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Pokémon Z-A, c'est le 16 octobre 2025, mais...

Légendes Pokémon Z-A, la prochaine production de Game Freak, vient d’être annoncée pour l’automne, moment où les fans des célèbres monstres colorés pourront ressortir leur Nintendo Switch ou Switch 2 pour partir à la chasse aux créatures et affronter d’autres dresseurs. La formule reste connue, les enjeux aussi : alors que la précédente génération a été largement critiquée pour sa qualité jugée décevante, une partie de la communauté s’interroge sur la capacité de ce nouvel opus à redresser la barre. Les tensions sont encore vives, et nombreux sont ceux qui se demandent si Game Freak et The Pokémon Company ont réellement entendu les doléances des joueurs. S’il est encore trop tôt pour répondre à ces questions, il est déjà possible de se pencher sur l’univers esquissé par Z-A et sur les attentes nourries autour de ce titre.

Retour à Kalos, la région de X & Y

Sortis en 2013 sur Nintendo 3DS, Pokémon X et Pokémon Y ont marqué un tournant majeur pour la franchise : première incursion de la série principale dans la 3D complète, découverte de la région de Kalos inspirée de la France, introduction de la Méga-Évolution, personnalisation du personnage… tout était pensé pour faire évoluer la formule. Résultat : une génération devenue, avec le temps, l’une des plus appréciées des fans, tant pour son esthétique que pour l’ambiance unique d’Illumis, sa capitale baignée de mystères. C’est donc peu dire que l’annonce de Légendes Pokémon Z-A, nouveau projet de Game Freak prenant place à Kalos, a réveillé une nostalgie puissante chez toute une communauté.

Z-A

Quand on parle de la 6e génération, on pense naturellement aux starters emblématiques de cette région : Marisson, Feunnec et Grenousse. Ce trio, qui a accompagné les joueurs, reste encore aujourd’hui l’un des plus populaires, notamment grâce à ses évolutions marquantes et à la variété de leurs types — en particulier avec Amphinobi et sa forme spéciale, Sachanobi. Cette forme unique bénéficie d’un talent inédit appelé Synergie, apparu à la génération suivante, celle de Soleil et Lune. Un lien fort entre l'anime et le jeu vidéo. Un temps où la franchise était encore à son sommet.

Z-A

Impossible d’évoquer Kalos sans parler d’une révolution discrète mais capitale apportée par Pokémon X et Y : l’introduction du type Fée. C’était la première fois depuis la génération Or et Argent qu’un nouveau type faisait son apparition, bouleversant l’équilibre stratégique établi depuis des années. Conçu pour contrebalancer la suprématie du type Dragon et renforcer la diversité des affrontements, le type Fée s’est rapidement imposé comme un incontournable. Avec des Pokémon comme Nymphali, la toute nouvelle évolution féérique d’Évoli, ou encore Gardevoir, qui a vu son double type Psy/Fée émerger à cette occasion, Kalos est devenu le berceau de cette magie lumineuse et délicate. Ce type s’est naturellement fondu dans l’identité de la région : un monde d’élégance, de mystère et de liens invisibles. Dans Légendes Pokémon : Z-A, cette symbolique prend encore plus de poids, notamment à travers le Floette à la fleur noire d’A.Z., une créature féerique au design unique, qui cristallise à elle seule l’histoire millénaire, le deuil et l’espoir. À Illumis, la Fée ne brille pas seulement en combat : elle raconte un pan entier du mythe de Kalos.

Z-A

Treize ans plus tard, nous y revoilà — mais dans une ville qui a changé, et qui s’apprête à nous livrer ses secrets sous un jour, ou une nuit, entièrement nouvelle.

Z-A ou La nouvelle Illumis

La ville est cette fois transformée par un ambitieux plan de réaménagement urbain, et c'est à travers ces changements qu'une nouvelle aventure prendra forme. Bien que familière aux joueurs de Pokémon X et Y, la ville a profondément évolué : des bâtiments modernes cohabitent désormais avec une végétation omniprésente, des berges naturelles bordent les cafés et restaurants, et la Tour Prismatique s’impose toujours comme le cœur emblématique de la cité.

Le point de départ de votre périple n’est autre qu’un voyage touristique qui vous mène à l’Hôtel Z, un établissement ancien qui deviendra votre quartier général au fil d’événements troublants. Vous y rencontrerez notamment Boro ou Cety votre partenaire attitré, selon le personnage que vous incarnez — ainsi que l’énigmatique A.Z., propriétaire des lieux, un géant discret affirmant avoir 3 000 ans, accompagné d’un Floette à la fleur noire, lui aussi supposément millénaire.

En toile de fond, la société Quazar, dirigée par la charismatique Bridjet, mène le réaménagement de la ville avec pour ambition de réconcilier êtres humains et Pokémon, aidée par Musquat, un colosse aussi efficace que mystérieux. C’est au cœur de cette dynamique que vous vous verrez confier un des trois Pokémon de départ — Germignon, Gruikui ou Kaiminus — et qu’un système de jeu mêlant exploration, infiltration et affrontements en temps réel s’ouvrira à vous. Les zones sauvages, conçues pour intégrer la nature en pleine ville, deviennent des terrains de capture où certains Pokémon fuient au moindre bruit, quand d’autres doivent être affaiblis pour être capturés ; la discrétion et l’angle d’approche deviennent alors des éléments décisifs.

Les combats évoluent eux aussi, abandonnant le traditionnel tour par tour pour un système en temps réel où vous devrez gérer le timing, la portée et la zone d’effet des attaques, tout en adaptant votre stratégie. L’action devient fluide, organique, et demande une attention constante. Le combat se lance dès qu’un regard se croise, et l’issue peut basculer en votre faveur si vous surprenez l’adversaire. En parallèle, le cycle jour-nuit structure votre progression : la journée, vous explorez, capturez, vous vous préparez ; la nuit, une autre réalité s’éveille.

À la tombée du jour, des zones de combat, balisées par des barrières holographiques rouges, apparaissent dans la ville : ce sont les arènes improvisées du Royale Z-A, une compétition où les Dresseurs débutent au rang Z et doivent gravir les échelons jusqu’au rang A, ultime symbole de puissance… et peut-être la clé pour voir un vœu exaucé. Pour participer aux matchs qualificatifs, il vous faudra accumuler des points ticket en affrontant des adversaires, mais aussi en récupérant des cartes bonus disséminées dans la zone. Le rythme semble exigeant, la concurrence féroce, et l’organisation du temps entre jour et nuit deviendra rapidement un défi.

Mais cette aventure ne serait pas complète sans le retour d’une mécanique emblématique : la Méga-Évolution. À Illumis, certains dresseurs peuvent libérer le plein potentiel de leurs Pokémon grâce à une Gemme Sésame résonnant avec une Méga-Gemme. Cette transformation spectaculaire, qui change l’apparence, parfois même les types des Pokémon, représente une arme décisive au cœur des combats. En obtenant votre propre Méga-Anneau, vous pourrez à votre tour canaliser cette puissance, à condition de développer un lien fort avec votre partenaire. Des figures connues comme Méga-Dracaufeu X et Y font leur retour, incarnant toute la démesure et l’intensité que cette nouvelle mouture entend offrir.

Si Légendes Pokémon : Arceus a marqué un tournant dans la saga en brisant le moule des jeux traditionnels, Légendes Pokémon : Z-A entend bien aller encore plus loin, tout en empruntant à son aîné quelques-uns de ses éléments fondateurs. Mais à y regarder de plus près, les différences entre ces deux titres sont bien plus que cosmétiques : elles incarnent deux visions radicalement opposées du monde Pokémon.

Dans Arceus, le joueur était projeté dans un passé lointain, au sein de la région d’Hisui, ancienne version de Sinnoh. L’univers y était brut, sauvage, presque primitif. Les Pokémon y étaient redoutés, et chaque interaction avec eux représentait un pas vers la compréhension d’un monde étrange. L’objectif principal était clair : créer le tout premier Pokédex. La structure du jeu encourageait la solitude, l’exploration de terres inhospitalières et une approche presque anthropologique de la relation entre l’humain et le Pokémon.

Z-A

Légendes Pokémon : Z-A prend cette formule à contre-pied. Fini les grands espaces désolés, place à Illumis, la cité tentaculaire. Cette fois, l’histoire ne se construit pas dans l’ombre d’un passé oublié, mais dans la lumière d’un avenir en construction. Le joueur débarque dans une ville en plein réaménagement, où humains et Pokémon tentent de cohabiter sous l’impulsion de la société Quazar. La dimension technologique est omniprésente, et les environnements sont à la fois urbains, verdoyants et intelligemment pensés pour faire dialoguer nature et architecture.

Si Arceus misait sur l’observation et la discrétion pour capturer des Pokémon dans des environnements ouverts, Z-A ajoute une tension urbaine, avec des affrontements nocturnes. Dans Arceus, la critique des fans résidait dans le manque cruel de combats de dresseurs. Game Freak rectifie le tir en proposant cette fois une mécanique les mettant sur le devant de la scène.

Les mécaniques de capture, quant à elles, sont de retour, avec une approche plus directe et ont une utilité qui va au-delà du remplissage d'un registre. Z-A intègrent aussi un contexte plus dense, soutenu par d'anciens personnages et des nouveaux venus. Une manière de rajouter du liant entre les âges et sans doute pour étendre le lore de X et Y. Arceus racontait une origine, Z-A explore une (méga) évolution, à travers une ville qui respire, se transforme, et cache probablement de lourds secrets...

Mega-Pharamp

Arceus et Z-A partagent un ADN expérimental, mais poursuivent des trajectoires diamétralement opposées : l’un regarde vers les cendres du passé, l’autre s’élance vers les promesses — et les dangers — d’un futur incertain. Deux visions du monde, deux atmosphères, deux manières d’écrire sa légende.

Z-A ne sera sans doute pas le changement attendu...

Si une foule de questions se mêlent encore à nos doutes, force est de constater que la proposition a de quoi surprendre. Une ville qui, à l’époque, n’était qu’un point de passage entre les zones de la région de Kalos devient aujourd’hui le centre névralgique qui porte à la fois le récit et les mécaniques de gameplay. La taille du monde de jeu a de quoi inquiéter : une simple ville, aussi vaste soit-elle, sera-t-elle suffisante pour nous dépayser ? Ce qui semble certain, c’est que le studio a enfin opté pour une segmentation en portions plus petites, afin d’éviter les problèmes de chargement massif d’assets qui avaient nui à la fluidité et aux performances de Légendes Pokémon : Arceus et Écarlate & Violet. Le studio, avec toute son expérience et ses années de travail, a encore du mal à produire un jeu à la hauteur de la licence qu’il a entre les mains.

Il faut dire que Pokémon ne manque pas de qualités, porté par un héritage qui ne cesse de se bonifier tant ses bases sont solides. Néanmoins, l’argument récurrent de la “petite équipe” et des jeux développés par une poignée de passionnés ne tient plus vraiment. À titre d’exemple, des jeux tels que Monster Hunter Stories 2, Ni no Kuni ou encore Yo-kai Watch 4 tournent parfaitement sur la Switch première du nom. Les moyens de The Pokémon Company dépassent de loin ceux de Capcom ou de LEVEL-5. Bien sûr, il est question de rendement, de délais courts, et de rapidité d’exécution… cependant, malgré cela, on a l’impression que chaque nouvelle production ne tire pas assez les leçons des erreurs passées, et qu’au contraire, la qualité se dégrade petit à petit. Alors qu’ils pourraient optimiser et renforcer les outils et méthodes déjà existants, il semble que le studio répète les mêmes maladresses, laissant la franchise stagner là où elle pourrait encore grandir et se renouveler.

Nous savons que Légendes Pokémon : Z-A ne sera probablement pas le changement radical que nous espérions tous. D’après les images dévoilées et la structure du jeu, qui semble un peu trop légère pour captiver l’attention sur des dizaines d’heures, Z-A pourrait paraître un peu maigre — heureusement qu’il s’agit d’un spin-off. Pourtant, il possède un réel potentiel qui ne demande qu’à être exploité : découvrir si la boucle de gameplay est suffisamment profonde pour nous faire revenir chaque nuit affronter des combats toujours renouvelés, ou observer comment la météo et le cycle jour/nuit influencent la répartition des Pokémon disponibles. On peut aussi espérer que l’histoire des personnages saura nous faire revivre, treize ans plus tard, les mêmes émotions que celles suscitées par X et Y. Game Freak a désormais le champ libre pour nous surprendre et prouver qu’ils ont entendu l’appel des fans. En espérant que la Nintendo Switch 2 et The Pokémon Company nous offrent enfin la stabilité et les performances qu’un jeu Pokémon mérite, après presque dix ans et plusieurs centaines d’euros puisés directement dans le cœur des fans…

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Kuro
Kuro

✅ Créateur du média

✅ Amateur de culture pop, JRPG et retrogaming

✅ À l'âge de 38 ans, mon JRPG préféré demeure Chrono Trigger !

💔 RIP Akira Toriyama, tu resteras à jamais dans nos coeurs...

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