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Test de Super Robot Wars Y — Des méchas comme si il en pleuvait

La nouvelle itération du légendaire Super Robot Taisen nous arrive encore toute chaude, on dit merci Bandai Namco ! Connue pour sa longévité, la multiplicité des titres comme pour la richesse de son casting, la licence m’avait toujours intriguée sans pour autant trouver sa place dans mon agenda. Mon doigt n’hésita donc pas à se lever quand, au sein de la rédac’, la question fut posée de savoir qui était volontaire pour tester Super Robot Wars Y.

Alors faites chauffer les réacteurs, installez-vous aux commandes de vos robots préférés et explorons ensemble ce que le dernier descendant en date de cette série mythique a à nous offrir. (NDLR: j'utiliserai ici les termes robots, méchas et autres machines de combat indifféremment pour plus de simplicité stylistique)

Une histoire soudée de métal blanc

La première chose qui peut questionner est l’étendue d’un casting aux personnages sans liens coexistants dans le même univers. Et pourtant, c’est totalement sans complexe que Bandai Namco mélange les licences pour nous donner notre dose de mécha. Ils ont une confiance aveugle en notre capacité de suspension consentie d’incrédulité et, si on est amateur du genre, ça fonctionne vraiment bien. Pour vous donner un aperçu de ce à quoi vous aurez affaire, voici un bref résumé du début de l’intrigue.

Une longue guerre opposa les Spacenoïds, et leur leader Char Aznable (Gundam), aux Earthnoïds menés quant à eux par Lelouch vi Britannia (Code Geass). Ce dernier, autoproclamé Premier Empereur de la Terre, complotait pour planifier une dernière attaque décisive contre les Spacenoïds. Alors qu’il s’apprêtait à se faire couronner et à s’imposer comme seul dirigeant de la Terre, il fut assassiné par Zero (Code Geass), leader du Black Knights Order.

Super Robot Wars Y
La mort de celui que les gens appelaient le Evil Emperor eut pour effet de calmer les tensions entre les différentes factions. Un nouveau gouvernement unifié se mit en place, la New Earth Federation, et même les rebelles Spacenoïds décidèrent d’en faire partie.

Nous commençons l’histoire un an plus tard. Au Franburnett Manor, Echika Franburnett, jeune héritière, va fêter son 14ᵉ anniversaire. À ce moment, une faction ennemie lance une attaque sur le manoir et sur la ville adjacente, Yagami City. Du nom de Val-X, personne ne sait vraiment qui sont ces agresseurs ni quelles sont leurs motivations, si ce n’est qu’ils organisent des attaques terroristes.

Super Robot Wars Y
Dans l’ombre, nous incarnons soit Cross, soit Forte selon notre choix. Frère et sœur, chef et membre d’un groupe héritier des ninjas d’antan, ils portent le même sobriquet. À ceci près que le terme NINJA est ici un acronyme de New Infinity Neuron Japanese Assassin. Tout un programme ! Notre mission : protéger la jeune fille ! Après nous être fait connaître, nous embarquons dans un mécha pour un bref combat tutoriel.

Super Robot Wars Y

À la fin de celui-ci, nous assistons au décollage du manoir et de la ville, qui sont en réalité un gigantesque vaisseau, le A. Advent. Joli cadeau du Dr Kagami, qui avait prévu le pire et préparé cet endroit, tout en nous contactant pour nous confier la protection d’Echika.

Super Robot Wars Y

S’ensuivront bien d’autres combats ainsi que des alliances, des trahisons et des découvertes en tous genres.

Nous n’avons pas affaire ici à un jeu qui décide de vous faire revivre les événements d’un anime ou d’un manga après l’autre en découpant son histoire en chapitres appropriés. Au contraire, Bandai Namco a travaillé à ce que l’histoire soit continue et cohérente, ne laissant à la magie du scénarium que le fait que nous évoluions dans un monde où tant de héros mécanisés sont présents et prêts à en découdre. Et pour que tout cela prenne, ils nous plongent à un moment critique de l’Histoire avec un grand H. Autre astuce scénaristique, nous n’incarnerons pas un pilote connu d’une série à succès. Le personnage est original, tout comme son background et son mécha. Une attention qui nous permet de mieux nous identifier à notre avatar dans cet univers où tout le monde a déjà sa propre histoire.

Fulguropoing! Ou pas …

Le jeu se divise en deux parties. La partie visual novel nous permet de suivre le développement de l’histoire, les relations entre personnages, leurs motivations, leurs doutes. Tout ce qui peut les toucher en somme.

La partie tactical RPG s’occupe de nous faire entrer dans la bagarre. Environnement découpé en cases, tours de jeu, la bonne vieille formule. Vous bougez, vous choisissez une attaque qui dessine une zone, dans cette zone vous choisissez l’adversaire à attaquer, le mode combat s’enclenche et, en fonction des statistiques, le résultat se dessine. À la fin de votre tour, vous le terminez et l’IA prend le relais pour les ennemis. Rien de vraiment bien neuf. Sauf que…

Super Robot Wars Y

Vos actions ont des conséquences, comme une montée ou une descente de moral. Ce moral vous permet d’enclencher une des nouveautés du titre, le Asset Link. Il s’agit essentiellement d’une aide ou d’une augmentation apportée par les équipages non combattants du A. Advent. Équipes de personnages que vous devrez assigner avant de lancer vos missions pour en bénéficier. Les personnages sont catégorisés par couleur : rouge, bleu, vert pour respectivement l’attaque, la défense et le soutien. Plus vous avez de personnages, mieux ils sont organisés, plus il y a de synergies possibles avec les robots et leurs pilotes. La partie tactical est couverte, passons à la partie RPG.

Entre les missions, vous pourrez gérer vos gains en ressources, matériels, nouveaux alliés et expérience. Chaque mécha peut recevoir des améliorations de statistiques ou des modificateurs d’augmentation. Les pilotes peuvent être entraînés. Les Asset Links retravaillés. De quoi mettre votre équipe à votre main et à votre style de tactique. Et attention cependant aux membres de vos équipes, parce que si l’un de vos héros et son robot sont à leur place sur Terre, ils peuvent ne pas être à l’aise en l’air, dans l’eau ou même dans l’espace.

Nous avons ici plus un raffinement d’une formule qui fonctionne plutôt que d’une nouveauté complète. Le système est solide et assez flexible pour que tout le monde y trouve sa voie. Sachez aussi que toutes les phases de discussions peuvent être passées et les combats automatisés, permettant au plus anciens comme aux plus nouveaux de trouver leur place.

Zoom sur la machine

La majorité de la série a toujours été en 2D et ce titre ne fait pas exception. Un choix stylistique qui rend hommage à l’origine anime des personnages. Ce parti pris du studio nous amène des robots à la fois légèrement déformés pour entrer dans l’écran, fidèles aux originaux des séries cultes et en même temps très contemporains. La philosophie de design d’un Getter Robot et d’un Gundam n’est pas la même, l’époque non plus. Mais ce procédé permet d’atténuer ces différences et de créer un liant graphique qui fonctionne.

Super Robot Wars Y
La mise en scène des combats nous montre les machines s’affronter, certes avec le minimum légal d’images d’animation, dans des scènes dignes de leurs anime d’origine.
Quant aux personnages et pilotes, ils semblent tout droit sortis de ces mêmes animes. Aucune chance que vous ne reconnaissiez pas un personnage si vous l’avez croisé sur papier ou à l’écran.

Super Robot Wars Y

La bande-son n’est pas frappante mais habille le tout sans monopoliser l’attention, ce qu’on demande dans ce genre de jeu.

Un titre qui se découvre

Super Robot Wars Y fait partie d’une longue lignée de jeux qui occupe une place spéciale dans le paysage vidéoludique. À la fois jeu niche de par son sujet et encore plus niche par son mode de narration, le visual novel, le Super Robot Wars en général n’est que très peu connu dans nos contrées. Pourtant, ce dernier opus en date donne de sa personne pour se faire des amis. Le nombre incroyable d’informations disponibles sur les mécaniques de jeu, les robots et méchas ainsi que sur leurs pilotes en est la preuve. La création de personnages féminins et masculins jouables, qui ne sont liés à aucune licence, donne l’opportunité de découvrir, au travers de l’histoire, de quoi sont faites les autres licences présentes. L’accessibilité est accrue par l’automatisation des combats qui fera en partie le café dans la difficulté la moins élevée.

Super Robot Wars Y

Si vous avez toujours eu envie de comprendre l’univers particulier des Real Robots ou des méchas, et que vous êtes prêts à vous investir un peu, Super Robot Wars Y pourrait vous convenir. Si vous êtes fan, n’oubliez pas que ce titre est tout de même fort similaire à l’épisode 30, mais que de petites améliorations sont tout de même présentes.
Attention cependant, si vous êtes allergiques aux longs dialogues transmis au travers de longs pavés de texte, passez votre chemin. De même si votre Anglais laisse à désirer attendu qu'il n'y pas de traduction française disponible.

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7.5 Super Robot Wars Y

  • Date de sortie (Japon) : 28/08/2025
  • Date de sortie (Europe) : 28/09/2025
  • Développeur : Bandai Namco
  • Éditeur : Bandai Namco
  • Genres : Tour par tour
  • Consoles : PS5, Switch, PC
  • Scénario 80%
  • Technique 80%
  • Gameplay 70%
  • Plaisir 70%
  • Une histoire originale
  • Des robots partout
  • Une source d'informations très complète sur les séries, les machines et les personnages
  • Un raffinement plus qu'une évolution
  • Pas de localisation française !

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