L'une des pierres angulaires du JRPG sort demain. L'illustre Xenoblade Chronicles X arrive en version définitive sur la portable du constructeur nippon au logo rouge. Stupéfaits par une optimisation toujours exemplaire et un gameplay qui n'est pas sans rappeler l'âge d'or du MMORPG, c'est avec un grand plaisir que nous tenterons de réponde à une question. En quoi Xenoblade Chronicles X est-il un modèle d’optimisation pour les jeux ambitieux sortant sur hardware limité ?
Xenoblade Chronicles X: Definitive Edition — Premier contact
Avant de nous prononcer, du contexte s'impose. D’abord annoncé sous le nom de "X" lors d’un Nintendo Direct en 2013, Xenoblade Chronicles X s’est dévoilé progressivement. Peu d’informations filtraient avant l’E3 2014, si ce n’est qu’il reprenait le système de combat et les mécaniques d’exploration de Xenoblade Chronicles. Pourtant, au fil des présentations, une évidence s’imposait : ce ne serait pas une suite directe, mais un successeur spirituel, s’émancipant du scénario de son prédécesseur tout en en conservant l’essence.
Ce qui frappe en premier, c’est son univers. Plus vaste, plus sauvage, il pousse l’exploration à un niveau inédit. On y retrouve certains repères : les Nopons ou encore les Télessias, imposants et menaçants. Mais tout est repensé à une autre échelle. Ici, l’inconnu est maître, et le monde impose sa propre loi.
Xenoblade Chronicles X, c’est avant tout une expérience où le joueur forge son propre chemin. Là où son aîné nous portait avec un récit fort et linéaire, celui-ci laisse place à la découverte. Une invitation à s’aventurer dans un monde aussi optimisé que périlleux.
Grand par le savoir faire
Parce qu'en termes de grandeur, voilà ce que Monolith Soft nous propose. Un monde s'étendant sur 400km² quand Skyrim n'en fait que 37 et GTA V 81. Imaginez que World of Warcraft dans sa version vanilla n'en comptait que 207. Tout en sachant que le soft tournait sur Wii U. Je vous rappelle les spécifications de la machine : 3 cœurs cadencés à 1,2 GHz et un processeur graphique cadencé lui à 550 MHz. Une console sortie en 2012. La Nintendo Switch, quant à elle, embarque 4 cœurs cadencés à 1 GHz et un processeur graphique cadencé à 768 MHz. Y a-t-il quelqu'un dans salle qui serait capable d'expliquer comment un monde aussi grand tient dans ces configurations si maigres ?
De la sorcellerie, me direz-vous ? Leurs cartouches seraient possédées par le démon des volumes cachés, ceux qui font disparaître vos chaussettes gauches ? Font-ils des sacrifices réguliers aux dieux tribaux de la RAM ? Ou bien invoquent-ils les Grands Anciens et font disparaître le code dans des dimensions parallèles… ? En fait non, mais alors comment ?
Chargement intelligent des textures, niveau de détails dynamique, détermination des surfaces cachées, réutilisation habile des assets… Chaque ressource est exploitée avec une précision chirurgicale. Même sur Switch, avec son processeur légèrement plus costaud, Monolith Soft continue d’écraser la concurrence en matière d’optimisation. Il serait peut-être temps que certains studios en prennent de la graine — n'est-ce pas Game Freak ?
Cependant, nous remarquons que malgré cette maestria technique, le prix du support plus faible se paye. Nous pouvons remarquer un manque apparent de densité dans certains éléments d'environnement, des apparitions soudaines de compagnons et des affichages progressifs de modèles 3D trop visibles. Pourtant en combat, aucun ralentissement n'est à signaler...
Xenoblade Chronicles X — Quand le MMORPG rencontre le jeu solo
Le gameplay en combat de Xenoblade Chronicles X présente des éléments qui rappellent les mécaniques des RPGs en ligne. Chaque personnage possède une classe, avec des compétences et des rôles spécifiques. Des spécialisations viennent compléter le rôle du personnage au sein de l'équipe.
Les combats, eux, se déroulent en temps réel durant lesquels les personnages attaquent automatiquement. C’est au joueur de gérer son positionnement et d’utiliser les bonnes compétences au bon moment pour maximiser son efficacité. Cette gestion dynamique évoque directement les combats de MMORPGs.
De plus, le titre regorge de missions de groupe à accomplir, de créatures à affronter et de ressources à collecter. Le jeu propose ainsi une structure solide rappelant celle de World of Warcraft ou encore Final Fantasy XIV.
Si nous ne faisons que survoler les principales caractéristiques du titre, une chose est sûre. Il s'agit bien là d'une volonté de s'approprier et de surpasser un modèle de gameplay qui a fait ses preuves au près de millions de joueurs — au travers d'une expérience solo.
Et pour la suite ?
Techniquement abouti, artistiquement magnifique et tournant sur une console des plus obsolètes, Xenoblade Chronicle X: Definitive Edition mérite une analyse à la hauteur de son caractère d'anomalie vidéoludique. Nous ne pouvons nous permettre, maintenant que nous avons les outils pour l'analyser, de vous proposer un simple avis. Aborder en surface le sujet comme d'autres ont pu le faire ne rendra pas hommage à l'œuvre. C'est pourquoi nous vous donnons rendez-vous dans un mois pour vous livrer un vrai retour d'expérience.
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