Summer Game Fest 2025 — Chapitre 1 — La soirée d'ouverture

Le Summer Game Fest 2025 a ramené son lot de jeux, et parmi ceux qui font palpiter nos cœurs des aventuriers, quatre titres se détachent avec un panache irrésistible pour le genre qui nous est cher.

Premier en lice, Stranger Than Heaven, ce projet mystérieux de RGG Studio, reprend le flambeau de l’action-choregraphique pour nous plonger dans un Japon trouble où les époques se mélangent. Imaginez-vous, en 1915, déambulant dans des ruelles bruissantes de rumeurs révolutionnaires, puis être projeté en 1943 au cœur de bombardements assourdissants et d’ombres menaçantes. Cette juxtaposée temporalité donne aux images une saveur délicieusement cinématographique. Sans compter les corps qui volent à travers le bitume sous les coup de poing chirurgicalement mis en scène — un hommage violent et soyeux aux combats de rue de la saga Yakuza –, comme si chaque uppercut vous rappelait le poids de l’Histoire et l’urgence de résister. RGG n’a pas dévoilé de date de sortie, mais la confidence même de ce récit, sombrement éclairé à la lanterne, suffit à émoustiller.

Tournons maintenant nos regards vers l’ombre post-apocalyptique de Code Vein II, confié aux mains expertes de Bandai Namco Studios. Si le premier opus vous avait déjà fait goûter au sang vengeur des Revenants, cette suite promet une odyssée barbaresque où une héroïne énigmatique répondant au nom de Lou détient la clé pour voyager dans le passé et recoller les morceaux d’un monde en ruines. Vous armerez vos Jails (ces armes vampiriques stylées à souhait), vous n’oublierez pas de pomper une giclée de sang sur vos ennemis pour débloquer des compétences dévastatrices, et, surtout, vous devrez repousser la folie rampante de Luna Rapacis, cette entité insatiable qui pousse les Revenants à l’agonie. Cerise noire sur le gâteau, le jeu intègre un système de compagnons — chacun avec son caractère trempé et ses secrets bien à lui —, de sorte que vous oscillerez entre la coopération tactique la plus pointue et survie, le tout dans un monde inspiré par l'animation japonaise. Sortie annoncée en 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series !

Cap ensuite sur l’époque des sabres et des fantômes avec Onimusha: Way of the Sword, véritable résurrection d’une licence emblématique orchestrée par Capcom. Qui aurait parié que Miyamoto Musashi, notre épéiste légendaire, hériterait du Gantelet des Oni, cette relique mystique aperçue pour la dernière fois il y a plus de vingt ans ? Les brumes grises de l’Edo crépusculaire s’épaississent, des démons Genma surgissent des ombres, et Osric — ce boss ogresque qui vous a probablement fait suer dans le premier Warlords — revient, plus féroce que jamais, pour tester votre parade Issen dans un ballet mortel. On sent que chaque cliquetis de lame, chaque éclair de magie spectrale a été ciselé pour raviver la flamme nostalgique, tout en insufflant un vent neuf à la jouabilité : combos aériens, timing de contres ultra-précis et exploration de châteaux hantés où le moindre grincement de porte peut annoncer une embuscade. Alors, qui sera assez audacieux pour défier ce retour en grâce du samouraï fantôme ? En tout cas, on trépigne d’impatience.

Enfin, histoire de nous faire sourire et de colorer notre soif d’aventures, Towa and the Guardians of the Sacred Tree débarque, tel un bol de saké fruité, dans un roguelite 2D isométrique façonné par le studio Brownies inc. et édité par Bandai Namco Europe. Ici, oubliez la torpeur du monde dévasté : vous incarnez Towa, jeune prêtresse intrépide, entourée de huit fidèles gardiens aux caractères aussi vifs que leurs pouvoirs élémentaires. Chaque plongée dans les donjons générés aléatoirement vous invitera à composer un duo attachant — épée sacrée Tsurugi, bâton magique Kagura, à vous de mixer le feu, l’eau, la terre et l’air —, tout cela accompagné par les envolées musicales sublimes signées Hitoshi Sakimoto (si, si, le maître qui a déjà envoûté vos oreilles sur Ogre Battle ou Final Fantasy Tactics). Et ne vous y trompez pas : se balader en kimono chatoyant au milieu de décors inspirés des estampes nippones ne vous mettra pas à l’abri d’un déluge de créatures mythiques ou d’énigmes ancestrales. Entre la récolte de ressources, la progression permanente et la ferveur de la défense du village sacré de Shinju, vous goûterez à cette délicieuse sensation de recommencer encore et toujours pour mieux triompher. Disponible le 19 septembre de cette année sur PC, Nintendo Switch 1 & 2, PlayStation 5, Xbox Series X|S.

Il est vrai que la soirée d’ouverture a été maigrelette pour nous, fans de la culture populaire nipponne. Cependant, nous pouvons toujours compter sur le retour de Resident Evil 9 pour apporter son lot de frissons, ainsi que sur quelques souls-like similaires — dont nous tairons les noms tant leur nombre est ahurissant, de véritables « Elden Rong », comme dirait notre bon Kyoomei. La sélection se veut légère mais qualitative, et les festivités de 2025 ne sont pas encore terminées : peut-être que la scène indépendante saura nous raviver encore davantage.