Metaphor ReFantazio, le prochain J-RPG développé par l'équipe derrière Persona, suscite un engouement considérable parmi les fans du genre. L'héritage d'Atlus, célèbre pour des franchises comme Persona et Shin Megami Tensei, est une garantie de qualité, avec une expertise reconnue en termes de narration complexe et de mécaniques de jeu singulières. Ce jeu promet également une vision novatrice du J-RPG en combinant des éléments classiques du genre avec des innovations audacieuses telles qu'un système de combat stratégique, des interactions sociales étendues et une narration profonde. L'enthousiasme suscité parmi les fans, manifesté par des réactions positives aux bandes-annonces proposées par l'éditeur, ainsi que par les discussions passionnées sur les forums et les réseaux sociaux, témoigne de l'attente grandissante autour de Metaphor: ReFantazio, laissant présager qu'il pourrait prouver que le J-RPG est encore en excellente santé.
* ndlr : Ce papier se base sur une interprétation personnelle des auteurs (Naturel, Sadness et Gino) et n'est en aucun cas une vérité absolue.
Sommaire
- Introduction
- Project Re Fantasy VS Metaphor: ReFantazio
- Metaphor: ReFantazio - Une épopée unique en son genre
- Atlus proposera-t-il une réécriture du gameplay ?
- Les similitudes avec SMT et Persona
- Une peinture à l'eau tellement profonde !
- Atlus réécrira-t-il l'histoire du J-RPG avec ses plus belles pages ?
Introduction
La date de sortie de Metaphor: ReFantazio, le nouveau RPG fantastique développé par les créateurs acclamés de Persona 3, 4 et 5, suscite une grande attente parmi les fans. L'annonce de ce jeu lors du Xbox Game Showcase 2023 a suscité beaucoup d'enthousiasme, aux côtés d'autres titres tels que Starfield et Star Wars Outlaws. Les joueurs sont impatients de découvrir tous les détails de l'histoire et du gameplay de ce jeu prometteur, compte tenu du solide historique du développeur Atlus. Metaphor: ReFantazio s'annonce comme l'un des meilleurs J-RPG à venir sur Xbox, ce qui explique l'excitation et l'anticipation palpables autour de sa date de sortie.
Project Re Fantasy VS Metaphor: ReFantazio
Le jeu a été annoncé sous le nom de code "Project Re Fantasy" en décembre 2016, simultanément à la création de Studio Zero, une nouvelle équipe de développement au sein d'Atlus composée principalement d'anciens membres associés à P-Studio, l'équipe de développement principale responsable des trois derniers Persona.
Atlus avait annoncé Shin Megami Tensei V en janvier 2017, avant même la sortie de la Nintendo Switch, mais le développement du jeu n'a réellement commencé qu'en début 2018. Depuis lors, les informations se firent rares, mais dans leurs vœux pour l'année 2020, Atlus a rassuré les fans en affirmant travailler activement sur Shin Megami Tensei V et Project Re Fantasy. Ce dernier est une nouvelle licence confiée à l'équipe de renom composée du réalisateur Katsura Hashino, du directeur artistique Shigenori Soejima et du compositeur Shoji Meguro, tous trois ayant contribué à la franchise Persona. Annoncé en 2016, Project Re Fantasy avait "trouvé sa direction" et, à l'époque, les développeurs étaient confiants quant à la mise en place d'un concept vraiment unique.
Depuis cette annonce, les informations sur Project Re Fantasy se firent rares, laissant les joueurs impatients et avides de détails. Cependant, lors d'une interview, Naoto Hiraoka, le Managing Director et producteur exécutif d'Atlus, a déclaré que le jeu avançait "graduellement", ce qui fut une nouvelle encourageante. Malgré le manque d'informations concrètes, le projet continua de susciter l'excitation, avec les déclarations antérieures du directeur artistique.
Metaphor: ReFantazio - Une épopée unique en son genre
Je me rappelle de mon être, celui qui a su gagner la confiance des citoyens de manière prépondérante, ce qui me confère le droit de prétendre au titre de prochain Roi. L'instant où la vie sera ôtée est déterminé. Le voyageur porteur de préoccupations, c'est ma modeste carriole. Oui, qui sera le prochain Roi ? Si vous souhaitez véritablement vous porter candidat à cette charge légitime, surmontez les épreuves de mon monde, là où j'existe. Ce sont des histoires et des individus qui vous attendent. Notre nation se trouve actuellement confrontée à une crise sans précédent depuis les temps anciens. Il semblerait que j'ai acquis des pouvoirs insoupçonnés. J'ai décidé de les offrir à mon seigneur. C'est là ma résolution. C'est la vérité de l'humanité. Il y a deux voies à prendre. N'y en avait-il pas une autre, d'ailleurs ? Il semble que tout le monde soit sur le point de succomber à la peur et à l'anxiété. Je ne sais pas ce qui est juste. Le début de tout cela réside dans le roman que vous possédez. Ce n'est point simplement une histoire imaginaire...
Ainsi commence les quelques instants offerts par la toute première vidéo d'annonce du jeu. C'est une interrogation teintée de métaphores, provenant d'un personnage que l'on présume être le héros de cette histoire. Metaphor: ReFantazio, sous ses airs de Persona à l'élégance médiévale, semble offrir une toute autre forme de raffinement : celle des rapports humains dans leur aspect le plus terrifiant. L'époque est en proie à la décadence. Trahisons et mensonges sont monnaie courante. Peut-on véritablement avoir confiance en autrui dans notre quête d'unification ? Et si notre aventure dans Metaphor: ReFantazio serait vouée à rassembler des individus qui soutiendraient notre cause tout au long de notre périple, se vouant une fidélité mutuelle qu'il faudra entretenir à travers leurs rapports humains ?
Notre héros voyagera à bord d'une carriole à travers ce monde en déclin. Arborant les villes et rencontrant des personnages de toutes races et des situations conflictuelles. Notre protagoniste devra faire des choix idéologiques et ses mêmes choix lui forgeront une expérience... Celle d'un Roi en devenir qui entretient des rapports sociaux avec ses sujets, peu importe leur provenance et leurs origines. L'histoire se voudra politique dans sa forme et unifiante dans son message.
Une autre approche, celle de Naturel, serait d'interpréter la trame narrative comme un apprentissage. Le héros aurait hérité de pouvoirs qu'il ne maitrise pas. Ce seront donc ses pérégrinations et ses rencontres qui lui donneront la pleine maîtrise de ceux-ci. En réalité, les deux approches ne sont pas contradictoires. Et si elles deviennent complémentaires dans la version finale du jeu, cela pourra sans doute apporter une profondeur insoupçonnée.
"If there were be only one tribe, there would be no war..." S'il n'y avait qu'une seule entité, il n'y aurait pas de guerre...
Cette phrase lourde de sens est une belle métaphore à lier à notre société. Je pense qu'elle reprend le concept de racisme dans ses grandes largeurs. En effet, le fait de ne pas communautariser les gens (blacks, blancs, beurs) reviendrait juste à accepter son prochain en tant qu'être humain, car nous sommes tous des êtres humains, quelles que soient nos différences. Cette phrase, aussi belle soit-elle et au conditionnel, dépeint, pour moi, la société actuelle. Un jeu est bien plus représentatif qu'une seule phrase, mais rien que pour ça, le message porté que je veux comprendre me donne envie de jouer à Metaphor: ReFantazio.
Atlus s'éloigne de ses standards estudiantins et post-apocalyptiques en approchant un genre un peu plus historique.
Atlus proposera-t-il une réécriture du gameplay ?
La singularité du titre, au-delà de ce que peut offrir un Shin Megami Tensei classique, réside indubitablement dans la démarche altusienne à suivre pour devenir Roi. S'appuyant sur une notion de voyage, un souverain se doit de connaître ses sujets, quelles que soient leurs origines.
Dans le bas de l'écran, les options de menus nous indiquent une information importante. Les suiveurs (Followers) et le nombre de voix (Number of Journey Voices) semblent nous affirmer que la dimension politique aura toute son importance au sein du jeu. Une autre option que nous tenterons de définir plus bas se nomme Les qualités du Roi.
Ainsi, des liens devront être entretenus avec nos sujets. Nous supposons que certains d'entre eux passeront des accords avec le protagoniste afin de se joindre à son périple politique (ou campagne politique).
Comme on peut le voir dans l'image ci-dessus, les compétences du Roi se renforcent au fur et à mesure de ses rencontres et des accords passés avec les différents acteurs du jeu. L'arc de cercle représenté par un soleil présente des compétences passives similaires à celles des Persona, mais dans un contexte "Royal". Les informations affichées se traduisent littéralement comme suit : Courage, Perspicacité, Bienveillance, Éloquence et Imagination. Dans le cadre inférieur, un message indique : "Si vous aspirez à devenir un vrai Roi, vous devez éveiller les faibles". Nous pouvons en conclure que cet écran représente les qualités qu'un prétendant au trône doit acquérir pour augmenter ses chances de devenir Roi de manière définitive, même si nous ne savons pas encore exactement comment se goupille l'ensemble.
Au delà des liens réside un tout autre mécanisme qui nous chemine vers la Velvet Room ou plutôt devrions-nous dire, l'Académie.
Ce qui semble être l'accueil d'une bibliothèque gigantesque est en réalité l'Akademeia. Un point qui prend, sans doute, tout son intérêt dans les mécaniques du jeu. Plusieurs options s'offrent à nous avec des noms bien intrigants : Prendre des Archétypes, Héritage de Technique, Expérience Spéciale, Demande, Conférence, Écouter. Même si nous ne savons pas encore ce que pourraient signifier ces options, nous pouvons imaginer que les Archétypes sont les démons que nous serons voués à recruter, l'Héritage de Technique la manière d'apprendre des compétences ou d'apprendre des compétences aux Archétypes. Pour ce qui est de l'Expérience Spéciale, nous n'avons que très peu d'informations visuelles pour supposer à quoi elle sert, mais en la faisant correspondre avec une autre capture d'écran, nous pouvons supposer qu'il y a une fonctionnalité supplémentaire qui mettra en exergue cette dite expérience. Nous voyons sur la capture ci-dessous un récapitulatif de combat, les deux premières données sont l'Expérience et l'A-Expérience, peut-être est-ce celle-ci qui sera utilisée lors de la visite à l'Akademeia ?
Les combats semblent très similaires à ceux de Persona 5, comme l'indiquent les options disponibles pour le personnage actif. Le joueur dispose de six actions différentes. L'option "Archétype" permet d'utiliser des compétences, "Attaque" permet d'utiliser l'arme du personnage, "Passer son tour" permet un passage de flambeau, "Garde" permet de se défendre, "Synthèse" offre la possibilité de déclencher des coups spéciaux, et enfin l'option d'utilisation d'objets.
À première vue, rien de très déroutant. C'est alors qu'en bas à droite, nous constatons qu'il y a des noms à coté des personnages. Thief (Voleur), Knight (Chevalier), Fighter (Combattant), Seeker (Chercheur). Les classes feront donc partie intégrante du gameplay, mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que les niveaux des personnages sont absents des visuels. Un indice vient néanmoins nous éclairer sur ce fait. Dans la capture d'écran ci-dessous, nous pouvons constater que les classes demandent d'être maitrisées.
Si le niveau des personnages n'existe pas, bien que nous n'en soyons pas certains, il pourrait être remplacé par un système de maîtrise de classes.
Pour en revenir à la synthèse, cette image nous donne une première impression de ce que nous pourrons apprendre des Archétypes. En effet, la classe Fighter semble sélectionnée et de cette sélection découle les compétences (en japonais) à gauche. Les icônes proposent les noms de celles-ci, mais aussi le coût en MP et les éléments dont elles sont issues. Ainsi, nous analysons le fait que cette classe propose, supposément, les éléments vent, sacré, nucléaire, et attaque physique.
De ce fait, nous en concluons que le menu Synthèse serait le menu de choix des compétences.
Les similitudes avec SMT et Persona
Si nous devions comparer Persona à Metaphor: ReFantazio, nous pourrions le faire aisément, car de nombreux éléments font référence à des jeux déjà présents dans le studio. Tout d'abord, il est important de souligner que le studio Zero peut être considéré comme un retour à zéro dans le genre. Si nous remontons aux débuts de la série, le premier Megami Tensei avait pour objectif de s'opposer aux nombreux RPG de l'époque, majoritairement ancrés dans des mondes de fantaisie. Ainsi, Metaphor peut être perçu comme un défi pour les créateurs de la série. Leur défi consiste à réinventer le RPG médiéval-fantastique tout en brisant les codes, et cela est louable !
En somme, même si ce jeu tente de rompre avec les codes de la fantaisie, il conserve de nombreux éléments qui plaisent aux joueurs, sans les énumérer tous. Nous pouvons néanmoins déjà remarquer que le héros est accompagné de Gallica, qui semble être une sorte de Pixie, personnage emblématique que l'on peut apercevoir dès le début de Shin Megami Tensei III lorsque le joueur devient un démon. Un autre point intéressant est celui des classes.
Si l'on y prête attention, on peut également déceler des références telles que le Trickster (Persona 5) et le Soul Hacker. On retrouve même des éléments fondamentaux de la série au cœur des combats, avec certaines magies propres à la série Shin Megami Tensei, comme “Matarukuja”, ainsi que le système de Press Turn, apparu dans Shin Megami Tensei III. On retrouve également un système similaire aux Social Links propre à la série Persona, ainsi qu'un système de statistiques sociales. D'autres références majeures se cachent dans le jeu, et l'on pourrait se demander s'il s'agit véritablement d'un pseudo-Persona dans un monde de fantaisie tentant de briser les codes, mais est-ce réellement le cas ?
Une peinture à l'eau tellement profonde !
Le design des créatures est assez unique. Même si nous retrouvons la même folie que dans le bestiaire de SMT ou Persona, nous constatons que les démons sont bien différents. La direction artistique globale nous propose des visuels similaires à des peintures à eau. Les personnages empruntent un style venu tout droit du moyen-âge avec des références aux années 60. Pour le personnage principal, nous retrouvons des similitudes flagrantes avec les héros de Shin Megami Tensei surtout pour la couleur des cheveux qui est identiquement la même que SMT V ou Persona 3. La direction artistique, si nous devions la résumer en quelques mots, serait un savoureux mélange entre Shin Megami Tensei et Persona.
Atlus réécrira-t-il l'histoire du J-RPG avec ses plus belles pages ?
Voici le chapitre de la conclusion. Ici, vous lirez les attentes de chacun de nous dans la rédaction, tout en vous demandant quel est votre avis sur ce nouveau jeu.
Sadness voit Metaphor: ReFantazio comme si c'était le premier jeu d'Atlus. En effet, arrivant la fleur au fusil comme si les licences Persona et Shin Megami Tensei n'existaient pas. Un retour à zéro dans la fantasy, alors qu'au début de leur carrière Atlus se voulait à contre courant par rapport aux autres jeux sortant à cette même période. Une façon d'écrire ou de réécrire l'Histoire d'Atlus, mais aussi celle des J-RPG.
Naturel : Je crois qu'il est difficile de mettre une définition derrière le mot métaphore. Clairement, je m'intéresse au plus haut point à cette nouvelle itération d'Atlus. Je souhaite prendre part à la réécriture de l'Histoire et ces studios ont toujours su me passionner. Cependant, j'ai une question : "Peut-on devenir meilleur en devenant le gouvernant qu'en étant une ouaille ?" Et si la métaphore se trouvait là ? Et qui sait, peut-être que ce Metaphor: ReFantazio sera ma porte d'entrée à SMT.
Pour Kuro, cette renaissance est nécessaire. Atlus a réussi à nous proposer des univers toujours plus passionnants mêlant des gameplay exigeants, mais gratifiants sans être punitifs. Et c'est sans doute ce qu'il manque au J-RPG d'aujourd'hui. En arborant ainsi l'habit de la fantaisie, Atlus semble renouer avec l'essence même du RPG pour y intégrer tout son savoir faire et réclamer ses lettres de noblesse. Là où d'autres studios évoluent vers l'action, le créateur de SMT prouve encore une fois que le tour par tour reste indubitablement un gameplay à prendre au sérieux tant il a de plaisir à offrir. Metaphor: ReFantazio proposera sans doute une réécriture de la fantaisie connue par tous, pour ouvrir ses portes à ceux qui, par manque de compréhension, n'ont jamais mis les pieds dans une licence du studio.
Faites-nous part, si le cœur vous en dit, dans l'espace commentaire qui vous est destiné, de vos plus belles analyses quant aux quelques minutes de vidéo proposées par Atlus dans le cadre de l'annonce de Metaphor: ReFantazio.
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