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Test de WitchSpring R sur Switch — Petite, mais tellement charmante !

Depuis 2015, Kiwi Walks propose une série de RPG mobiles sans microtransactions à travers la saga WitchSpring. On y suit les aventures d’une petite sorcière des forêts qui fabrique de petites marionnettes pour se protéger des attaques de ses ennemis. Pas moins de quatre jeux sont sortis, d’abord sur smartphone, avant d’être progressivement adaptés sous forme de remakes. La société coréenne nous présente ici une refonte complète du tout premier opus, initialement lancé en 2015 sur nos téléphones. Avec son charme et ses nombreuses mécaniques intéressantes, WitchSpring R, déjà disponible sur PC, fait maintenant son arrivée sur nos consoles, c'est-à-dire sur PlayStation et Nintendo Switch. C'est sur ce dernier support que nous avons testé le jeu. Ce fut possible grâce au noble concours de la Team Critical Hit, que nous remercions. Quoi qu'il en soit, ce RPG saura-t-il conquérir les passionnés du genre ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test.

Dans un repli oublié de la forêt, une sorcière jeune et naïve, Pieberry, se tenait à l’écart des intrigues du monde extérieur. Son passé était une brume indécise, sauf pour un souvenir persistant : un amour enfantin pour une pâtisserie fine, les tartes. Cette passion l'avait conduite à adopter le nom de Pieberry (tarte aux myrtilles, dans notre langue) et à mener une vie simple et solitaire, se débrouillant avec la récolte de toutes les choses que lui offrait la forêt, tout en se défendant contre les créatures et les soldats hostiles. Les sorcières, souvent considérées comme les descendantes des démons, étaient fréquemment traquées ou abandonnées à leur sort, comme elle l’avait été.

Test de WitchSpring R sur Switch

Pourtant, notre jeune femme pleine de vie gardait une réjouissance simple dans les tartes que la chance lui procurait grâce aux chasseurs de passage. Son destin prit un tournant lorsque, un jour, un marchand réussit à pénétrer dans sa forêt et lui offrit une pâtisserie des plus délicieuses en échange d'une pierre que la jeune femme possédait. Ce présent inattendu ouvrit une porte sur le monde extérieur dans son esprit. Cependant, cette vision fut brutalement interrompue par un golem colossal. Cette créature effrayante partageait le lieu de vie de notre petite sorcière sans jamais lui dire un mot. Déterminée à explorer ce qui se cachait aux frontières de son jardin d'Éden, elle se lança dans une aventure à la découverte d'un nouveau monde. Armée de sa magie, accompagnée d’un oiseau d’une intelligence remarquable et soutenue par divers alliés rencontrés en route, Pieberry découvrit peu à peu les mystères du monde et les secrets enfouis de son propre passé. Ce voyage sera parsemé de moments de douceur et d’interactions charmantes, tout en étant enrichi d’une intrigue dramatique pleine de surprises.

Dans l'univers enchâssé de WitchSpring R, chaque moment est une invitation à l'émerveillement et à l'exploration, offrant aux joueurs une expérience aussi riche que complexe. Le jeu, fidèle à son essence, propose un système de combat à la fois simple et subtilement stratifié. Les batailles se déroulent en tour par tour, avec une transparence remarquable concernant le nombre et le type d'ennemis à affronter, permettant ainsi une préparation tactique minutieuse. Cette prévisibilité laisse place à la stratégie, offrant la possibilité d'utiliser des objets pour augmenter ses capacités ou de choisir la fuite lorsque la situation devient critique. Par ailleurs, Pieberry, l'héroïne au cœur de l'aventure, manie une palette de compétences.

Test de WitchSpring R sur Switch

Son bâton lui permet de lancer des sorts, de mener des attaques physiques et de se défendre avec agilité. Le système de combat intègre des éléments inhabituels dans le JRPG au tour par tour, comme les coups critiques qui peuvent être déclenchés après plusieurs tours, enrichissant la dynamique des affrontements. À mesure que le jeu progresse, de nouvelles mécaniques viennent embellir les batailles : des compétences spéciales liées à son bâton, des animaux de compagnie auxiliaires, et un oiseau compagnon qui, par ses talents uniques, maintient l'élan de l'action. Ces ajouts, bien que parfois limités aux confrontations majeures, ajoutent une profondeur et du changement lors des combats.

La progression de Pieberry est également marquée par un système d'amélioration bienvenu. Loin des méthodes conventionnelles de gain d'expérience, elle accumule des ressources précieuses provenant des ennemis vaincus. Ces ressources peuvent être utilisées pour confectionner potions et sorts à travers un artisanat accessible ou pour améliorer son équipement. Chaque niveau gagné se traduit par des bonus de statistiques, facilitant ainsi l'évolution continue de ses capacités. De plus, l'aventure offre également des points d'entraînement, permettant aux joueurs de suivre un programme d'amélioration.

Test de WitchSpring R sur Switch

Bien que ces entraînements puissent être automatisés, ils incluent des mini-jeux simples, offrant des bonus variés malgré un manque initial d'explications qui peut s'avérer déroutant lors des premières sessions. Enfin, le jeu offre en outre la possibilité d'apprivoiser des ennemis uniques avec des compétences spécifiques, ce qui consolidera encore un peu la progression et les possibilités stratégiques de Pieberry. Cependant, quelques imperfections émaillent cette expérience. Des bugs sporadiques, notamment des problèmes de clipping, ainsi que des soucis d'interface peuvent perturber le déroulement du jeu. En particulier, les erreurs dans les textes, que ce soit lors de l'exploration ou durant les affrontements, entachent parfois l'ergonomie. Ces défauts, bien que mineurs, ne ternissent pas l'expérience globale, mais vous sortent de temps à autre de l'immersion.

WitchSpring R ne brille pas particulièrement par ses graphismes, qui restent relativement modestes. Malgré une variété de zones explorables, la plupart manquent d'impact visuel suffisamment marqué pour être mémorables. Les conceptions des ennemis sont souvent prévisibles pour les créatures ordinaires, bien que le jeu réserve quelques surprises avec des boss notables et des monstres uniques. En revanche, le jeu se distingue par la qualité de ses portraits de personnages, qui sont superbement réalisés. Ces portraits, affichés aux côtés des modèles 3D des personnages pendant les dialogues, sont modélisés avec soin, mais c’est dans leurs portraits que WitchSpring R révèle son véritable éclat, avec des expressions et des poses variées qui enrichissent les échanges. Pieberry, en particulier, bénéficie d’une attention particulière, avec des illustrations capturant ses différentes émotions et évolutions.

Test de WitchSpring R sur Switch

En ce qui concerne l’atmosphère musicale, le jeu se contente d'un doublage japonais et coréen. La bande-son, quant à elle, m'a laissée totalement indifférente et parfois agacée. Bien que la musique de fond ne soit pas particulièrement marquante et que la musique de combat puisse parfois être plaisante, elle souffre d'une répétition trop marquée (nous sentons vraiment la fin et le début de chaque boucle, comme si le jeu laissait un petit laps de temps avant de relancer le morceau). Ce défaut est tolérable durant les courtes sessions de combat, mais devient plus flagrant lors des affrontements plus longs, où cette monotonie devient des plus évidentes.

Puisqu'il faut une fin, je dirais que WitchSpring R est une expérience douce qui n'est pas sans nous rappeler les productions de Gust, mais dans une moindre mesure. Comparée à la série Atelier, je trouve le caractère mystique de la sorcière plus intéressant que de tout résumer à l'alchimie. Pieberry est un personnage adorable qui possède une innocence rare, et c'est par ce biais que l'on s'y attache. Des mécaniques simples, initialement pensées pour de courtes sessions sur smartphone, se marient tout bonnement avec le support de la Nintendo Switch. Pour parler du support, le jeu tourne parfaitement, que ce soit en mode docké ou en mode nomade, ce qui n'est pas pour me déplaire. WitchSpring R est le genre de jeu idyllique qui se laisse et se reprend pour quelques heures, quand notre envie de tendresse et d'humour vient sonner à notre porte.

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8 WitchSpring R

  • Date de sortie (japon) : 25/08/2024
  • Date de sortie (Europe) : 25/08/2024
  • Développeur : Kiwi Walks
  • Éditeur : Kiwi Walks
  • Genres : Tour par tour
  • Consoles : PS4, PS5, Switch, PC, One
  • Scénario 80%
  • Technique 70%
  • Gameplay 80%
  • Plaisir 90%
  • La qualité des illustrations des personnages
  • La générosité des mécaniques proposées
  • Le système de progression atypique
  • Les bonnes idées durant les affrontements
  • L'humour et la tendresse proposées
  • La localisation française de bonne qualité
  • Graphiquement moyen
  • Des textes qui dépassent des cadrages
Kuro
Kuro

Enchanté, je suis le créateur de JRPGFR. Admirateur fervent de la culture pop japonaise, notamment des jeux de rôle japonais, j'ai l'ambition de partager ma passion auprès d'un public aussi vaste que possible. À l'âge de 37 ans, mon J-RPG préféré demeure Chrono Trigger ! Nous vous convions donc cordialement à nous rejoindre pour découvrir notre contenu !

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