qui deviendra son partenaire et accompagnera les joueurs en combat en tant que membre de soutien.

Comme toute bonne aventure Digimon, celle-ci débute avec un choix : Patamon, Gomamon ou DemiDevimon. Patamon, petit mammifère volant à la vitesse dérisoire mais au souffle puissant. Gomamon, Digimon marin aux griffes acérées, capable de lancer une attaque collective de poissons. Et DemiDevimon, chauve-souris sournoise qui compense sa faiblesse physique par des attaques vicieuses et une perfidie marquée.

L'univers du jeu s'étend aussi à d'autres figures. Titamon, immense, démesuré. Le genre de présence qui fait taire un quartier entier. On ne le voit pas, on le sent. Sa venue ne ressemble pas à une attaque : c’est une invasion. Il ne frappe pas à la porte du monde humain — il la pulvérise. Les Digimon à ses côtés le regardent comme un roi, l’appellent Lord. Mais pour nous, c’est un avertissement. Quelque chose de profond, d’ancien, de brisé. Quelque chose qui revient pour tout détruire.

Puis, comme une réponse à ce chaos, Minervamon descend dans les rues. Une divinité armée, sans panique ni hésitation, comme si elle avait toujours su qu’elle viendrait. Elle n’a rien d’un guide spirituel : c’est une guerrière. C’est avec elle que le protagoniste commence à arpenter les ruelles de Shinjuku, à décrypter les anomalies. Elle ne parle pas beaucoup, elle agit. Elle n’explique pas : elle mène.

Autour, la ville bruisse de présences humaines aussi. Kosuke Misono, par exemple. Discret, fatigué, un regard qui a tout vu sans jamais tout dire. Il joue le rôle du propriétaire, loue un petit appartement au protagoniste, mais quelque chose sonne faux. Il a cette manière de poser les questions sans jamais en attendre les réponses. Et dans son dos, une histoire qu’il garde pour lui, enfouie bien profond.

Non loin, on entend la voix un peu grinçante de Hiroko Sagisaka. Débutante dans le streaming, passionnée par les mystères urbains, elle a lancé sa chaîne OcculTokyo TV avec l’idée de percer les secrets du quartier. Elle ne pensait pas en trouver d’aussi vivants. Lorsqu’elle croise un Digimon pour la première fois, ce n’est pas la peur qui surgit — c’est l’excitation. Elle se dit que ça fera une vidéo incroyable. Mais plus elle filme, plus elle comprend que cette caméra pourrait bien devenir un miroir.

Et parfois, dans une ruelle plus calme, deux petits Digimon croisent votre route. Les Bearmon Brothers. L’un timide, l’autre un peu plus téméraire, mais toujours collés l’un à l’autre. Ils n’ont pas d’ambition. Pas de mission grandiose. Ils cherchent juste à comprendre ce monde étrange dans lequel ils ont atterri. Ils n’ont pas choisi l’aventure, mais elle les a choisis. Et au fond, dans leur naïveté, ils tiennent debout quelque chose que tous les autres ont déjà oublié : l’innocence.

Enfin, plus loin, presque hors du champ, Merukimon. Une force. Une légende. Il règne sur Central Town avec son épée sculptée dans l’os, et son regard voit plus loin que tous les autres. On s’attendrait à ce qu’il soit l’ennemi, mais c’est lui qui demande de l’aide. Lui qui veut qu’on enquête, qu’on descende dans les tréfonds de la Central Tower.

Enfin, le titre proposera plus de 450 Digimon à collectionner et entraîner. Une promesse de diversité et de profondeur, fidèle à l’héritage de la licence. Plusieurs environnements ont été dévoilés. Dans le Digimonde, la ville principale est un centre névralgique où Digimon et infrastructures modernes cohabitent, entre bars branchés et commerces utiles pour l’aventure. L’aspect vivant du monde digital est particulièrement mis en avant.

Côté humain, la reconstitution de Tokyo pousse plus loin le réalisme que les jeux précédents, avec un souci du détail et une densité qui donnent vie aux rues de Shinjuku et Akihabara. Le contraste entre ces deux mondes s’annonce comme l’un des axes majeurs de la narration.

Digimon Story Time Stranger s’impose ainsi comme une promesse ambitieuse — un récit potentiellement complexe entre réalité et monde digital, passé et avenir. Nous sommes heureux de voir que la licence Digimon prend un tournant plus mature et plus ancré dans le réel que d'autres licences de monstres — un peu à la manière d'un MegaTen sans la noirceur. Les détails du monde sont également hallucinants. Les couleurs et les bâtiments prennent vie autour de diaporama où l'architecture post-apocalyptique se mêle à une géométrie maitrisée. Le travail sur la lumière dans les images du bar ou de la chambre invite à la curiosité tout en étant totalement tangible. C'est vrai, plus les informations abondent et plus l'iceberg donne envie d'être découvert. Fan de Digimon ou non, l'univers promet d'être des plus magistraux.