[Test] Breath of Death VII: The Beginning: Reanimated — Vous n'allez pas rigoler longtemps !

Si vous avez grandi avec les RPG des années 80 et 90, Breath of Death VII: The Beginning: Reanimated risque de vous parler. Ce petit jeu indépendant signé Zeboyd Games est à la fois un hommage sincère et une grosse satyre sur les classiques du genre. Ici, on incarne un héros squelette, on explore un monde post-apocalyptique et on tape des monstres dans des combats au tour par tour. Rien de révolutionnaire, mais le tout est servi avec un humour bien dosé et une bonne dose de nostalgie. Ce n’est pas un jeu qui cherche à rivaliser avec les gros AAA ou les longs et interminables JRPG. Non, il préfère aller droit au but avec une aventure simple, dynamique, et des clins d'œil à n’en plus finir. Alors, est-ce que ce mélange rétro et second degré vaut le détour ? On vous dit tout.

C’est un monde bizarre que celui de Breath of Death VII. Imaginez : l’apocalypse a eu lieu, les humains ont disparu, mais morts-vivants et squelettes, eux, ont pris les rênes de la société. Pas besoin de chair pour reconstruire une civilisation, apparemment. Là-dedans, on trouve Dem, un squelette pas très causant, mais étonnamment héroïque.

Tout allait bien pour lui jusqu’à ce qu’il croise Sara, un fantôme féminin bavard qui décide qu’ils feront équipe, que ça lui plaise ou non. Voilà donc notre improbable duo parti à l’assaut de ruines antiques, de donjons farfelus et de créatures qui n’ont rien demandé à personne. Le tout, évidemment, ponctué de dialogues pleins de sarcasmes et d’une bonne dose d’autodérision.

Qui a dit que les morts ne pouvaient pas avoir de sens de l’humour ?

Ce jeu regorge de mécaniques et d’éléments narratifs absurdes, bourrés de blagues et de références décalées. Vous incarnez une équipe improbable composée d’un squelette héroïque, d’un fantôme trop bavard, d’un zombie et d’une vampire accro à la technologie, servie dans un univers post-apocalyptique où les vestiges d'un monde contemporain côtoient une esthétique très médiévale. Les combats sont stratégiques, avec un système où les ennemis deviennent plus forts à chaque tour, vous forçant à agir vite, mais nous en parlerons plus tard. Entre les donjons secrets, les équipements ultimes inaccessibles et une parodie des clichés RPG, le jeu s’amuse constamment à briser le quatrième mur et à tourner en dérision les attentes des joueurs.

Le style rétro est omniprésent, avec des graphismes 16 bits nostalgiques et des clins d'œil à des classiques comme Dragon Quest ou Final Fantasy. Les personnages n’hésitent pas à souligner les incohérences ou l'économie de moyens du jeu lui-même. Le titre sait ne pas se prendre au sérieux tout en offrant un système de combat que nous allons détailler tout de suite.

Dans Breath of Death VII: The Beginning: Reanimated, l'exploration s'effectue à travers un monde post-apocalyptique peuplé de créatures surnaturelles. Les joueurs naviguent dans des environnements variés, rappelant l'univers imaginé par Yuji Horii dans les premiers opus de sa série. Les différents lieux regorgent de secrets et de trésors cachés. La refonte graphique en style 16 bits apporte une réelle profondeur et colle davantage à ce que la scène indépendante est capable de produire aujourd'hui en termes de JRPG.

Les combats se déroulent au tour par tour et sont assez simples à comprendre. Comme d'habitude, un menu de sélection, toujours inspiré de Dragon Quest, vous permet de choisir vos compétences, vos magies et vos attaques combinées. De plus, un système de combo a été ajouté et donne aux joueurs la possibilité de créer des enchaînements d'attaques. Plus votre compteur de combos grandit, plus les compétences liées à ce compteur seront puissantes.

Les Unite, des attaques combinées entre les membres de l'équipe, sont utiles pour renverser la situation. Cependant, elles dépendent de la présence de personnages spécifiques dans l'équipe, mais encore faut-il qu'ils soient encore en vie... Ce dernier point en fait un élément intéressant, mais relativement limité, dépendant aussi de votre jauge de PM. Ultime subtilité du gameplay, et non des moindres, est que les ennemis se renforcent à chaque tour avec un système de pourcentage, donc il vaut mieux utiliser tout ce que vous avez sous la main pour en finir rapidement.

Se battre vite, rire et recommencer !

Un peu à l'image de Romancing SaGa 2, à la fin des affrontements, vos PV se rechargent automatiquement. Les PM, eux, peuvent être rechargés via des objets ou par un passage rapide et gratuit à l'auberge : "Vous êtes le héros incontesté de notre monde, nous n'allons pas vous faire payer !". Ce que je trouve réellement sympathique, c’est qu’en cas de séance de leveling, vous pouvez utiliser votre menu pour lancer un combat depuis n'importe où (à l'exception des villes). Le jeu encourage une exploration minutieuse, récompensant les curieux que nous sommes avec des objets cachés et des zones secrètes.

Enfin, comme dans tout bon rpg qui se respecte, la progression se fait par niveau. À chaque level up, le joueur devra faire un choix entre deux options pour faire évoluer son personnage, que ce soit en sélectionnant une nouvelle capacité ou un sort, ou bien en augmentant une statistique via un bonus.

La technique et la direction artistique, quant à elles, sont de bonne qualité pour un soft satirique avec peu de prétention. Les environnements vous feront faire un bond de plusieurs décennies en arrière à travers la grande carte. Dans les donjons et les villes, le pixel art est plus fin et plus détaillé. En combat, c'est une autre histoire. Les monstres, même s'ils ne sont pas animés, arborent une esthétique de qualité. La diversification du bestiaire nous apporte ce petit plus de dépaysement. Vous tomberez sur le classique loup mort-vivant ou divers zombies, mais aussi sur des monstres plus actuels ou futuristes, avec des robots et autres véhicules possédés par je ne sais quelle entité.

Pour conclure, je dirais que Breath of Death VII: The Beginning: Reanimated est un véritable concentré de références aux JRPG d'une époque désormais révolue, ou presque. Ce mélange savamment dosé de style rétro et d'humour omniprésent façonne l'identité unique du titre, pour notre plus grand plaisir. L'humour décalé, les clins d'œil aux classiques du genre et les mécaniques de gameplay remises au goût du jour parviennent à nous divertir tout au long de l'aventure. Cependant, cette originalité a un prix : le jeu ne vous demandera pas plus de six heures en ligne droite dans son mode normal, à condition de ne pas vous adonner à des séances de leveling intensives. Cela dit, cette durée de vie relativement courte n’enlève rien à la qualité du contenu. À l'image du jeu lui-même, ce test ne sera pas des plus longs non plus, mais est-ce vraiment nécessaire lorsqu'un jeu parvient à offrir un gameplay solide et amusant tout en réinventant le classique tour par tour ? À vous de nous dire ce que vous en pensez, que ce soit dans les commentaires ou en rejoignant la discussion sur nos réseaux sociaux !

Breath of Death VII: The Beginning: Reanimated sera disponible sur PC via Steam le 12 décembre 2024.