Realm of Ink
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Test de Realm of Ink - Entrez et ancrez-vous dans un monde illusoire !

Realm of Ink se dessine sous des traits bien ancrés dans le roguelike par excellence. J'ai mis la main à la patte afin de répondre aux exigences d'un gameplay ambitieux, sans pour autant tout saisir d'une histoire encore trop lointaine. Pourtant, le jeu est séduisant, et il m'a conquis, par bien des aspects et je vous raconte tout ça dans une ambiance très belle et ordonnée. Ceux qui ont grandi avec l'écriture à l'encre de Chine trouveront dans cette itération une exemplarité digne d'un très grand.

Realm of Ink - Jetez l'encre sur un niveau d'écriture sans rature !

L'histoire de Realm of Ink vous laissera sans voix... alors que tout personnage ou créature y est doublé. La narration de ce roguelike est magnifiquement bien écrite, mais son histoire, quelle est-elle ? S'il vous plaît ? Annoncé en français sur la page Steam, nous avons pu jouer dans la langue de Shakespeare (le mandarin m'étant totalement inconnu), et je reconnais une qualité d'écriture d'un niveau très élevé. Possédant un bon bagage anglais, je me suis pourtant cassé les dents sur certaines tournures de phrases, toujours à la recherche d'une histoire.

Il semblerait que cela tourne autour de It ou The Book Spirit. Entité, humain, dieu, marionnettiste, on ne sait pas vraiment qui tire les ficelles. Cependant, pendant mes sept passages à tabac, dont deux victorieux, les mondes se sont déclinés dans une qualité, là encore, magnifiquement dessinée. Un compendium nous vient bien en aide dans un jeu particulièrement difficile, mais nos amis de Leap Studio, se sont engagés dans du haut niveau.

Realm of Ink

Donc, l'histoire, très mystérieuse vous met dans les mains de Red, une jeune femme gracile et redoutablement habile de ses mains. En effet, votre première aventure se fera dans sa peau et dans ses techniques d'épéiste. D'autres personnages se débloqueront au fur de vos pérégrinations. Red ne plaisante pas, elle n'a pas d'humour. Elle cherche juste à contrôler les ficelles de sa propre vie. Votre but sera donc de réussir à quitter ce monde empli de mystères en combattant moult et viles créatures. Le tout dans un contexte virtuel, dans lequel The Book Spirit contrôle allers et venues de notre héroïne.

Un gameplay bien ancré !

Tenons-nous le pour dit, Realm of Ink peut se jouer à la manette et/ou clavier. J'ai essayé les deux et j'ai trouvé la manette bien plus confortable, même si en termes de réponses, le clavier sera plus adapté. Entrons maintenant dans le vif du sujet : la jouabilité.

À peine le jeu lancé, l'action démarre. Pas de tutoriel. Si vous avez pris le temps de lire les commandes dans les options, alors vous saurez vous débrouiller. Sans lecture préalable, c'est en spammant les touches que vous arriverez au bout des premières créatures. La première partie se déroule en très facile. Vous y arriverez. En plus, vous savez quand le dernier ennemi est occis. Un effet de ralentissement intervient en mettant votre dernier coup d'épée et en attendant le dernier râle ennemi. Cet effet de temps ralenti vous indique donc que l'endroit est nettoyé, mais aussi vient interférer avec toute l'action que vous avez mise en combat. Les premières fois paraissent décalées avec l'esprit du gameplay, mais à un certain niveau, ces deux secondes nous font respirer.

Comme tout roguelike, vous passez de zone en zone avec un nombre d'antagonistes définis. Seulement, avant d'entrer dans la pièce suivante, vous ferez des choix. Certaines pièces vous fourniront des Perks, quand d'autres seulement de l'argent, ou encore des élixirs aux effets divers. La course et la réflexion commencent vraiment : "Si je vais par-là, je gagne des Perks, mais si je vais par ici, je vais me renforcer". Des choix cornéliens donc, et quand arrivent des pièces particulières, on se rend compte que le jeu est gratifiant.

Les Perks sont des artefacts qui s'équipent automatiquement et vous les conservez tout au long de votre run. Les élixirs sont des enchantements qui vous garantissent des effets statistiques permanents ou jusqu'à votre mort. L'argent se gagne régulièrement, mais en sobre quantité, et se dépensera dans des zones de repos. Il existe d'autres types de récompenses pour votre familier, vos personnages et d'autres éléments.

Dès le début de votre aventure, un familier dénommé Momo vous accompagne partout. Il évolue en fonction de vos équipements. Les touches RT et LT assignent des compétences d'action nommées Ink Gems et Ink Pets. Vous trouverez de temps en temps ces capacités, et vous pourrez les faire évoluer de commun à légendaire dans les zones de repos. Ces dernières interviennent tout le temps avant les boss. Elles vous permettent de faire des achats de buffs en échange d'argent standard, au même titre que des plats restaurant santé et offrant des hausses caractéristiques pendant un temps. C'est donc ici, auprès d'une vendeuse spécifique que vos Ink Gems et Ink Pets évoluent en échange d'une monnaie particulière.

Les boss sont délicats à appréhender, mais la compréhension de leurs boucles d'attaques est relativement simple. Vous devrez alors utiliser la touche de ruée (dash) pour esquiver et attaquer dans le dos. Ces combats sont salutaires de récompenses précieuses. Vous gagnerez donc le droit de continuer votre route, mais aussi différentes monnaies, des élixirs et de nouvelles façons d'attaquer. Toujours par des choix de trois, vous ne pouvez sélectionner qu'une seule récompense à la fois.

Realm of Ink

Momo, votre familier, évolue en fonction des Ink Gems et Ink Pets équipés. Au début, simple bouboule noire, il deviendra avec le temps une créature forcenée, implacablement plus puissante que vous... jusqu'à la fin ou votre mort...

Realm of Ink vous conduira incessamment vers une mort prochaine. Dans les méandres des magnifiques zones, les ennemis vous assailliront de partout, jusqu'à causer l'inévitable. Mais les roguelikes sont d'autant plus intéressants, car vous ne mourrez jamais vraiment. Si vous perdez, un renard avalera votre âme et vous emmènera dans une sorte de hub tenu par Miss Ching. Ici, vous pourrez discuter avec les divers personnages présents, tous avec des fonctions différentes. Le Spirit Fox Innkeeper a en son sein quelques ressources promettant de belles prouesses statistiques futures. En effet, outre les pièces bloquées pendant cet accès anticipé, la Talent Stele vous occupera un moment tant les possibilités d'évolutions sont intéressantes. C'est une sorte de tableau avec trois caractéristiques à monter en échange de Fox Blood.

En somme, Realm of Ink vous conduit dans la construction d'une combattante hallucinante. Le gameplay est très profond, et tous les objets, bien qu'ils soient en anglais, vous autorisent à aller le plus loin possible dans ce donjon. La liberté est à ce prix. Saurez-vous vous libérer du marionnettiste qui vous contrôle avant de reprendre les rênes de votre vie ?

Des donjons grandioses, des personnages encrés et ancrés !

Realm of Ink en impose en termes d'images et de beauté du titre. J'étais parti avec un fort a priori, pensant que le jeu était exclusivement en noir et blanc. Au-delà du gameplay, les images sont merveilleuses, le jeu est particulièrement fluide. En cassant quelques éléments du décor, il y a des grésillements audio qui cassent un peu les oreilles, mais pour tout le reste, c'est magnifique ! La bande-son, justement, fait preuve d'une orchestration subtile et délicate aux sons d'instruments orientaux qui transportent. La plupart des personnages sont vocalisés et, autant boss que personnages amis, tous ont été bien travaillés.

La partie exceptionnelle du jeu réside dans le travail historique sur le compendium. Tous les éléments possèdent une histoire. Les Ink Gems, Perks, familiers, combattantes, ennemis, boss, tout passe par une lecture verbeuse. Et si j'ai débloqué le compendium à 90%, je vous avoue que tout lire en anglais devient rapidement pompeux. Les personnages référents ont plusieurs onglets historiques et ils se débloqueront au gré de l'histoire... toujours aussi mystérieuse. Nous retrouvons également des références culturelles de diverses régions mondiales, mais principalement d'Orient.

Realm of Ink - Un futur incontournable du genre ?

Realm of Ink est un roguelike diablement bien imaginé, dont le travail de traduction va être un chantier monumental. Il est du même acabit que Mahokenshi dans la grandeur éloquente qu'il évoque. Les développeurs ont encore fort à faire, mais une grande partie est déjà réussie ! De près ou de loin, le jeu possède de nombreuses mécaniques profondes, avec un complétionnisme important, le tout teinté d'une narration à hauteur d'un bouquin exquis.

Seule l'histoire autour du grand méchant est encore obscure, et le fait que le jeu soit très verbeux peut poser problème à des lecteurs moins assidus. Tout de même, avec une traduction française, Realm of Ink sera définitivement complet et m'amènera à une liberté totale et retrouvée ! Sans conteste, ce Realm of Ink propose une conciliation entre difficulté et morts non punitives. Well done Leap Studio et Mapple Leaf Studio !

Realm of Ink est disponible sur PS4 et PS5, Nintendo Switch, Xbox One, Series et PC. Son accès anticipé entrera en vigueur le 27 septembre et il saura combler tous les fans du genre !

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8.5 Realm of Ink

  • Date de sortie (japon) : 19/01/2024
  • Date de sortie (Europe) : 27/09/2024
  • Développeur : Leap Studio
  • Éditeur : Leap Studio
  • Genres : Action
  • Consoles : PS4, PS5, Switch, PC, Series, One
  • Scénario 80%
  • Technique 90%
  • Gameplay 90%
  • Plaisir 80%
  • Un gameplay particulièrement profond et interconnecté
  • Une direction artistique somptueuse
  • Un familier badass
  • Une histoire trop obscure
  • Un méchant qui ne se montre pas
  • Un léger grésillement en cassant du décor
Naturel
Naturel

Bonjour,
Laurent dit "Naturel" ou encore "Renault". Créateur de jeux de mots et à l'humour douteux, mais toujours drôle ! J'aime faire des rapprochement entre jeux vidéos et société.
Fan de la licence Final Fantasy par laquelle j'ai commencé à jouer aux RPG japonais, sans savoir que c'en étaient.
Mes jeux préférés sont FFVIII et Tales of Vesperia, mais amateur de tous jeux vidéos, exceptées les simulations sportives.

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