Digimon Story: Time Stranger — Premiers retours enthousiastes

Annoncé à la surprise générale lors du Summer Game Fest 2025, Digimon Story: Time Stranger a réussi un tour de force : relancer l’intérêt pour une licence qui, depuis Cyber Sleuth, n’avait pas connu d’entrée principale au ton narratif. Ce nouvel opus, attendu pour le 3 octobre 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC via Steam, s’annonce déjà comme le JRPG Digimon le plus ambitieux jamais conçu. Il fait d'ailleurs l'objet de premiers retours très positifs de la presse spécialisée, notamment Noisy Pixel, qui a pu poser les mains dessus en amont.

La promesse de Time Stranger repose sur un univers neuf agrémenté de références du passé de la licence, pensé autant pour les fans de longue date que pour les nouveaux venus. C’est Ryosuke Hara, producteur du titre, qui le dit clairement dans une interview accordée à Noisy Pixel : Time Stranger est conçu comme l’épisode le plus accessible de la saga Digimon Story. Il ne s’agit de dépasser l'héritage de Cyber Sleuth, en résolvant ses limites tout en conservant ce qui faisait sa force : la qualité de la narration, la direction artistique stylisée, et bien sûr, ses combats au tour par tour.

Comme nous vous l'expliquions déjà dans notre précédent dossier, le joueur incarne ici un agent secret de Tokyo, plongé dans une enquête complexe faite d’anomalies numériques. Propulsé dans le monde digital, rebaptisé Iliad, il y découvre un territoire au design inspiré des mythologies grecques et romaines. Marbre, ruines, temples et créatures mystiques numériques se mêlent à un univers à mi-chemin entre le fantastique et la science-fiction débridée. L’exploration repose sur une structure en hub central, permettant d’accéder à différentes zones, de la place de marché Ghibliesque aux donjons tordus façon RPG japonais classique.

Le gameplay ne reste pas en retrait. Le système de combat au tour par tour, hérité de Cyber Sleuth, est ici enrichi de nombreux ajouts. On peut échanger ses Digimon en plein affrontement, cibler des parties spécifiques de certains boss (tête, bras, ailes…), et profiter de systèmes de combo et de fusions visiblement liés au degré d’affinité entre le joueur et ses partenaires numériques.

L’équipe de développement a mis les bouchées doubles sur la personnalisation. C’est une des réponses directes aux critiques émises à l’égard de Cyber Sleuth. Dans Time Stranger, les joueurs peuvent attacher des compétences plus librement à leurs Digimon. Cela signifie que l’on peut enfin construire une équipe 100 % coup de cœur, sans compromis sur l’efficacité en combat. On notera aussi le retour d’un système de scan lors des affrontements, qui remplace les mécaniques aléatoires de capture. Une fois un certain pourcentage atteint (100 % pour une version de base, 200 % pour une version plus puissante), le Digimon rejoint l’équipe.

Plus de 450 Digimon sont inclus dans le jeu, ce qui en fait le roster le plus fourni de toute l’histoire des jeux Digimon sur consoles. Un chiffre impressionnant, surtout lorsque l’on apprend que chacun d’eux dispose d’animations personnalisées, même pour les séquences d’exploration où ils peuvent suivre le joueur ou interagir avec les décors. Cette attention au détail s’étend jusqu’à la possibilité de monter certains Digimon, avec là encore des animations différenciées selon les créatures.

Le système d’évolution a également été remanié. Plutôt qu’une progression linéaire, le joueur peut faire évoluer ou involuer un Digimon selon ses choix stratégiques. L’intelligence, la force ou l’affinité modifient les chemins d’évolution, ce qui renforce l’aspect expérimentation. Les réservistes gagnent également de l’expérience, ce qui incite à varier sa composition d’équipe et à garder une rotation active.

Côté scénaristique, Time Stranger semble s’avancer sur un terrain plus ambitieux qu’à l’accoutumée. Le thème de la relation entre humains et Digimon, déjà au cœur de la franchise, est ici poussé dans ses retranchements à grands coups de paradoxes temporels.

L’équipe de développement reste en partie la même que celle des précédents opus Cyber Sleuth. On retrouve ainsi Suzuhito Yasuda au chara-design, dont le style graphique reconnaissable confère à l’ensemble une identité visuelle moderne et attrayante. Quant au studio derrière le jeu, il bénéficie visiblement d’un budget plus confortable, perceptible dans les graphismes, les interfaces fluides, et la richesse de contenu annoncée. Sans oublier notre bon Oh! Great (mangaka sur Enfer & Paradis et Bakemonogatari) qui prête ses feutres au design des créatures digitales (on vous en parle ici).

D’après les retours de Noisy Pixel, qui a pu essayer le jeu en démo fermée, la prise en main est déjà convaincante. Les combats sont dynamiques, les menus réactifs, et le rythme de progression bien calibré. Le journaliste décrit une expérience fluide, plaisante, et surtout porteuse d’espoirs pour la suite de la licence. La direction artistique est saluée, tout comme la promesse de profondeur offerte par la personnalisation poussée et le nombre colossal de Digimon disponibles.

Chez JRPGFR, ces informations nous enthousiasment au plus haut point. Time Stranger semble incarner ce que l’on attend d’une grande licence japonaise en 2025 : une véritable compréhension de ses bases, une volonté d’innover sans trahir l’essence de la série, et une exécution technique qui tutoie enfin les standards modernes du RPG narratif. Avec un univers riche, une grande liberté stratégique, et une promesse d'aventure au cœur de la relation Digimon-humain, nous avons hâte de pouvoir explorer Iliad de fond en comble.

L'automne s’annonce chargé pour les amateurs de JRPG, mais Digimon Story: Time Stranger est déjà sur notre radar comme l’un des titres les plus prometteurs de ce qu'il nous reste d'année. Il pourrait bien réussir là où tant d’autres franchises n’ont pas osé : dépasser la nostalgie pour proposer une véritable digivolution de sa formule — coucou Légendes Pokémon Z-A...