Tales of Graces f — Une œuvre à compter parmi les étoiles — Dossier

Tales of Graces f est bien plus qu'un simple RPG ; c'est un voyage fantastique né sous la plume de Namco Tales Studio et signé par Namco Bandai Games. À l’origine, Tales of Graces a vu le jour sur Wii au Japon, le 2 décembre 2009, avant d'être réimaginé et porté sur PlayStation 3 en 2010 sous le nom de Tales of Graces f. Cette version peaufinée a séduit le public occidental en 2012. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car un remaster du jeu, baptisé Tales of Graces f Remastered, est attendu pour le 17 janvier 2025 sur une multitude de plateformes, y compris Nintendo Switch, les consoles de Sony et de Microsoft, ainsi que sur PC. C'est sur les quelques notes de Progress with the Same Number of Dreams de Motoi Sakuraba que je m'apprête à retracer l'histoire d'un jeu qui, loin d'être une référence, reste une aventure poignante à bien des égards.

Tales of Graces f Remastered, 2008 - 2025, 16 ans plus tard...

C'est au début du mois de juillet 2008, le sept très précisément, que Makoto Yoshizumi, le producteur exécutif de la série Tales of, annonce qu'un nouveau jeu majeur de la série est en développement sur Wii et qu'il est prévu pour 2009. Les premières images du jeu, alors nommé "New Tales", sont dévoilées lors de la conférence de Nintendo en octobre 2008. En décembre, Hideo Baba, le producteur du jeu, révèle que le projet, intitulé Tales of Ten, s'inspire de l'Europe médiévale et est en développement depuis 2007. À cette époque, il annonce également que le doublage des personnages est terminé et qu’une vidéo teaser sera incluse dans l'édition Anime Movie de Tales of Hearts.

En mars 2009, le jeu prend officiellement le nom de Tales of Graces, et Baba-san précise qu'il sera le premier jeu de la série entièrement en 3D. Le gameplay met l’accent sur des phases de combat baptisés Style Shift Linear Motion Battle System (SS-LMBS), lors desquelles le héros manie des attaques physiques, les Artes d'assaut, et des attaques magiques, les Artes explosifs. Le jeu est prévu pour sortir en hiver 2009-2010 au Japon et sera compatible avec la manette Classic Controller Pro de la Wii.

Au printemps 2009, les premiers personnages sont dévoilés : Sophie, une héroïne amnésique, ainsi que Cheria, Hubert, Malik et Pascal. Plus tard la même année, une démo du jeu est présentée lors du Tokyo Game Show, permettant de tester deux donjons et quelques cinématiques. Tales of Graces y reçoit le prix Japan Game Awards Future Winners. En novembre 2009, Bandai Namco présente des contenus bonus, comme des tenues de bain pour les personnages et un mini-jeu où les joueurs peuvent collectionner des cartes représentant des héros des précédents jeux de la série. En parallèle, Tales of Graces f, une version étendue, voit le jour avec un épilogue intitulé Lignée & Héritage, que nous aborderons plus tard.

De retour à notre époque, c'est au Tokyo Game Show 2024 que Bandai Namco surprend les fans de la série Tales of avec une toute nouvelle version du jeu pour les consoles de cette génération. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du 30e anniversaire de la série et marque le lancement du Tales Remastered Project, une véritable volonté de moderniser les classiques de la franchise pour les rendre plus accessibles. Dans une interview exclusive pour One More Game, Yusuke Tomizawa, et Yuki Ishikawa, producteur de ce remaster, ont partagé leur vision du projet. Parmi les nouveautés, le Grade Shop fait son apparition. Les deux producteurs ont insisté sur l’importance de rendre la série accessible tout en respectant l’âme des jeux originaux. En parallèle, lors d’une table ronde médiatique, Yuki Ishikawa a abordé les défis rencontrés lors de l’amélioration des graphismes et de l’ajout de nouvelles mécaniques de gameplay.

Dans ce remaster, nous n'avons apporté aucun changement direct ou ajustement à la difficulté originale. Cependant, les joueurs ont la possibilité d'utiliser le "Grade Shop" pour choisir des boosts tels que "Boost d'expérience" ou "Augmentation de PV max" selon leurs besoins. L'essentiel est que la décision revient aux joueurs. Vous pouvez vivre l'expérience du jeu telle qu'elle était dans la version originale ou ajuster la difficulté comme bon vous semble. Bien que nous n'ayons pas prévu d'ajouter de contenu après le lancement, le jeu inclut du contenu post-histoire principale, tout comme dans la version originale. Yuki Ishikawa, dans une interview accordée à Noisy Pixel

L'un des enjeux majeurs était de préserver l’essence du jeu tout en apportant des changements qui répondent aux attentes des nouveaux joueurs. Cette réinvention promet de revitaliser Tales of Graces f. Les développeurs ont clairement mis tout leur cœur dans cette nouvelle version, et les premières images s'annoncent déjà enthousiasmantes. Tournons-nous vers le passé pour en apprendre plus sur les origines de ce Tales of, en parcourant anecdotes, histoire, gameplay et développement à travers les quelques lignes de ce dossier.

Des débuts compliqués

Le développement de Tales of Graces et de sa version améliorée, Tales of Graces f, est marquée par un passage des plus compliqués sur Wii à celui de la version PlayStation 3. Lors de sa sortie sur la console Nintendo en 2009, le jeu a rapidement rencontré des problèmes techniques. Entre bugs graphiques et plantages fréquents, les développeurs ont dû faire face à un certain nombre d'imprévus. Ces soucis ont conduit Bandai Namco à rappeler les copies du jeu au Japon et à offrir aux joueurs un programme d’échange pour remplacer cette version. Loin d’être une simple négligence, ces difficultés ont poussé l’équipe de développement à repenser le jeu.

Pour la petite histoire, le "f" de Tales of Graces f fait référence au mot "futur", en lien avec l'arc scénaristique exclusif à cette version, intitulé Lignée & Héritage, dont nous parlions plus tôt. Cet ajout ne se contente pas d’étendre l’expérience du jeu, mais apporte des réponses à des éléments non résolus dans l’histoire principale, en proposant un aperçu de l'avenir des personnages après la fin de la première version du jeu.

Afin de rectifier le tir et d'offrir aux joueurs une version plus stable, Tales of Graces f a vu le jour sur PlayStation 3 en 2010 au Japon. Ce remaniement a permis d'intégrer de nombreux ajustements techniques : les graphismes ont été peaufinés, des cinématiques supplémentaires ont été ajoutées, et plusieurs costumes alternatifs ont été inclus pour les personnages. Ce n'était qu'un moindre mal face à l'instabilité du soft d'origine.

Retour sur l'univers et les personnages de Tales of Grace f

Une histoire poignante

L’histoire de Tales of Graces prend racine sur Ephinea, une planète dévastée par les luttes de pouvoir entre trois nations rivales, chacune en quête d’une source d’énergie vitale et précieuse : l’Eleth. D’un côté, il y a Windor, un royaume paisible où la nature règne en maître, de l’autre, Strahta, une république dure et hostile, perdue au cœur d’un désert impitoyable, et enfin, Fendel, une terre froide, dirigée par un chancelier autoritaire dont l’ambition ne connaît aucune limite.

C’est dans un coin tranquille de Windor, à Lhant, que l’histoire écrit ses première ligne, ou plutôt au cœur d’un petit village protégé par la nation verte. Là, deux frères, Asbel et Hubert Lhant, grandissent aux côtés de leur amie d’enfance, Cheria Barnes. Un jour, en s’aventurant loin du village, leur chemin croise celui de Sophie, une mystérieuse jeune fille amnésique. Cette rencontre bouleverse leurs vies. Au début, elle semble être une amie fragile, mais très vite, ils découvrent que Sophie cache un lourd secret. Lors d’une attaque contre le château de Windor, Sophie se sacrifie pour sauver le groupe, un geste héroïque qui va marquer un tournant dans la vie d’Asbel. Le sacrifice de Sophie plonge Asbel dans un profond chagrin, et après sa disparition, il fuit son village, son passé, et se dirige vers l’École des chevaliers de Barona, déterminé à se renforcer et à ne plus jamais être impuissant face à l'adversité.

Les années passent, et sept ans plus tard, Asbel revient à Lhant après avoir appris la terrible nouvelle : son père est mort, tué lors d'une invasion de Fendel. À son arrivée, il constate que le village a changé. Il est désormais sous le contrôle de Strahta, et Hubert, son frère, est devenu le gouverneur de la région. Mais le choc ne s’arrête pas là : Sophie, qui semblait morte, réapparaît de manière aussi mystérieuse que son amnésie. Sa résurrection soulève des questions, des mystères, et une inquiétude croissante chez Asbel et ses amis.

La situation prend un tournant décisif lorsqu’Asbel, Cheria et Sophie rencontrent Richard, le prince héritier de Windor. Ce dernier leur révèle que son propre père a été tué par un traître au sein de la famille royale : l’archiduc Cédric. Dans un royaume fracturé par les intrigues et les trahisons, Richard, décidé à reprendre son trône, entraîne Asbel et ses compagnons dans une quête des plus dangereuses pour renverser ce gouvernement corrompu. Mais au fur et à mesure de leur périple, ils découvrent que la réalité est bien plus complexe et menaçante qu’ils ne l’imaginaient.

Richard, pris dans les griffes d’une puissance inconnue, met en place un plan dangereux : absorber l’eleth et fusionner avec le noyau d'Ephinea, une action qui risquerait de détruire la planète entière. Ainsi, un groupe d'alliés, composé d'Asbel, Cheria, Sophie, Richard et d'autres, se lance dans un voyage à travers les trois royaumes pour empêcher ce projet apocalyptique. Leur quête les mène jusqu’à Fodra, une planète voisine où des secrets enfouis depuis des millénaires attendent d’être révélés...

Pour aller plus loin concernant les personnages

Sur une colline isolée, Asbel fait la rencontre d'une jeune fille amnésique qui semble tout droit sortie d’un rêve. Lorsqu'il la trouve, perdue et sans mémoire, il la nomme Sophie, inspiré par la beauté fragile d'une fleur. Mais derrière cette perte de mémoire se cache bien plus : Sophie détient des pouvoirs colossaux et une origine mystérieuse, devenant, bien malgré elle, le catalyseur d’événements qui changeront à jamais le destin d’Ephinea.

Pendant ce temps, le destin de Hubert, le frère d’Asbel, prend une tournure bien différente. À l’âge de dix ans, il quitte sa famille, emporté par les vents du destin vers Strahta, une contrée lointaine où il est adopté par la famille Oswell. Là-bas, loin des siens, Hubert se transforme en un soldat d'élite, froid et impitoyable, portant le grade de lieutenant dans l'armée de Strahta. Son cœur, marqué par l'abandon et la trahison ressentie à l’égard d’Asbel, nourrit un ressentiment profond, alimenté par le passé et les blessures non cicatrisées.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Cheria Barnes, l'amie d’enfance des deux frères, a vu ses propres rêves et sentiments se tordre sous le poids des années. Son amour silencieux pour Asbel, depuis l'enfance, se transforme en un dilemme complexe, entre amitié et un amour inavoué. Elle garde précieusement ses sentiments, cachés dans l’ombre de son désir de protéger les siens.

C’est alors que Richard, le prince héritier du royaume de Windor, entre en scène. Tout comme Asbel, il cherche sa place dans un monde plein d’incertitudes. Mais avec le temps, Richard se lie sincèrement à Asbel, développant une relation basée sur la confiance. De prince hésitant à roi respecté, Richard deviendra un pilier du groupe, même au cœur des complots qui menacent son royaume.

Au fur et à mesure que l’histoire progresse, un autre personnage clé entre en jeu : Malik Caesars, l’instructeur d’Asbel à l’École des chevaliers. Ancien mentor devenu ennemi après une trahison, Malik se retrouve dans un camp bien différent après la chute de l’archiduc Cédric. La révolution est en marche, mais avec elle vient une profonde réflexion sur ses propres idéaux.

Puis il y a Pascal, une ingénieure excentrique de la tribu des Amarciens, au regard curieux et aux idées parfois farfelues. Fascinée par les origines de Sophie et les ruines laissées par son peuple, Pascal rejoint le groupe avec une énergie débridée. Si sa personnalité franche et son approche instinctive peuvent parfois déstabiliser, sa capacité à résoudre des problèmes techniques et à forger des liens essentiels fait d’elle une alliée précieuse, même si cela ne plaît pas toujours à Hubert.

Mais derrière ces relations humaines complexes, une menace plus grande et plus ancienne se cache, prête à détruire tout sur son passage. Lambda, l’antagoniste principal, n’est pas simplement un ennemi ; c’est une forme de vie artificielle née il y a mille ans sur Fodra. Créée dans le cadre de recherches scientifiques, Lambda a été victime d'expériences cruelles et abandonnée. Rancunière et assoiffée de pouvoir, elle se retourne contre l’humanité, fuyant son monde d’origine pour fusionner avec Richard, alors sur le point de mourir. C'est à travers cette fusion qu'un pouvoir destructeur prend forme : l’absorption de l’Eleth, la source de vie d’Ephinea, et avec elle, la menace de la destruction totale. Au cœur de cette folie se trouve le noyau d'Ephinea, la Lastalia, une force d’une puissance inimaginable.

Mais la véritable horreur ne réside pas uniquement en Lambda. Fodra elle-même, la planète d’origine de l’ennemi, a une histoire bien plus sombre. Il y a mille ans, Fodra, devenue sensible, décidait de détruire l’humanité pour préserver son propre environnement. Si les créateurs scientifiques de la planète réussirent à stopper cette folie, ils déplacèrent les humains survivants vers Ephinea. Emeraude, dernière rescapée de cette époque, trahit les héros dans un dernier acte de folie, tentant de ramener Lambda et redonner vie à Fodra. La menace se ravive, et avec elle, le monde d’Ephinea se trouve à nouveau au bord de l’abîme.

Ces dans ces termes que l’histoire devient ainsi un voyage introspectif sur la force de protéger ceux qui nous sont chers. Le jeu invite les joueurs à réfléchir sur ce qui est réellement important et sur les rêves qu’il faut poursuivre, même quand la vie nous pousse à suivre des chemins tracés. C’est à travers les dilemmes d’Asbel, tiraillé entre les attentes sociales que l'on porte envers lui et son désir de suivre sa voie, que le jeu nous fait comprendre que protéger ce qui compte, c’est aussi se donner la liberté de choisir son propre destin.

Comment jouer à Tales of Grace f

L'art de grandir dans un monde tourmenté

Dans Tales of Graces et sa version améliorée Tales of Graces f, vous plongez dans un monde ouvert en 3D, un véritable terrain de jeu où exploration et interactions sont les maîtres mots. Entre les villes animées et les zones vastes à explorer, chaque recoin cache une opportunité. Les habitants du coin n’hésitent pas à partager leurs histoires et soucis, tandis que les marchands sont toujours prêts à vous proposer une poignée d'objets à vendre ou à échanger. Bien sûr, comme dans toute bonne aventure Tales of, les saynètes, ces petites scènes de la vie des personnages, sont là pour vous permettre de mieux comprendre qui sont vos compagnons de route, tout en dessinant les contours de son univers.

Les trésors sont partout, attendant que vous leur accordiez un peu d’attention pour les découvrir, et les auberges servent de points de ralliement où vous pourrez remplir des quêtes en échange de récompenses bien méritées. C’est une fois que votre personnage atteint l’âge adulte que vous débloquez l’une des fonctionnalités les plus intéressantes du jeu : le Mixeur d’Eleth. Cet outil, à la fois génial et pratique, vous permet de dupliquer des objets essentiels comme des consommables, des plats ou des matériaux rares. Plus vous l’utilisez, plus il devient puissant, et vous pourrez gérer une plus grande variété d'objets à dupliquer. Et si vous êtes malin, en insérant certains livres, vous pouvez même obtenir des bonus, comme une jolie duplication des ressources. De quoi vous donner un petit coup de pouce !

Mais ce n’est pas tout. La synthèse d’objets vous permet aussi de créer des armes redoutables, des armures solides comme un roc ou des plats savoureux pour maintenir vos alliés sur pieds. Vous pouvez même fabriquer des objets dans le but de les revendre à prix d’or, histoire de remplir un peu vos poches et acheter les derniers équipements à la pointe.

Pour ne pas vous laisser perdre dans ce monde étendu, le jeu met à votre disposition une bibliothèque bien fournie. Elle regroupe des tutoriels pour vous aider à maîtriser les différentes mécaniques du jeu, des recettes de cuisine à expérimenter avec les ingrédients récupérés, une encyclopédie des monstres à remplir au fur et à mesure, et même des infos sur l'intrigue. Bref, tout ce qu’il vous faut pour comprendre l’univers de Tales of Graces (f), tout en restant un peu organisé.

Quand les lames se croisent

Tales of Graces f est un J-RPG qui a un sacré atout dans sa manche : un système de combat qui ne vous laisse pas souffler. Nous vous en parlions plus haut, il s'agit du Style Shift Linear Motion Battle System. Sous ce nom à rallonge se cache une mécanique qui donne à chaque personnage deux styles de baston bien distincts : les Artes A pour les amateurs d’attaques rapides et physiques, et les Artes B, idéales pour balancer des coups spéciaux ou de la magie. Résultat ? Vous pouvez varier vos combos de manière stratégique, sauf que là, ça bouge beaucoup plus vite.

Tout tourne autour de la Capacité de Chaîne, une jauge qui décide combien d’actions vous pouvez enchaîner. Chaque attaque ou esquive en consomme, alors il faut jouer malin. Si vous êtes du genre à foncer sans réfléchir, bonne chance quand votre personnage s’arrêtera en plein milieu d’un combo faute de points. Heureusement, vous rechargez votre CC en esquivant avec style ou en prenant une petite pause.

Un autre ingrédient des combats, c’est la Jauge d’Eleth. C’est un peu le thermomètre de l’intensité sur le champ de bataille. Plus vous êtes actifs, plus elle se remplit. Quand elle atteint son maximum, c’est la fête : bienvenue dans le Mode Eleth. Pendant ce laps de temps, vous pouvez envoyer des combos à l’infini et même sortir un Arte Mystique, des techniques ultimes qui transforment le champ de bataille en feu d’artifice (et qui font des dégâts monstrueux si bien placées). Attention cependant, car les ennemis peuvent eux aussi profiter de cette jauge. Gare à la douche froide. Heureusement, l’extension Lignée et Héritage rattrape le coup avec le Mode Accélération. Cette mécanique permet à chaque personnage de déchaîner une capacité unique pendant un temps limité.

Et puis, il y a les fameux Titres. Chaque personnage en collectionne, et chaque Titre offre des bonus : nouveaux Artes, améliorations de stats, ou compétences passives. L’idée, c’est d’expérimenter et de trouver la meilleure combinaison pour transformer votre équipe en machine à défoncer du monstre. Néamoins, là où le jeu perd un peu de son éclat, c’est dans son exploration. Les zones à visiter sont plutôt linéaires, et les donjons, bien qu’efficaces, manquent parfois d’originalité. Les quêtes annexes sont là, mais elles ne cassent pas trois pattes à un Chocobo.

Tales of Graces f n'est qu'amour visuellement

La direction artistique de Tales of Graces f est un véritable coup de cœur, avec des personnages qui ne demandent qu’à vous faire fondre – entre leurs visages expressifs et leurs tenues stylées, il est impossible de ne pas s’attacher à eux. Notre regrettée Mutsumi Inomata, la créatrice derrière ces designs, a visiblement eu la main heureuse, car chaque héros respire la personnalité, et leur animation fluide, que ce soit lors des combats ou des petites scènes de dialogue, rend l’expérience encore plus attachante.

Les environnements, bien qu’un peu datés par rapport à des titres plus récents, sont comme une vieille romance : on les connaît, mais on ne se lasse jamais de les redécouvrir. Chaque lieu a son propre charme et son lot de secrets. Si les graphismes rappellent un peu les années PS2, c’est avec une nostalgie douce-amère, comme un amour de jeunesse qu'on garde dans un coin du cœur. En somme, Tales of Graces f est un jeu dont on tombe facilement amoureux, même si on sait qu’il a quelques rides dans le jeu ou sur nos visages… mais qui ne craque pas pour un charme un peu désuet ? Avant tout, les fans de JRPG !

Une réception en demi-teinte

Tales of Graces a reçu un accueil majoritairement positif, salué pour son gameplay dynamique et son histoire, bien que certaines critiques aient souligné des défauts mineurs. Le système de combat, rapide et fluide, est très apprécié, notamment pour sa simplicité et sa profondeur, mais certains, dont Game Informer, jugent que la difficulté des boss et la lenteur des premières heures du jeu peuvent frustrer le joueur. Les graphismes, bien que techniquement solides sur Wii, sont jugés vieillissants sur la version PS3, avec des décors parfois statiques et des textures simples. Le scénario divise : tandis que certains apprécient sa simplicité et son absence de moralisation excessive, d’autres trouvent l’intrigue prévisible, surtout dans les premières heures centrées sur l’enfance des personnages. Enfin, la bande-son de Motoi Sakuraba et ses comparses est globalement appréciée, mais certaines pistes sont jugées répétitives et caricaturales. Le doublage, quant à lui, varie entre solide et moyen, notamment pour le personnage de Pascal.

Qu'attendre de Tales of Grace f Remastered

Avec Tales of Graces f Remastered, prévu pour janvier 2025, les fans de la série peuvent s'attendre à une version modernisée d'un jeu qui a su marquer les esprits lors de sa sortie initiale. Cette nouvelle version, à l'occasion des 30 ans de la franchise Tales of, proposera non seulement des améliorations graphiques, mais aussi des ajustements de gameplay et des ajouts significatifs, qui visent à séduire aussi bien les nouveaux joueurs que les vétérans de la série. Quoi qu'il en soit, c'est toujours avec un certain plaisir que nous attendons des perles du passé revenir sur le devant de la scène JRPG. Comme d'habitude, n'hésitez pas à nous faire part de vos appréciations dans l'espace commentaire ou sur nos réseaux sociaux. La sortie du jeu approchant, ce n'est pas sans enthousiasme que l'équipe de JRPGFR se fera une joie de vous donner son avis définitif à l'écrit, ainsi qu'en vidéo si le temps nous le permet.

Sources : Romendil (test de la verison f), Bandai Namco, Wikipedia, Polygamer, Eurogamer, Game Informer, RPGFan, site japonais officiel de la version Remastered, Noisy Pixel