Test de Rhapsody: Marl Kingdom Chronicles, une compilation harmonieuse !

Test de Rhapsody: Marl Kingdom Chronicles, une compilation harmonieuse !

Une aventure musicale vous attend au sein de Rhapsody: Marl Kingdom Chronicles, édité par NIS America, qui est une compilation de deux RPG classiques encore méconnus en occident. C'est en doublage japonais et en traduction anglaise complète que nous pouvons, depuis le 1er septembre, parcourir les donjons sans fins de Rhapsody II: Ballad of the Little Princess et Rhapsody III: Memories of Marl Kingdom. Découvrons ensemble ce qu'apporte le côté musical au cœur de ces RPG rétros !

Un conte en-chanter !

Dans Rhapsody II: Ballad of The Little Princess, nous suivons la princesse Kurusale Cherie Marl Q, Kururu pour les intimes. Celle-ci souhaite poursuivre les traces de sa mère, Cornet, dont l'histoire est contée dans le premier opus de la licence. Du haut de ses 12 ans, la princesse du royaume de Marl, souhaite de manière candide, partir à la rencontre du prince de ses rêves. Équipée de sa trompette qui lui permettra, non seulement de combattre, mais également de rallier des marionnettes à son équipe de base. Son conte de fée mettra également en scène plusieurs personnages qui l'accompagneront dans certains passages de son périple, tel que Crea Rosenqueen sa meilleure amie, Randy et Sonia, des chevaliers de la garde royale, ou encore le mystérieux et antipathique Cello.

rhapsody: ballad of the little princess

S'annonçant comme un simple conte dans lequel s'immisce diverses chansons mises en scène à la manière d'un Disney ou d'une comédie musicale, les problématiques d'amour et d'amitié bien que toujours présentes dans notre aventure, prennent un tournant un peu plus complexe lorsque Kururu se retrouve au cœur du conflit opposant deux familles, le clan des Arkujo contre celui des Marjoly, ayant comme objectif commun d'obtenir une relique précieuse leur promettant la jeunesse éternelle, le Shadow of Beauty. De plus, le jeu est divisé en actes, au nombre de 9, et propose trois niveaux de difficulté.

Rhapsody II: Ballad of the little Princess

Concernant Rhapsody III: Memories of Marl Kingdom, nous suivons six histoires différentes qui se rattachent aux aventures du premier volet et à certains évènements du deuxième. On peut le considérer comme du contenu additionnel afin d'éclaircir des parties de l'histoire laissées dans l'ombre par ses prédécesseurs.

Rhapsody: Memories of Marl Kingdom

Dans l'un comme dans l'autre, on retrouvera beaucoup de références de la première histoire, le jeu est tel qu'il n'est pas nécessaire d'avoir fait Rhapsody: A Musical Adventure pour pouvoir se lancer dedans. Il donne tout de même bien envie de rattraper la série, une compilation complète réunissant les trois titres aurait été appréciable !

Des pixels colorés qui s'animent de manière séraphique

Au niveau des graphismes, nous sommes sur du pixel art complet pour Rhapsody II: Ballad of The Little Princess. Le travail est maîtrisé, les graphismes collent bien à l'univers dans lequel on nous transporte. Les personnages ont des animations qui les rendent plus que vivants tout en accentuant sur le côté burlesque. Kururu peut pester de rage ou devenir toute rouge à loisir, toutes les émotions sont retranscrites avec brio pour nos petits héros. Des blagues, il y en a plusieurs, même douteuses ! Laissant le champ libre à une épopée légère dans laquelle il est facile de s'intégrer de l'autre côté de l'écran, même si de vraies valeurs sont communiquées à travers les conflits de nos personnages.

Rhapsody II: Ballad of the Little Princess

Loin d'être dérangeants, les clips musicaux qui parsèment le titre, s'intègrent bien dans l'histoire à la manière d'un film d'animation. Que ce soit pour présenter une situation, un groupe de personnages ou des plans machiavéliques, chaque mélodie aura son thème et son premier rôle. Les dialogues des personnages principaux sont doublés en anglais ou en japonais au choix, seules les chansons resteront en japonais. Tout en transpirant l'excentricité au niveau de la danse et des mimiques, les choix de musique restent sobres dans leur représentation. Ces scènes sont parsemées dans les divers chapitres sans être envahissantes ou saborder l'expérience de jeu pour qui ne serait pas mélomane. Plus qu'une comédie musicale, c'est à une pièce de théâtre que nous assistons.

Rhapsody III: Memories of Marl Kingdom

Rhapsody III: Memories of Marl Kingdom, ajoute au niveau de ses graphismes un moteur 3D qui m'a fortement déplu, après des visuels aussi esthétiques, de passer à un mix de 3D et de pixels, ça picote un peu ! On s'intègre moins bien, parcourir la carte est moins plaisant. Ils ont également proposé une texture HD afin d'améliorer le titre, mais celle-ci tranche beaucoup avec l'univers proposé.

Le bestiaire, commun aux deux titres, propose différentes créatures de l'ésotérique au mythique en faisant un détour vers l'imaginaire, ainsi on retrouvera des petites fées, des slimes, des sirènes voire des dragons sur notre chemin. Ils ne varieront pas de beaucoup selon les diverses localisations, adaptant simplement leurs éléments à la zone, et le signifiant par un changement de couleur distinctif.

Rhapsody II: Ballad of the little princess

Les morceaux sélectionnés pour rythmer notre aventure instillent une certaine bonne humeur, et restent agréables aussi bien dans les donjons qu'en combat.

Prends l'intiative ! L'inotium vaincra !

Au niveau du gameplay, Rhapsody II: Ballad of The Little Princess propose une tactique assez intéressante. Il s'agit de tour par tour, mais pas que ! Comme déjà signifié, Kururu peut rallier des marionnettes tout le long de sa partie. Dans son historique, elle est capable, de la même manière que les Anciens, de parler aux poupées et d'utiliser leur puissance. Que ce soit les monstres rencontrés qui peuvent être capturés ou des alliés à récupérer lors de petites quêtes secondaires. À l'instar de Pokémon, nous pouvons donc les collectionner et en rattacher partenaires à notre personnage principal, qui peuvent lui influencer ses statistiques et agir comme invocation lors des combats. Ces mêmes partenaires peuvent être équipés de joyaux augmentant leurs différentes caractéristiques. Ils ne peuvent être équipés par tous, par exemple, Kururu ayant une aversion pour les crapauds, ne pourra en avoir un lié à elle. Il y a un système de niveaux, pour nos personnages comme pour leurs partenaires, débloquant de nouvelles compétences que l'on pourra utiliser en combat, à notre avantage, selon l'élément adverse. Seuls les gardes royaux n'auront pas la capacité de s'équiper de partenaires, et devront compter sur leurs compétences spéciales. Celles-ci s'appuieront sur les PV à sacrifier du personnage, nous obligeant à bien mesurer chacune de nos attaques.

La monnaie du jeu, l'inotium, qui compte aussi comme l'équivalent de la mana, permet d'acheter des équipements, des améliorations ainsi que de déchaîner de puissantes techniques de partenaires sur le terrain. Les ressources sont facilement récupérables tant les combats sont nombreux, c'est simple, vous ne pouvez parcourir une carte sans être agressé par une multitude d'ennemis variés.

Heureusement que vous pouvez prendre la fuite, mais la difficulté monte crescendo, gare à celui qui n'aura pas un peu combattu avant d'affronter un boss ! Chaque utilisation de compétence liée aux partenaires remplira une partition, qui vous permettra d'utiliser des compétences rewards, des attaques sucrées plus puissantes au nombre de cinq qui pourront balayer de manière efficace toute la ligne adverse avec de plus gros dégâts.

Rhapsody II: Ballad of the little princess

Le parcours sera ardu, en effet, pas de carte dans les donjons qui se ressembleront tous. Retenez bien quelles voies vous prenez afin de ne pas rater un coffre avec une illustration pour votre menu de jeu ou un partenaire particulièrement puissant qui s'est isolé dans un coin de grotte. Les chemins à emprunter ne sont pas évidents et il vous faudra souvent tourner en rond et parler aux PNJ pour débloquer des zones, voir de pas emprunter des raccourcis de sortie de donjon, qui pourrait vous empêcher de voir la cinématique qui conclut l'épisode par exemple...

Vos personnages perdent tous leurs équipements une fois détaché de l'équipe, ce qui peut être assez frustrant lorsqu'ils viennent pour deux minutes de dialogues et que vous avez souhaité anticiper leur retour !

Rhapsody III: Memories of Marl Kingdom

Du côté de Rhapsody III: Memories of Marl Kingdom, le gameplay est un peu laissé de côté, après tout, ce n'est pas seulement l'équipement que nous perdons à chaque changement d'épisode, c'est toute la partie expérience ! Le mode combat est un peu plus fouillis, étant donné que chaque partenaire se retrouve avec vous sur le terrain. Vos quatre personnages donc, et leurs trois partenaires, plus on est de fous, plus on fait mal ! A priori.

La notion d'inotium n'est plus au centre de votre stratégie, les compétences spéciales utilisant directement la jauge de spécial. Le mode auto, qui était déjà présent dans son prédécesseur bien que l'on ait pas besoin de l'utiliser, est ici une facilité pour avancer. En somme, le jeu joue pour nous. L'intérêt se tient réellement dans les informations communiquées par les diverses intrigues et non plus par son gameplay. On a toujours le côté loufoque, comme des attaques spéciales qui font des gags familiers aux dessins animés, par exemple la bassine qui tombe du ciel et qui fait apparaître des étoiles de confusion. Il vous faudra toujours reprendre du début, armez-vous de courage pour reprendre à zéro à chaque nouvel arc, autrement, vous serez en difficulté.

Un, deux, trois, une ronde et puis s'en va

Je pense que mon avis est clair, j'ai été plus bercé par la dynamique de Rhapsody II: Ballad of the Little Princess que par sa suite qui n'est pour autant pas à négliger pour comprendre l'œuvre dans son intégralité. Selon le genre de joueur que vous êtes vous pourrez passer facilement 30h dans le premier volet, et 15h dans le second si vous prenez votre temps. Les animations tout comme les tonalités sonores ou graphiques sont agréables et nous maintiennent en éveil tout le long du voyage. Kururu est un personnage attachant que l'on prend plaisir à accompagner. Le design des personnages sont incroyables tant les émotions sont marquées dans chacun de leurs petits gestes. Le travail a été soigné pour apporter une salve de bonne humeur que ce soit par l'histoire qui tresse avec finesse des sujets légers et d'autres plus complexes, ou son humour parfois tendancieux sans en être lourd ! L'immersion est totale et agréable, il ne m'est pas venue à l'esprit d'utiliser la fonction d'avance rapide, me faisant me questionner sur son utilité. Chaque personnage et son historique nous est raconté, de notre héroïne à ses acolytes en passant par les antagonistes, leur donnant une certaine profondeur. La saga Rhapsody n'aime pas laisser des zones d'ombres et ça se ressent ! C'est un réel plaisir d'avoir pu découvrir la licence et je vais m'empresser de rattraper le temps perdu avec l'histoire de Cornet. Je profite de l'occasion pour remercier Plaion pour la clé distribuée qui m'a permis de rédiger mon premier test au sein de l'équipe de JRPGFR !

Rhapsody II: Ballad of the little princess

Rhapsody: Marl Kingdom Chronicles est sorti sur PS4, PS5 et Switch le 1 septembre 2023. Les versions séparées des jeux qui la compose se retrouvent également en version PC sur Steam depuis le 29 août 2023.

Fan de JRPG ? Rejoignez notre Discord si vous voulez rejoindre l'équipe !

Rejoignez-nous sur nos réseaux pour échanger avec nous !

[ 7.5 ] Rhapsody: Marl Kingdom Chronicles

  • Date de sortie (Europe) : 01/09/2023
  • Développeur : NIS America
  • Éditeur : NIS America
  • Consoles : Ps4, Ps5, Switch, PC
  • La direction artistique
  • La profondeur des personnages
  • Les instants en chanson
  • Le gameplay au tour par tour
  • Le recrutement de monstres
  • Le coté mignon
  • La technique du 3e opus
  • Donjons trop labyrinthique
  • Trop de rencontres aléatoires