Bibi Orunitia est un mage noir emblématique de Final Fantasy IX, caractérisé par son aura noire, ses grands yeux jaunes et sa petite taille, accentuée par un chapeau trop grand. Sa quête personnelle pour comprendre sa nature d'être artificiel, marquée par sa solitude et ses réflexions sur la vie et la mort retentit tout au long du jeu. Traçons ensemble son histoire, dans ces quelques paragraphes romancés pour l'occasion.
Dans le village isolé de Dali, au cœur du monde de Gaia, naquit un mage noir nommé Bibi Orunitia. Contrairement aux autres de sa lignée, Bibi n’avait ni mémoire ni véritable but, si ce n’est celui de comprendre sa propre existence. Il était un prototype, une créature façonnée par les mains d'une technologie secrète venue de l'esprit de Kuja, pour servir de soldat dans l'armée de la Reine Branet. Mais, loin d’être une simple machine, Bibi était un être sensible, une âme perdue dans un corps qui n’était pas le sien, un corps que la brume, source de sa création, l’avait façonné dans sa fragilité. Ses grands yeux jaunes brillaient de curiosité et de solitude, tandis que son petit corps, affublé d’un chapeau trop grand, contrastait avec la noirceur de ses pouvoirs.
L'histoire de Bibi débute sur une mer de confusion. Témoin de l’échec de sa création, il parvint à s’échapper d’un cargo qui devait le conduire vers un destin tout tracé. Tombé dans l'océan, il fut sauvé par un Kwe, qui, pensant qu'il finirait par grandir pour être mangé, l’éleva comme un grand-père. Mais Bibi ignorait tout de cette vérité et appelait ce Kwe "Grand-père" avec toute l’innocence de son cœur. Durant six mois, il grandit, sans comprendre sa place dans ce monde. Mais la mort de son tuteur adoptif le laissa seul, sans repère, dans un monde qui lui semblait aussi vaste que l’océan. C’est alors qu’il choisit de partir à la recherche de son identité, se dirigeant vers la ville d'Alexandrie. Là, au milieu de la foule, il croisa son destin.
Son arrivée à Alexandrie fut marquée par la rencontre avec un personnage étrange, Souriceau, qui l’aida à pénétrer discrètement dans une pièce de théâtre. Mais, lorsqu’il fut repéré et poussé sur scène en pleine représentation, Bibi se trouva malgré lui au centre de l'attention. Dans un geste désespéré, il lança une boule de feu qui brûla accidentellement le vêtement de la princesse Grenat, révélant ainsi son identité royale au public. C’était le début de son voyage, mais aussi de sa prise de conscience. Il n’était pas seulement un simple mage noir. Il était aussi un être doté de pouvoirs, mais de pouvoirs qu’il avait peur d’utiliser, de pouvoirs qu’il n’avait pas choisis.
Bibi, au départ timide et rempli de doutes, se retrouva rapidement entraîné dans des aventures où ses pouvoirs seraient sollicités, bien plus qu'il ne l'aurait voulu. À bord d’un vaisseau, son hésitation à utiliser sa magie se transforma en courage, lorsque ses nouveaux compagnons, Djidane et Grenat, l’aidèrent à surmonter ses peurs. Ensemble, ils affrontèrent des ennemis, et Bibi apprit peu à peu que la magie qu’il portait en lui n’était pas seulement un fardeau, mais aussi une force. Mais son voyage était aussi un chemin vers la vérité. En traversant des lieux comme le village de Dali et la forêt maudite, Bibi découvrit un monde plus vaste que le sien, un monde où il n’était qu’un pion dans un jeu plus grand.
Au Village des mages noirs, Bibi apprit que ses semblables n'étaient que des instruments créés pour mourir jeunes, sans savoir pourquoi ils vivaient. Leurs vies étaient limitées à une année. Mais Bibi, plus que tout autre, ne pouvait accepter cette vérité. Il apprit qu’il y avait des mages noirs comme lui, qui, malgré leur nature artificielle, pouvaient vivre plus longtemps. La douleur de cette découverte le frappa, mais elle n’éteignit pas la flamme de son âme. Au contraire, elle alluma une quête intérieure qui ne cesserait de le hanter : qui était-il réellement ? Était-il plus qu'un simple objet créé pour être jeté à la fin de sa période d’utilisation ? Cette question brûlait en lui, le poussant à chercher sa propre identité dans un monde qui, trop souvent, semblait lui être hostile.
"Vivre, c'est prouver qu'on vit ?"
Au fur et à mesure des événements, Bibi devint un acteur majeur dans la lutte contre les forces qui menaçaient le monde. Mais tout au long de son périple, il continua de se poser des questions sur sa propre fin. La quête de sens devint un poids lourd à porter. Après que la Reine Branet fut tuée par Kuja, et que ce dernier chercha à manipuler les mages noirs pour ses propres desseins, Bibi se tourna vers ses compagnons pour une dernière confrontation avec son destin. Mais, dans une ultime révélation, il apprit que la brume, source de sa vie et de celle des autres mages noirs, avait disparu après la destruction de l'Arbre d'Ifa. Il n’était plus seul à porter cette souffrance. Des enfants créés par la brume naquirent, et Bibi, dans un élan de réconfort, comprit que son héritage vivrait à travers eux.
Dans les dernières scènes de l’histoire, Bibi s’éteint en silence, mais son esprit demeure. Il laisse derrière lui une profonde tristesse, mais aussi une lueur d'espoir. Au cœur du voyage de Djidane et des autres, il trouve une forme de paix, même s’il est absent de la scène finale. Sa voix, son rire timide et ses moments de solitude ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de Final Fantasy IX. Le dernier monologue, où Bibi explique qu’il a trouvé la paix, est l’un des plus poignants du jeu. Dans ces mots, la véritable profondeur de son personnage se révèle : un être créé pour disparaître, mais qui a vécu pleinement, trouvant sa place dans un monde qui ne voulait pas toujours de lui...
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