Le monde des Yakuzas est un réseau japonais qui s'étend à travers de nombreuses contrées. Terreur, argent, pouvoir, Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name raconte une prise de pouvoir et sa chute ! La licence, créée il y a 18 ans, est à son apogée et continuera à le rester avec les titres qui nous attendent. Ce dernier jeu est une véritable porte d'entrée vers la sortie définitive de cette institution nippone. Voyons quelle histoire nous attend dans ce monde cruel et les liens qu'elle établit entre les jeux de la licence.
Nous avons eu le plaisir de pouvoir tester ce jeu par l'aimable concours de Plaion que nous remercions. Le test a été effectué sur PS4.
Like a Dragon Gaiden - Tout le monde veut la peau de Kiryu !
Retour en 2020, date à laquelle sortit Yakuza: Like a Dragon, avec une histoire qui, cette fois, suit un autre clan, celui des Daidoji. Vous entrez dans la peau du Dragon de Dojima, l'inaltérable, l'incassable, le légendaire Kazuma Kiryu. Cet homme doit mourir et pas qu'une fois. Son nom doit être effacé des tablettes, car certains chefs d'alliance tiennent une information de taille. En effet, afin de s'acheter les services de cet homme de justice, les chefs des alliances Omi et Tojo tapent directement où ça fait mal : les enfants. Ils détiennent un orphelinat et menacent de s'en prendre à la marmaille que Kyriu connaît bien. Oui, il a grandi là-bas et son aura y réside encore. En échange de sa vie et de son nom, le Dragon de Dojima se résoudra à faire un travail dont personne ne veut.
En échange de 50 milliards de yens, les clans s'achètent donc les services de cet homme dangereux. Il devra, à travers, quelques missions, faire disparaître à son tour un autre chef, celui du clan Kijin. Et pas un capitaine, non ! Le patriarche ! Un jeune arriviste, au regard froid et calculateur, complètement fou, navigant et tuant à vue. Son nom demeurera secret dans ce test de Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name. Agent double, triple, et plus encore, vos amis et vos ennemis n'en seront pas toujours.
En chemin, Kiryu va rencontrer quelques personnages déjà vus dans les autres jeux. Kaito, Watase, Dojima, Kasuga et tous les autres, ils font tous une apparition, parce que l'annonce qui suit va endeuiller le monde des yakuzas ! À la sortie de prison du patriarche Watase, celui-ci va annoncer la dissolution des familles Omi et Tojo, en accord avec la police et le gouvernement. Adieu les yakuzas ! Pour sa mission, il va entrer en contact avec Akame. C'est une informatrice, basée à Sotenbori, qui va vous fournir de quoi aller au sommet ! La voie vers la paix est périlleuse.
Like a Dragon Gaiden est le lien entre les jeux Yakuza: Like a Dragon, Lost Judgment et donc, Yakuza. Les familles vont rassembler tous les héros de la licence et va les faire dissoudre leur activité. Des hommes sans noms, des familles détruites, mais la vie de Kazuma Kiryu valait bien le prix de tous ces enfants orphelins. Évidemment, les yakuzas sont mécontents et ils ne comptent pas accepter cela.
Kiryu arrivera-t-il à sauver ces enfants ? Qui vit, qui meurt ? Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est un formidable prologue à Like a Dragon: Infinite Wealth et qui explique les tenants et aboutissants de Yakuza: Like a Dragon.
Un novice dans la licence comprendra peu de choses tant l'histoire est bien ficelée et fait appel aux flashbacks. Il devient presque obligatoire d'avoir joué à Yakuza: Like a Dragon pour comprendre les dénouements. Ryu Ga Gotoku Studio nous propose une histoire parfaitement écrite !
Un jeu d'action avant d'être un JRPG !
Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est une copie directe de Like a Dragon Ishin !. Pour en avoir réalisé le test en début d'année, mes souvenirs sont encore frais, et ce qui nous attend dans ce titre est très similaire. Vous réaliserez certaines quêtes identiques, certains personnages secondaires reviennent pour la même petite histoire, mais est-ce que cela entache le gameplay et le plaisir ? Si les quêtes sont ressemblantes d'un titre à l'autre, un seul élément peut gâcher cette belle expérience. Voyons cela.
Akame, son réseau et ses points
Akame sera votre véritable cheffe au cours de cette aventure. Elle vous affectera à de nombreuses quêtes secondaires et annexes qui vous permettront de progresser et de perpétuer la légende de Kiryu. Ces requêtes seront essentielles pour le dévoilement de l'intrigue principale. Elles sont toutes abordables et présentent des histoires cocasses, d'adolescents et bien entendu, avec des chats.
Votre base est le bureau d'Akame. Celle-ci vous enverra aux quatre coins de Sotenbori, une carte relativement petite, mais aux nombreuses activités diurnes et nocturnes. Chaque mission et aide apportées aux badauds vous rapporteront des points Akame. Ces points déverrouillent une boutique spéciale, mais surtout les capacités et aptitudes en combat. Comme s'il en avait encore besoin, le Dragon de Dojima va laisser sa force et sa puissance exploser dans Like a Dragon Gaiden. En sus, de l'argent vous sera reversé à chaque réussite et chaque combat.
Sotenbori
Sotenbori est un quartier d'Osaka dans lequel se déroule de nombreuses activités. Des petits clans s'affrontent et veulent prendre possession de la cité. Les grandes familles yakuzas y sont peu présentes, mais y possèdent quelques affaires tout de même. Nous retrouverons tous les mini-jeux que nous connaissons dans la licence : fléchettes, billard, golf et j'en passe. Pour une fois, les missions vous emmèneront vers ces passe-temps afin qu'ils soient considérés comme une véritable récompense.
En arpentant les rues peuplées et vivantes de Sotenbori, vous ramasserez des objets (valises, orbes et points lumineux bleus). De nombreux passants, des commerces à gogo et le frétillement de la nourriture qu'on baigne dans l'huile bouillante. Si Like a Dragon Gaiden avait été olfactif, c'eût été délicieux ! On a la sensation, avec certains bruitages, de sentir cette odeur de mets japonais. Au milieu de cette animation, des voyous, toujours des hommes, qui en veulent au monde entier. Le poing de la justice va alors s'abattre sur ces troupeaux d'ennemis ! Et pour cela, Kiryu aura des atouts de grandes valeurs.
En étant tout à fait honnête, la carte de Sotenbori est semblable à celle de Like a Dragon: Ishin ! Juste suffisamment grande pour faire des combats de rue et un poil trop petite pour ajouter les taxis vous baladant à droite et à gauche.
Like a Dragon Gaiden - Des combats haletants
Notre héros, déjà très puissant, ne se bat qu'au corps à corps et avec ses poings. Si le bonhomme possède quatre pièces d'équipement (déblocables avec les points Akame), aucune arme contondante, à feu ou autre s'ajoutera à votre inventaire. Vous pourrez donc équiper jusqu'à quatre équipements défensifs aux divers effets pour faire de cette légende yakuza une véritable forteresse de chair.
Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name vous propulse dans le genre action. Avec ses deux styles, Kiryu pourra se battre avec le mode Agent ou le mode Yakuza. Le premier style favorise gadgets et attaques rapides de groupe. Quant au deuxième style, il encourage les attaques puissantes au corps à corps.
Le style Agent vous propose quatre gadgets. Collant et démultipliant des fils, l'araignée empêtrera et ficèlera certains ennemis. Vous pourrez même attraper des objets sur le champ de bataille pour en faire devenir une arme temporaire. Piquant comme un frelon, constituez une armée de drones et laissez-les se battre à votre place. Ils infligent des dégâts et perturbent les ennemis, laissant place à un tabassage en règle. Brillant comme une luciole, une cigarette explosive, qui, envoyée au bon moment, peut faire de lourds dégâts face aux nombreux assaillants. Rapide comme un serpent, ce dernier gadget vous permet de charger vos ennemis grâce à des fusées placées à l'arrière de vos chaussures.
Bien entendu, que ce soit en mode Agent ou Yakuza, en donnant des coups et en en prenant, une jauge de ferveur se remplit. Une fois pleine, déclenchez la fureur de Kiryu et faites des dégâts considérables. Presqu'invincible, ce déclenchement sera fatal pour quiconque s'attaquera à notre protagoniste. Des QTE apparaissent en fonction des situations du terrain et des armes attrapées. Sanglantes et totalement gratuites, il se murmure pourtant que Kiryu n'est pas un meurtrier...
Quoi qu'il en soit, essayez les deux styles et vous vous rendrez compte que le tout est très bien équilibré pour faire de cette légende, une arme vivante hors-pair !
Grâce aux points Akame et à l'argent récolté, quatre arbres de compétences seront disponibles. Vous pourrez y améliorer gadgets, styles, mais également la vie et la force de base de Kiryu. Plus d'une centaine d'améliorations vous attendent ici.
Le gameplay est jouissif à partir d'un certain moment. Cependant, mon plaisir s'est amélioré au fur et à mesure du déblocage des aptitudes du héros. Au début, les combats sont poussifs, voire difficiles. Cette difficulté est due au même problème rencontré dans Like a Dragon: Ishin!. Dans les combats à plusieurs, la caméra est fluide puisqu'elle suit les mouvements de Kiryu. En un contre un, souvent, vous présenterez votre dos à votre adversaire, et bloquer ne changera rien à cette vulnérabilité. La caméra suit la direction du regard de Kiryu. Le verrouillage manque terriblement et l'ergonomie des touches utilisée par le jeu est trop aléatoire. En effet, dans la conception, les développeurs ont assigné une même touche pour deux actions : celle de réinitialiser la caméra et celle de vider la jauge de ferveur... Cet aspect m'a rendu furieux au début, et une fois les bonnes aptitudes débloquées, ça passe un peu mieux, mais la prise en main s'est vue très délicate en combat.
Le Château
Sur les flots se distingue un bateau à l'horizon. À son bord, de nombreuses activités illégales tiennent place. Lieu de dépravation, de torture, de luxure, Kazuma Kiryu y sera invité pendant l'intrigue principale. Ce lieu est tenu par le patriarche du clan Kijin et par celui qui sera votre future cible. Vous serez invités à combattre au sein du Colisée et d'y franchir les étapes jusqu'à devenir un combattant de platine. Outre les mini-jeux présents ici (Black Jack, Poker, Koi-Koi et d'autres), ce seront bien les combats qui font vivre cet étrange navire.
Des combats meurtriers vous attendent et rapidement, vous vous constituerez une fan-base. Plus vous combattez, plus vous montez les échelons et plus des gens veulent vous rejoindre. En effet, le Colisée proposera des combats solo contre un ou plusieurs ennemis et des combats en équipe. Appelés "Bastons Infernales", ces combats vous permettront de constituer une équipe de combattants et donnerez des ordres à ceux-ci pendant les affrontements. Nous retrouvons ici, les mêmes cartes que dans Ishin, classées par rareté. Les personnages recrutés gagnent en niveau à chaque combat remporté, des liens sont à nouer avec eux pour les rendre plus forts et efficaces sur le terrain. Vous pouvez incarner chaque combattant recruté à travers tous les combats disponibles dans le Colisée.
Une grande réussite que ce lieu. L'argent coule à foison, les riches et puissants rabaissent les plus pauvres perpétuant l'esclavage. Le Colisée est fourni de nombreuses activités et cet endroit deviendra rapidement une sorte de deuxième base dans laquelle vous aimerez passer du temps.
Vous l'aurez compris, j'ai pris peu de plaisir à combattre au départ, mais les avancées et déblocages ont fait que ça passait un peu mieux. Ce souci d'ergonomie est un véritable challenge, mais tous les aficionados du genre action prendront leur pied à tabasser des hordes d'ennemis.
Une orchestration scénaristique et graphique de très haute volée !
Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est un plaisir à lire, un plaisir à regarder. Joué sur PS4, j'imagine ce que ce jeu peut être sur les consoles de dernière génération. Le jeu est magnifique ! Cette histoire, très bien construite, met en valeur les graphismes et inversement. Ryu Ga Gotoku nous propose un titre aux aspects scénaristiques incroyables et des graphismes à en faire pâlir Pokémon Écarlate et Violet.
Dans un style toujours lumineux, presque gominé, on a la sensation que les personnages se sont enduits d'huile avant de passer à l'écran. Les personnages sont très beaux, les décors aussi et les lieux visités possèdent tous les propres auras. Sotenbori est un quartier vivant et on y voit passants entrer et sortir des commerces, les gens mangent, c'est très bien réussi. Le Château est l'endroit brillant où la luxure et la décadence demeurent. Les QTE des combats se ponctuent par un coup fatal différent selon l'arme ramassée ou selon l'endroit où vous vous situez. Tout est bien réalisé. Et puis, il y a la réunion de toutes les figures historiques de la licence et nous reconnaissons bien chacun d'entre eux et leurs tatouages sont d'une grande beauté.
Quant à la musique, il s'agira plus d'une ambiance. Les mini-jeux possèdent leur propre boucle musicale. Le billard se verra jazzy quand les combats au Colisée seront plus rocks. Une grande variété de mini-jeux, de scènes, de QTE vous attend dans Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name. Le tout est parfaitement orchestré et les bruitages font qu'on se sent immergés dans l'espace du héros. On ressent presque physiquement la douleur d'une fracture, on sentirait presque le fumet des takoyakis bouillants. Et les hôtesses, de vraies actrices, vous attendent dans les endroits dédiés.
Du grand, du très grand art ! Je note cependant deux plantages de sauvegarde importants, me faisant reprendre à une sauvegarde plus ancienne. Râlant.
Une entrée vers la fin des Yakuzas ?
Vous l'aurez compris, Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est un lien et une porte d'entrée vers le prochain titre Like a Dragon: Infinite Wealth. Jeu magnifique, des mini-jeux qui deviennent un vrai plaisir, des quêtes et des sous-quêtes similaires à d'autres jeux, mais bien exploitées. Ce jeu, aussi court qu'il soit, est une véritable régalade. Bien qu'il subsiste ce problème d'ergonomie et ces sauvegardes ratées, tout le reste est excellemment bon. Ryu Ga Gotoku vous propose un voyage au sein même d'une grande institution criminelle et d'y mettre un terme.
Kazuma Kiryu reste un être froid, implacable et je peux vous assurer que la dernière scène du jeu vaut son pesant de cacahuètes, car elle est directement liée à ce qui nous attend dans la "suite". Bien des explications seront fournies, vous comprendrez pourquoi Ichiban Kasuga est présent, pourquoi cette dissolution, pourquoi les yakuzas. Prenons en compte que nous, les êtres humains, sommes des pions qui nous plaçons où nous le souhaitons, mais la plupart du temps, c'est une personne inattendue qui dirige tout cela.
Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name sortira le 9 novembre 2023 sur toutes les plateformes, excepté sur Switch. Le jeu sortira sous forme numérique en Europe au prix de 49,99€.
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] Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name- Date de sortie (japon) : 09/11/2023
- Date de sortie (Europe) : 09/11/2023
- Développeur : Ryu Ga Gotoku
- Éditeur : Sega
- Consoles : Ps4, Ps5, PC, Series, One
- Scénario 90%
- Direction artistique 98%
- Gameplay 87%
- Plaisir 86%
- La qualité graphique
- Un scénario en béton qui lie plusieurs jeux
- Le nombre de quêtes secondaires
- Le Colisée
- Les mini-jeux
- Les combats
- Le gap entre les difficultés
- La caméra en un contre un