Test d'Absolum - Absolument Magnifique !

Si je devais définir l’année vidéoludique 2025 en un genre, je dirais certainement rogue-like. Car oui, n’en déplaise à certains qui ne pensent déjà plus qu’à la prochaine grosse sortie de chez Rockstar Games, cette année fut riche en très bons jeux vidéo, et 2026 risque d’avoir du mal à faire mieux. Pour en revenir au rogue-like, nous avons eu Hades II, qui reprend la formule du premier tout en l’améliorant, Ball x Pit, le rogue de lancer de boules extrêmement addictif, et maintenant me voilà devant mon ordinateur pour écrire un papier sur Absolum. C’est probablement l’un, si ce n’est le meilleur rogue-like auquel j’ai joué cette année. Savoureux mélange de beat’em up à l’ancienne et de rogue-like nouvelle génération. Laissez-moi vous raconter mon expérience sur Absolum, en espérant vous faire plonger avec moi dans les terres ravagées de Talamh.

Un gameplay simple à jouer, mais dur à maîtriser ?

Je ne suis pas un grand expert des beat’em up ni des rogue-likes, alors même que j’adore ces styles de jeux. Cependant, étant un joueur assez compulsif, je me retrouve souvent à vite fermer le jeu après une run ratée ou un boss impossible à battre. Ici, je n’ai pas retrouvé ce sentiment : on comprend assez vite comment attaquer, esquiver et utiliser nos compétences. Cependant, maîtriser à la perfection ce gameplay demande un certain temps et une bonne dose de concentration.

Si, comme moi, vous n’êtes pas un grand maître de la manette, Absolum vous permet d’utiliser un mode assistance. Ce dernier augmente le pourcentage de dégâts que vous infligez et diminue ceux que vous recevez. Je trouve cela être une très bonne idée, d’autant plus que le titre se veut multijoueur, ce qui permet d’adapter le gameplay à chaque personne qui jouera avec vous sur le canapé.

Votre partie démarrera toujours de la même manière : vous quittez votre base afin de commencer votre run dans la forêt. Dès le début, vous devrez décider de partir soit vers la plage, soit de vous enfoncer dans les bois. Ce choix, bien qu’anodin en apparence, vous amène en fait à découvrir deux premières zones totalement différentes, aussi bien du point de vue du bestiaire que des embranchements scénaristiques. Malgré quelques choix divergents, la finalité de votre partie restera la même, affronter Azra.

Votre partie se divisera en petits tableaux eux-mêmes agencés dans un plus grand, symbolisant une zone complète du continent de Talamh. Après chaque phase de combat, vous obtiendrez une récompense que ce soit des cristaux, de l’or, des items ou encore des minerais renfermant de la magie, vous donnant accès à de nouvelles capacités pour la suite de votre aventure.

L’aspect rogue-like se retrouve vraiment dans ce point précis, vous permettant, comme dans Hades avec les pouvoirs des divinités, de faciliter votre partie grâce à des bonus parfois non négligeables. Par exemple, vous pourrez brûler vos adversaires avec votre attaque de base ; si vous réussissez un contre avec votre attaque forte, des racines épineuses apparaîtront ; ou encore, les ennemis pourront lâcher des cristaux de mana à leur mort, vous permettant d’utiliser votre capacité spéciale plus rapidement.

En ce qui concerne la dimension beat’em up, Absolum est comparable à des titres pleins de nostalgie comme Double Dragon. L’action se déroule, comme je le disais plus haut, sur une sorte de tableau vous permettant de vous déplacer de gauche à droite mais aussi en profondeur pour aller chercher les adversaires plus éloignés. Au départ, cela peut sembler un peu étrange, mais on s’habitue vite à se déplacer de cette manière, ce qui rend les combats très fluides. Car oui, l’action est en permanence extrêmement fluide et agréable à voir comme à jouer. On essaie toujours de sortir les meilleurs combos, d’utiliser les bords de l’écran pour faire rebondir nos ennemis, puis de les récupérer au vol afin de ne jamais se faire toucher.

Comme dans tout bon rogue-like… La fin de votre run ne signifie pas la fin du jeu, loin de là ! Car oui, après votre première victoire sur Azra, le grand méchant du jeu, vous vous rendrez compte que ce n’était que la partie visible de l’iceberg. Après chaque partie, vous comprendrez mieux le gameplay, et de nouvelles améliorations vous aideront à ne pas trouver l’aventure redondante. À vous d’essayer d’obtenir le meilleur arsenal pour votre quête. Certes, la chance jouera un grand rôle, mais je suis certain que vous trouverez votre bonheur au fil des chemins.

Absolum(ent) grandiose à plusieurs !

Pour ce test, j’ai embarqué ma compagne dans l’univers d’Absolum afin de vous parler du mode multijoueur. Dans ce mode, chaque joueur fait un peu sa propre partie : les minerais contenant les bonus sont distincts pour chacun. Par exemple, si j’ouvre celui de droite, ma compagne obtient automatiquement celui de gauche. Il en va de même pour l’or et les items, chacun ayant les siens.

Il devient alors malin de bien réfléchir à qui prend quoi selon les personnages choisis. Au début, je pensais naïvement que le mode coop rendrait le titre plus facile... Eh bien, loin de là ! Si vous jouez à deux, Absolum considère que vous êtes en position de force et vous envoie encore plus d'adversaires. Mais encore une fois, les équipes françaises de Dotemu ont pensé à tout grâce au mode assistance.

Chaque joueur peut le modifier à sa guise : si votre compagnon d’aventure se sent d’humeur darksoulienne (oui, j’invente des mots, mais l’important c’est que vous compreniez), il peut décider de recevoir plus de dégâts ou d’en infliger moins. En revanche, si c’est sa première fois et qu’il veut découvrir le titre sans prise de tête tout en profitant du gameplay, il pourra revoir les dégâts à la baisse. Ça peut paraître anecdotique pour certains, mais je vous assure que cela permet de jouer confortablement avec n’importe qui, de partager de bons fous rires et des souvenirs vidéoludiques qui resteront gravés longtemps.

Une histoire en forme de puzzle

Ce que je veux dire par « puzzle », c’est que toute l’histoire ne vous sera pas racontée d’un seul coup. Il faudra faire plusieurs runs pour tout comprendre et assembler les détails afin de saisir les tenants et les aboutissants. Chaque personnage possède son passé et souhaite un futur bien précis. Vous devrez donc faire des parties avec chacun d’entre eux. On découvre aussi, au fil des missions secondaires, d’autres personnages qui complètent ce grand puzzle narratif. Au fil de vos différentes parties, vous aurez également l’occasion de recruter des personnages qui rejoindront votre camp de base afin de vous aider dans votre quête. Grâce à vos nouveaux alliés, vous pourrez débloquer de nouveaux items pour vos runs, de nouvelles capacités spéciales pour votre aventurier ou encore des améliorations pour vos bonus en partie.

J’ai aimé suivre l’histoire d’Absolum. Si vous connaissez le style de narration des rogue-likes, vous ne serez pas dépaysé par ce titre. Pour ma part, je le compare vraiment à Hades dans sa manière de raconter son histoire au fil des parties. En revanche, si vous préférez les récits linéaires et directs, le jeu risque peut-être de vous perdre un peu… mais donnez-lui sa chance, je vous en conjure.

Une direction artistique ABSOLUM(ent) splendide !

Promis, c’est la dernière fois que je fais un jeu de mots pourri avec Absolum dedans. Lors des premiers trailers, j’ai eu un vrai effet wahou. Ce style m’a tout de suite happé. Il rappelle la bande dessinée ou le comics, jusque dans l’action, avec de nombreux clins d’œil à ce style visuel. C’est une direction artistique qui, je pense, peut parler à tout le monde et qui restera belle graphiquement pendant très longtemps.

Les musiques sont également un gros point fort d’Absolum. La bande originale est signée par le compositeur Gareth Coker (Ori, Halo Infinite, Prince of Persia), en collaboration avec Yuka Kitamura (Dark Souls, Elden Ring) et Mick Gordon (Doom Eternal, Atomic Heart), pour ne citer que les plus connus. On retrouve une véritable identité musicale lorsqu’on parcourt les terres de Talamh.

Peut-être en face d’un GOTY ?

Cette année risque d’être compliquée en termes de GOTY, on se doute tous et toutes que Expédition 33 devrait rafler la plupart des prix. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une petite surprise, d’un petit outsider, et pour moi Absolum sera mon outsider.

J’ai passé un temps incroyable sur ce titre, pouvoir jouer avec ma compagne dans le canapé était un vrai bonheur et l’occasion de la faire participer à mon activité au sein de la rédaction de JRPGFR. Si vous cherchez un jeu à faire en couple, avec un ami ou un membre de votre famille, Absolum est fait pour vous.

Disponible depuis le 9 octobre sur PlayStation 4 et 5, Nintendo Switch et PC via Steam au prix de 24,99 €, il est réellement tentant de se laisser tenter par un titre qui propose autant avec une direction artistique si marquée.