Vivid Knight
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Test de Vivid Knight — Symbole d'une stratégie sans histoire !

En cette fin 2024, JRPGFR a pu avoir l'accès au jeu Vivid Knight. Passé inaperçu au sein de la rédaction, j'ai eu l'occasion de découvrir un petit jeu sympa, déjà sorti et disponible sur PC, comme sur mobiles ou Nintendo Switch. Roguelike par excellence, les développeurs Asobism.co ont réalisé un super travail pour cet opus qui met au défi la compréhension du gameplay.

Vivid Knight — Une histoire sans histoire, toute une histoire !

Vivid Knight vous propulse dans ses donjons a une vitesse grand V ! Sans mot dire, sans connaître l'héroïne, la plongée dans le labyrinthe pourrait se comparer à une bande-dessinée. On ne sait rien. On ne sait pas pourquoi. Les premières planches se posent sur l'écran sans texte ! L'aspect intrigant prend alors une tournure "Histoire dont vous êtes le héros" et à libre interprétation avec les quelques images dévoilées.

À la vue des éléments, on comprend qu'il y a une histoire de château, de parents et d'une fille enlevée. Du moins, il semblerait. Après, le premier donjon, qui fait office de didacticiel, j'ai enfin obtenu une description du personnage contrôlé et de l'histoire que nous vivons. Nous incarnons donc la Princesse Amélie qui aime aller jouer dans le White Manor. Un jour, en retournant à son lieu de vie, elle se rend compte que ses habitants, y compris ses parents, ont été changés en Jewels.

N'écoutant que son courage, elle va faire briller son intelligence en s'enfonçant dans un labyrinthe où règne la terrible Black Witch ! Dans une deuxième aventure, une autre protagoniste pourra être jouée. L'histoire et les donjons resteront alors les mêmes. Seul le gameplay changera un peu, mais ça, c'est une autre histoire...

Adieu le verbe, bienvenue dans la libre interprétation !

Moi qui aime toujours tout comprendre, Vivid Knight prend un aspect "Pose ton cerveau et joue". Il n'y a aucun texte narratif, hormis les quelques didacticiels. J'ai trouvé cela particulièrement vivifiant de ne rien savoir et de devoir interpréter ce qui se passait. Le pourquoi du comment s'oublie vite tant le gameplay prend vite la tête. Sans être péjoratif, il prend la tête sans m'avoir énervé, ni agacé (ceux qui me connaissent savent !) et c'est bien pour cela que j'ai aimé ce côté "Place à l'action, la réflexion viendra assez vite sans avoir à te préoccuper du récit." C'est déconcertant au départ, mais on s'y fait vite, et au final, on oublie qu'il y a une histoire tant le gameplay est imaginatif et bien entremêlé comme j'aime.

Vivid Knight — Tout un symbole

Pour comprendre comment jouer à Vivid Knight, j'ai commencé deux parties. Les didacticiels sont importants et je vous conseille de les lire, même s'ils sont en anglais. Comme expliqué plus haut, le premier donjon fait office de prise en main. Vous devez donc entrer dans un donjon aux multiples étages et vous y frayer un chemin jusqu'au boss et ainsi de suite. C'eût été si simple de le déclarer ainsi. Comme dans tout roguelike, de nombreux allers-retour vous attendent au détour de la compréhension de tous les éléments mis en place par les mécaniques.

En premier temps, Vivid Knight se joue au clavier sur PC. Oubliez la manette ! Peu habitué, les vieux réflexes reviennent toutefois assez vite. Le temps de placer les directions sur les touches Z, Q, S et D et me voilà lancé. Démarrons donc les déplacements. Le départ vous octroie un Jewel — un combattant avec des traits et des statistiques définis — et en route. L'écran fait office de nombreux éléments à comprendre, et je peux vous assurer que pour vôtre survie, il vaut mieux vite les appréhender.

Vivid Knight

Va Amélie ! Ne meurs p... Trop tard...

Chaque déplacement coûte un point de mana et plus on s'enfonce dans le donjon, plus les étages sont grands. Nous retrouvons donc une certaine stratégie dans la manière de se déplacer. La carte est vierge au départ, mais dévoile toutefois les endroits importants, nous laissant imaginer où se diriger. On dénotera alors le nombre de combats, de marchands, sans pour autant connaître la destination de chaque case. Les chemins mènent toujours à Rome, mais des détours inattendus peuvent vous faire perdre la tête. Le but ? Atteindre le prochain étage et trouver la clé qui ouvre le sous-sol.

Cette clé, vous la trouverez auprès des créatures vous attendant patiemment aux endroits décrits sur la carte. Avant d'y aller, vous pouvez visiter, un peu, les lieux toujours en prenant garde à vôtre mana. Mais que se passe-t-il si on n'a plus de mana ? Hé bien, vos personnages perdent de la vie à chaque déplacement... Avant d'aller voir les marchands, ressource de Jewels, la carte propose de nombreux coffres, des pièges et des artefacts aux bonus et malus certains.

Brillant ces Jewels !

Vous l'avez compris, la Princesse est accompagnée de Jewels que nous pouvons récupérer de deux manières : les coffres et les marchands. Les Jewels sont des représentations de combattants dont vous devrez vous accaparer plusieurs couvertures, pour en faire une version plus forte. C'est une mécanique assez connue et simple... aux premiers abords. Chaque héros vous accompagnant possède également des symboles et ce sont ces derniers qui font tout le travail. Les symboles appliquent des bonus très importants dans les combats automatisés ! Vous avez bien lu : les combats sont automatiques.

Vous avez besoin de trois couvertures pour faire évoluer le personnage. Ses statistiques changent, mais les symboles, eux, sont définitivement acquis ! Un bon comptable comprendra comment fonctionne Vivid Knight. En effet, tout Jewel coûte 30 pièces, vente ou achat. Et c'est d'autant plus intéressant que vous devez collecter les symboles plus que les personnages eux-mêmes ! Une fois qu'une évolution a eu lieu, vous devez donc revendre la couverture et trouver les prochains symboles que vous ajouterez à vôtre collection. Au-delà de la collection de personnage, c'est vraiment les symboles qui comptent le plus tant ils sont avantageux.

Ces symboles fonctionnent par niveaux. Certains sont pairs, d'autres sont impairs. Vous aurez donc besoin de beaucoup de combattants pour atteindre les meilleurs niveaux. D'autant plus que vôtre réserve de personnage est limitée en nombre... Vous pouvez disposer de six couvertures. En excédant ce chiffre, alors vous vous soumettez à perdre du mana à chaque déplacement ! Et puis, ce n'est pas comme si vous pouviez établir une équipe avec 10 bonhommes, non ! Là encore, c'est limitatif. Au départ, un seul Jewel peut vous accompagner. Si vous souhaitez créer une équipe, cela vous coûtera des pièces. On peut toutefois créer une équipe de cinq personnages au maximum. Pour cela, vous aurez besoin de beaucoup de pièces, de pas mal de couvertures et aussi, de la chance.

Tous les coffres contiennent des Jewels, mais pas forcément celui que vous voulez. On peut faire des tas de calculs, la quantité ne fait pas la qualité dans Vivid Knight. C'est bien toute l'expérience que j'en ai faite. Le plus important est la gestion de l'argent, du mana, mais aussi l'efficacité des symboles entre eux. Même les marchands sont sournois. Ils vous proposeront souvent des héros qui sont totalement autres que ce que vous recherchez !

Et les combats alors ?

Comme je l'écrivais plus haut, les combats sont automatiques ! En allant sur une case sur laquelle il y a des monstres, un combat débutera. Les personnages vont jouer tour à tour, jusqu'au vôtre. Si Amélie n'est pas représentée sur la case, elle peut toutefois agir grâce à des Gems. Ceux-ci s'achètent grâce à des cristaux éparpillés sur les chemins empruntés. Il vous coûtera 20 cristaux pour l'obtention d'une Gem. Comme les coffres, c'est aléatoire et vous aurez des choix à faire. Des effets multiples, des effets magiques, des renforcements, ces éléments vous proposent des mécaniques très utilisées dans le jeu de rôle.

Revenons-en aux combats. Les premiers étages sont assez simples, mais plus vous vous enfoncez, plus ça deviendra difficile. Autant par la longueur de l'étage lui-même, que par ses directions changeantes. Il y aura de plus en plus de monstres dans les affrontements, plus puissants, alors que vos ressources s'amenuisent. Faits importants : l'établissement de vôtre équipe ne se fait que chez les commerçants ou la case de repos, ailleurs, c'est impossible ! Les Gems ont un délai de recharge entre chaque utilisation, mais sont souvent infinis.

Heureusement, vous avez accès à trois équipements qui sont une bague, des boucles d'oreille et un collier. Ils sont assez rares, peuvent se trouver sur des cases bonus et sont classés, comme les Jewels, par des couleurs. La couleur Gold étant la plus rare. Les effets sont divers et variés. Et c'est sans compter les pièges qu'on n'attend pas...

Vivid Knight - L'âme d'un compteur, sans conte

Par essence, j'ai retrouvé tous les éléments attendus d'un roguelike. Par contre, je ne m'attendais pas un gameplay si enchevêtré. Il y a quelques mécaniques emmêlées et c'est redoutable, au point que j'ai effacé ma sauvegarde pour recommencer une partie. Et j'ai bien mieux compris le fonctionnement de ce RPG. Chaque combat, et ils ne sont pas si nombreux, vous octroie un certain nombre de pièces d'or, mais jamais 30... Le prix d'un Jewel. C'est retors ! Les boss, particulièrement difficiles, sont une denrée unique pour d'énormes quantités d'argent.

J'ai apprécié comprendre les symboles et ce qu'ils représentent. Il y a peu de donjons, mais c'est très gratifiant d'aller jusqu'au dénouement. Après, la première fin, il y a un autre personnage jouable, dont je cherche encore les capacités. L'intérêt de la deuxième partie est que je peux collectionner les monstres affrontés. Chaque étage d'un donjon vous gratifie d'une récompense (or, couverture), mais la collection prend tout son sens après un boss vaincu ou une défaite cuisante.

Retour au menu et le White Manor vous ouvre ses portes. Ici, vous pourrez échanger certaines ressources contre des Gems et des Jewels aléatoirement. Au prix de 10 Crystals, vous pouvez débloquer définitivement une couverture, un artefact, des gemmes et des accessoires. Le tout est présenté sous forme de trois choix, mais vous ne pouvez en sélectionner qu'un seul.

En un mot comme en cent, j'ai grandement apprécié toute la réflexion et tout le comptage nécessaire à la compréhension du gameplay. Il y a de nouveaux donjons, après les fins, qui ont des conditions farfelues tellement je n'ai pas eu envie d'y fourrer les pieds. Difficile sans être punitif, Vivid Knight est rafraîchissant et est digne d'un jeu mobile, sans les conditions économiques que nous connaissons habituellement.

Vivid Knight — Une technique qui sied aux téléphones

Vivid Knight dégage sa propre aura par sa technique. Bien que la plupart des donjons aient les mêmes décors, la même ambiance et la même musique, c'est assez agréable à suivre. La qualité visuelle sur PC est correcte et ça colle très bien pour un jeu indépendant. Les sprites donnent un effet chibi aux Jewels, mais comme les symboles sont colorés, c'est un aspect assez ludique qui en ressort. L'attrait le plus intéressant viendra plus de la musique redondante. Une seule boucle est disponible, excepté pour le donjon final. Très sympa et assez proche d'une ambiance celte, il conviendra de baisser le son pour celle-ci et les bruitages.

Je retiens principalement le tiou-tiou-tiou quand je m'arrêtais chez les marchands, alchimistes et aires de repos, mignon à souhait et qu'on se prête volontiers à reproduire. Toutefois, sur l'avis graphique, j'ai vite compris que mécaniquement et graphiquement, Vivid Knight me semblait plus approprié aux appareils mobiles, du moins, sur tout ce qui peut être portable. En attestent les téléphones et la Nintendo Switch sur lesquelles ce JRPG est disponible.

Malheureusement, le studio a préféré traduire son titre en plusieurs langues, dont l'espagnol, mais pas le français. Pourtant, il eût été de bon aloi de lire une localisation, car la compréhension des symboles est dans un anglais relativement technique. Plaisant par ses couleurs, détestable par les choix de traduction.

Vivid Knight — Premier test réussi de 2025 !

Bien que nous ayons obtenu Vivid Knight en 2024, il comptera comme le premier test de 2025 chez JRPGFR. J'ai été agréablement surpris de garder mon esprit et ma détente quand on sait que je suis un enragé de la défaite. Ce roguelike m'a rappelé que la gestion était difficile et que tout gameplay nécessite une certaine compréhension. Ce jeu de rôle, estampillé japonais par son studio de développement Asobism.co, est de très bonne facture, pousse dans ses retranchements, mais sans jamais être punitif.

Il verra son accessibilité aux hargneux, aux anglophones, japonophones et même les hispanophones, mais ce sera plus difficile pour les francophones. Mais tant qu'on est collectionneur, il trouvera preneur ! Les réussites sont plus ou moins longues et j'ai pris plaisir à effectuer ces allers-retour incessants. La mort n'était que le début, Princesse Amélie a fait les frais de mon exploration, mais le résultat est gratifiant. J'en viendrais presque à flatter mon égo en me disant que je suis intelligent parce que j'ai fini Vivid Knight...

La surprise venant de ces débuts aux allures de bande-dessinée, j'ai tout autant saisi la quintessence de ces planches quand j'ai abattu le boss final. Un excellent passe-temps, mais certainement plus agréable en version portable, qu'assis de longues heures durant.

Vivid Knight

Vivid Knight est disponible sur PC, via Steam, mais également sur appareils mobiles et Nintendo Switch.

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6 Vivid Knight

  • Date de sortie (japon) : 21/05/2021
  • Date de sortie (Europe) : 21/05/2021
  • Développeur : Asobism.co
  • Éditeur : Asobism.co
  • Genres : Tour par tour
  • Consoles : Android, iOS, Switch, PC
  • Scénario 50%
  • Technique 50%
  • Gameplay 70%
  • Plaisir 70%
  • Passe-temps amusant
  • La gestion
  • La collection
  • La direction artistique
  • Pas de localisation française
  • La compréhension des symboles
  • La redondance visuelle des donjons
Naturel
Naturel

Bonjour,
Laurent dit "Naturel" ou encore "Renault". Créateur de jeux de mots et à l'humour douteux, mais toujours drôle ! J'aime faire des rapprochement entre jeux vidéos et société.
Fan de la licence Final Fantasy par laquelle j'ai commencé à jouer aux RPG japonais, sans savoir que c'en étaient.
Mes jeux préférés sont FFVIII et Tales of Vesperia, mais amateur de tous jeux vidéos, exceptées les simulations sportives.

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