La licence des Fate a commencé en 2004 avec Fate/Stay Night, diffusée depuis sur plusieurs supports papiers comme vidéoludiques, nous avons pu suivre une multitude d'histoires alternatives qui forment un tout. Développé par Type-Moon et étant un visual novel réputé pour ses très nombreuses fins, son histoire complexe tout en restant fluide, c'est aujourd'hui que nous vous proposons le test de Fate/Samurai Remnant dont la clé nous est parvenue par Plaion que nous remercions fortement ! Mélange excitant d'action-rpg avec une dose de roman visuel qui a fait son charme, découvrons ensemble comment l'œuvre arrive à se détacher de ses prédécesseurs tout en ajoutant une belle pierre à l'édifice !
Sommaire
La pierre et le sabre
C'est lors de la quatrième année de l'ère Keian au Japon, que nous plongeons en plein dans la ville d'Asakusa aux côtés de notre protagoniste, Miyamoto Iori. Héritier du style du niten ichi ryū, dont le professeur n'est autre que Musashi Miyamoto, fondateur de son propre art de combat et conté dans de nombreuses légendes.
Iori et sa soeur, Ogasawara Kaya coulent des jours paisibles. Il exécute de manière vagabonde diverses missions afin d'œuvrer pour la paix. C'était sans compter sur son implication dans la guerre pour le Saint Graal ! Il se retrouve mêlé à la bataille aux allures d'un battle royale, il devra désormais combattre aux côtés de sa servant, Saber, en tant que son master.
Lors du Waxing Moon Ritual, septs maîtres sont sélectionnés afin de se confronter les uns aux autres en tandem avec des invocations dans notre monde, les esprits héroïques, autrement nommés servants. Ceux-ci correspondent la plupart du temps à des légendes, ayant existé réellement ou non. Ils sont catégorisés en sept classes différentes selon leur spécificité. Nous retrouvons donc les types suivants : archer, assassin, berserker, caster, lancer, rider et saber !
La plupart du temps, ils ne dévoileront pas leurs prénoms, car cette information est susceptible de dévoiler le passé du héros et donc ses possibles faiblesses. La lutte à mort est de mise, à la clé, la promesse de pouvoir exaucer un vœu s'ils en sortent victorieux. Désintéressés ou ambitieux, chacun y va de son souhait. La mort du master est fatale à l'équipe et cause la disparition de son servant, tandis que la défaite du servant ne cause qu'un échec de participation au master en jeu. Si celui-ci ne croise pas la rencontre de rogues, des servants sans maîtres avec qui se lier, ils sont hors-jeu. Les servants peuvent participer sous différentes lignes temporelles, sa disparition dans cette ère ne cause pas sa mort définitive, il est déjà mort après tout ! Il ne reviendra en revanche peut-être pas de la même façon. Changement de classe, changement de sexe... Tout est possible, c'est leur destin !
Miyamoto Iori sera pour sa part accompagné de Saber, une fille androgyne mystérieuse qui se préoccupe bien peu de son coéquipier, et qui ne semble pas tellement plus informée que lui vis-à-vis des spécificités de ce tournoi. Non seulement elle ne se rappelle pas du vœu qui l'amène à participer, mais elle ne pense qu'à se battre jusqu'à la victoire.
Heureusement, toutes les équipes ne sont pas autant ignorantes, et, pourront dans un besoin d'équité, leur fournir des explications quant aux enjeux. Des explications, on va en avoir des tas !
Des tutos, des tutos, encore des tutos !
Fate/Samurai Remnant est gourmand et généreux en informations, il vous en donnera des tas, et dans le cas où vous auriez un doute, il se fera un plaisir de vous rappeler ses discours ! Dans la fibre des visual novels, le jeu nous gâte en options. Vitesse de lecture instantanée, log pour relire le texte passé trop vite, défilement rapide... Et une galerie extrêmement généreuse qui regroupera : des résumés des quêtes passées, les informations sur les personnages, les lieux visités, les CG débloquées, ainsi qu'un glossaire pour tous les termes qui peuvent poser problème à la compréhension. Les concepteurs ont fait un excellent travail pour retranscrire leur scénario qui se porte tout seul, même sans avoir joué à un seul des Fate, la compréhension n'est aucunement gâchée. Sauf pour les 100% français, car le jeu est doublé en japonais mais n'a le plaisir de bénéficier que d'une traduction anglaise.
En plus des informations au niveau de l'histoire, vous avez une immensité de tuto pour toutes les techniques qui vous sont présentées. Du menu de pause, à la présentation de la carte en jeu !
Il y aura trois difficultés possibles, des personnalisations de touches pour votre manette (oui, si vous aimez que votre coup principal soit désigné par la touche R2, vous en avez l'opportunité !) et, pour les plus sensibles, une option pour désactiver le sang.
Le jeu est partagé en trois différents genres qui se combinent allégrement. Pour plus de simplicité nous allons les séparer afin d'y apporter les éclaircissements les plus adaptés.
Tout d'abord, la partie visual novels. Celle-ci est évidemment très présente, vous avez affaire à un véritable roman. Vous pouvez mettre en mode automatique pendant ces parties afin de regarder votre anime tranquillement, après avoir martelé la manette, c'est agréable de reposer ses doigts. Il n'y a pas grand chose à y rajouter, il y aura quelques choix qui semblent avoir une influence sur le déroulement des actions, mais ce n'est rien à côté de toutes les routes réalisables chez ses ancêtres. De mon côté, j'ai trouvé une fin alternative, il y en a sans doute d'autres cachées (j'espère que ce ne sera pas un alphabet entier).
Pour la partie RPG, celle-ci est en revanche assez complète ! Votre porteur, ainsi que sa lame, auront chacun leur arbre de compétences. Ceux-ci auront des prérequis pour débloquer certains bonus ou coups spéciaux, voir des secrets liés aux affinités que vous aurez avec les différents personnages. Vous pourrez dans chaque village découvrir une myriade de quêtes. Tout d'abord, les Lunar Chronicles, qui correspondent à vos quêtes principales qui permettent d'avancer dans l'histoire. Ensuite, les Digressions, qui vous permettent de vous rapprocher d'un personnage secondaire et même de l'incarner selon le besoin ! Il pourra possiblement vous rejoindre plus tard. Celles-ci peuvent se manquer on peut donc y accorder de l'importance.
Nous avons ensuite les Edo Commissions, il s'agit de quêtes confiées par des personnages alliés pour avoir un peu d'argent ou de matériaux pour les améliorations d'équipements. En général il s'agit d'avoir tué un grand nombre de monstres dans une certaine posture, avoir parlé à certains PNJ dans la ville... Enfin les plus obsolètes et répétitives, les local trials, qui consistent à caresser tous les canidés et félidés de votre région, avec une pression et un martèlement précis d'une touche unique ! Il faudra également revenir plusieurs fois dans les villes pour faire apparaître un groupe d'ennemis ou un objet rare à ramasser... Des quêtes passionnantes, n'est-ce pas ? D'ailleurs, petite ovation pour les temps de chargement qui permettent d'aller se prendre une boisson, ou de réajuster son coussin, au choix.
Chez Iori, il y aura beaucoup de fonctionnalités. On trouvera une forge pour améliorer son équipement, car le katana possède diverses parties à modifier pour l'optimiser et vous rendre plus puissant. Vous avez également moyen de nettoyer votre arme en QTE afin de vous donner un bonus d'expérience. Des skills sont déblocables dans le workshop moyennant matériaux et finances (des boosts essentiellement, voir des avantages hors combat). Vous pourrez explorer à foison la ville, et ses diverses ruelles. Par ailleurs, des interactions entre notre duo seront nécessaires pour atteindre certaines zones.
Concernant la partie action, et donc combat, il y a un certain nombre de mécaniques à prendre en compte. Votre personnage débloquera au fur et à mesure des affinités élémentaires qui modifieront son style de combat. Vous aurez une posture de défense (terre, avec le katana tenu à une main) et une posture d'agilité (eau, en double katana) pour commencer. Je vous laisse deviner les éléments qui vont bien évidemment suivre. Lorsque vous avez assez attaqué avec un élément, votre personnage obtient un bonus de celui-ci qui pourra se cumuler pour votre prochain assaut avec une posture différente. Il faudra donc jouer sur le changement de couleurs, en n'oubliant pas de bien esquiver, car les coups ne pardonnent pas. On sent qu'on est sur un jeu avec une influence Omega Force, car les phases de combats sont très nerveuses. On est clairement sur une sauce Dynasty Warriors avec plein de soldats à attaquer, une carte en bas à droite indiquant les ennemis par des points rouges, et distinguant le plus fort dans le tas qui sert de chef à la troupe. Les chefs ont une shell gauge, une protection supplémentaire, qui rappellera à Iori sa condition d'humain faible, car c'est essentiellement les servants qui pourront, à l'aide de leurs techniques spéciales et leurs coups basiques, en venir à bout plus rapidement. Une fois la défense percée, l'ennemi est étourdi, vous permettant de lui descendre sa barre de PV !
Pour les combats de Boss, c'est deux voire trois fois plus de plaisir, car cette armure se rétablit pour un peu plus de difficulté ! La nostalgie y est pour beaucoup, mais j'ai bien apprécié d'avoir à marteler mes combos avec seulement deux touches (une légère et une puissante pour déstabiliser). À petite dose, car c'est aussi ce qui m'a frustrée à force. On joue sur les spells de notre Iori, de la magie qui coûte des gems qu'on récupère ou qu'on achète au cours du jeu. Il possède l'équivalent d'une jauge musou, appelée ici Valor Strike. Côté servant, on pourra dépenser pendant un affrontement l'affinity technique cumulée au combat. Lorsque l'occasion se présentera, nous pourrons nous substituer à Saber pour une courte période, le temps de combattre à sa place pour affaiblir au maximum l'ennemi. L'IA est un peu faible, elle ne meurt pas, mais je n'ai pas trouvé qu'elle faisait suffisamment de dégâts comparé à lorsque je l'incarnais. On peut avoir deux servants interchangeables pendant une bataille, chacun avec ses techniques. Il faudra se synchroniser par moment avec un link strike afin de lancer une attaque plus forte, à deux cette fois !
Vous aurez l'occasion de riposter en appuyant au bon moment, et d'interrompre une action adverse lorsque l'ennemi devient rouge (signe d'une attaque plus violente, vos personnages ne manqueront pas de vous informer). De temps en temps, il y aura également une partie QTE comme un bras de fer afin de prendre l'avantage sur votre ennemi. N'oubliez pas de le verrouiller pour ne pas lancer vos sorts à côté ! Et de vous ravitailler en divers onigiris lorsqu'eux vous auront bien visé également !
Petit clin d'œil au côté stratégique de l'univers des Trois Royaumes, vous aurez de temps en temps des phases de combats plus tactiques, à l'image d'un jeu de go. Mais le Codex écarlate vous expliquera bien mieux que moi toutes ces particularités, et croyez-moi, grand-père les répètera régulièrement lors de ces combats. L'énergie vous renforcera lorsque vous aurez à affronter les monstres qui se soulèvent suite à la quête du Graal. Vous pouvez dans ces séquences diviser votre équipe, mais c'est en travaillant ensemble que vous atteindrez votre objectif.
Un style anime pour animer !
Avec la participation d'Aniplex, nous avons droit à une bande-annonce d'ouverture d'une grande qualité qui présage un futur anime à se mettre sous la dent ! Ce ne serait pas le premier, pour notre plus grand plaisir. Le chara design type manga des personnages ne m'a pas posé problème bien qu'il soit un peu faible en animation. J'ai trouvé que les sprites avaient un petit côté crayonné qui les rendaient plus doux. L'animation est plutôt réussie dans l'ensemble, ça ne fait pas tache, l'interface reste lisible tandis que l'histoire est dynamique. Les profils vivent, que ce soit en clignant des yeux ou en changeant d'expression, ça permet de rester concentré sur ce qui se défile devant nos yeux.
La bande-son, sans être exceptionnelle, fait bon effet pour accompagner les scènes, même si les dialogues en combat sont très souvent répétés (oui, merci à toi Saber, pour la vingtième fois, on y serait pas arrivé sans toi). Il y a un effort pour l'immersion, j'ai cru reconnaître du shamisen, mais le villageois qui essayait d'apprendre à en jouer m'a sans doute mis sur la voie.
En parlant des villageois, loin d'être tous muets, ils s'intègrent parfaitement sur cette toile dépeinte ! De leurs rumeurs à leurs allocutions sur la honte éprouvée lorsqu'ils perdent un combat de rue. Nous noterons qu'à notre approche, ceux qui n'auront pas grand rapport avec vous vont tout bonnement disparaître au contact, c'est surprenant au début, mais ça aurait sans doute été frustrant si la course était interrompue par un villageois mal placé ! J'ai dénoté quelques clignotements lorsque je caressais les chatons et j'ai eu l'impression qu'au niveau visuel ça ne suivait pas très bien lorsque je faisais sprinter mon personnage. Vous vagabonderez tellement de rues en rues et de montagnes en forêts qu'on vous donnera l'action de courir ! Vous ne serez jamais perdus entre la carte et l'aide à la navigation qui vous rappellera, avec des voyants, où se trouve votre objectif. On vous laissera explorer, mais pas à n'importe quel moment !
Le bestiaire n'a pas beaucoup d'entrées, on aura des humains un peu différents pour le côté mortel, mais qui auront tous les mêmes patterns, et étonnement très peu de monstres que contient pourtant le folklore japonais.
Les CG sont d'un style similaire aux sprites proposés lors des séquences de visual novels. C'est agréable à contempler, et tant mieux, c'est leur rôle.
Quel destin choisis-tu ?
J'ai pu, en une quarantaine d'heures parvenir à la fin de la première run en faisant les quêtes que je jugeais importantes, car elles dévoilaient les histoires des personnages tout en offrant une difficulté supplémentaire. Un NG+ est à prévoir, et pour obtenir un 100%, il faudra sans doute y passer énormément de temps. Les combats répétitifs deviennent lassants sans apporter plus de challenge que cela pour les adversaires de base qui réapparaissent sur la carte. Le jeu vous proposera même de réaffronter les plus grands ennemis directement à partir d'un outil proche de votre foyer. J'ai pris plaisir à jouer à Fate/Samurai Remnant, à revoir des personnages de la licence, même si leur absence n'aurait pas changé grand-chose. J'ai pris plaisir à découvrir des personnages qui ont été mis en avant que je ne connaissais pas forcément et pour lesquels j'ai partagé leurs émois. J'ai bien accroché à l'histoire tout en y laissant ma petite larme, elle avait un bon rythme soutenu, et son lot de péripéties. Le mélange de genres apporte quelque chose de plus par rapport aux épisodes que l'on connaît, j'aurais tout de même aimé avoir plus de routes à découvrir, il manque de choix cornéliens. Je serai réticente à y rejouer si l'information des nouveaux éléments à découvrir ne m'était pas parvenue.
Fate/Samurai Remnant sort le 29 septembre 2023. Il sera disponible sur la PS4, la PS5, Switch et PC via Steam.
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Fate/Samurai Remnant
- Date de sortie (japon) : 28/09/2023
- Date de sortie (Europe) : 29/09/2023
- Développeur : KOEI TECMO & Type-Moon
- Éditeur : KOEI TECMO
- Genres : Action, Visual Novel
- Consoles : Ps4, Ps5, Switch, PC
- Combats nerveux
- Scénario prenant et accessible
- Mélange de genres intéressant
- Longue durée de vie
- Chargements trop longs
- Quêtes répétitives sans intérêt