Dynasty Warriors est une série que j’ai peu explorée dans ma jeunesse. En ce début d’année 2025, elle fait un retour remarqué avec Dynasty Warriors: Origins. Certes, je connaissais déjà le genre grâce à des titres comme Persona 5 Strikers ou Fire Emblem Warriors: Three Hopes, mais lorsque l’on m’a confié le test de ce nouvel opus, je restais sceptique. Les musou souffrent souvent d’une réputation de jeux répétitifs. Pourtant, Dynasty Warriors: Origins m’a surpris et redonné envie de découvrir davantage cet univers.
Pour ce test, j’ai opté pour le mode "Héros", qui propose une difficulté plus élevée. À mes yeux, ce choix est idéal pour saisir toute la richesse du gameplay, surtout dans un titre qui s’aventure sur de nouveaux territoires.
Un voyage au cœur des Trois Royaumes
L’histoire de Dynasty Warriors: Origins s’ancre dans l’une des périodes les plus emblématiques de l’histoire chinoise : celle des Trois Royaumes. Ce contexte, déjà familier aux amateurs de la série ou à ceux qui ont joué à des titres comme Wo Long: Fallen Dynasty, reste incontournable.
Petit rappel historique : après la grande révolte des Turbans Jaunes, la Chine se retrouve morcelée entre plusieurs factions rivales, chacune aspirant au pouvoir. C’est dans ce climat de chaos et d’intrigues que vous prenez le contrôle d’un héros anonyme, frappé d’amnésie. Ce personnage, bien que muet, offre une expérience narrative assez intéressante en liant son parcours personnel à la grande fresque des Trois Royaumes. La quête d’identité devient alors le moteur principal de l’histoire : qui est-il ? D’où lui vient cette maîtrise du combat ? Et quel rôle joue-t-il dans ce conflit ?
Les réponses à ces questions permettent d’explorer cette période sous un angle plus intime, tout en offrant aux nouveaux venus une excellente porte d’entrée dans cet univers.
Au fil de l’aventure, vous rencontrerez une galerie de personnages variés, dont certains sont emblématiques comme Liu Bei ou le redoutable Lu Bu. Chacun bénéficie d’une écriture soignée, dévoilant des ambitions et des motivations qui enrichissent le récit. Ces rencontres permettent également de faire des choix déterminants pour le déroulement de votre épopée. Pour ma part, j’ai choisi de soutenir Liu Bei, séduit par ses idéaux nobles et sa vision d’un royaume uni.
Cela dit, si vous connaissez déjà l’histoire des Trois Royaumes, ne vous attendez pas à de grandes surprises ou à des réinterprétations. L’intrigue reste fidèle à la version classique, bien que ponctuée de touches de magie et de mises en scène spectaculaires. Le véritable intérêt réside dans la quête d’identité du héros, qui s’intègre de manière cohérente dans cette trame historique.
En conclusion, bien que le scénario n’innove pas, il parvient à captiver. Les explorations, les alliances et les confrontations avec des figures légendaires comme Lu Bu apportent un charme indéniable à l’expérience narrative, faisant de ce voyage dans les Trois Royaumes une aventure à la fois accessible et intéressante.
Une technique aux mille et un personnages
Bien que mon expérience des jeux musou se limite à des titres comme Persona 5 Strikers, je dois saluer le travail colossal accompli par l’équipe d’Omega Force sur Dynasty Warriors: Origins. Leur ambition de proposer une expérience à la fois soignée et originale se ressent dès les premières batailles. Grâce à la puissance des consoles actuelles, les affrontements prennent une toute autre ampleur : des centaines, voire des milliers d’ennemis se déploient simultanément à l’écran, créant une sensation d’immersion rarement égalée.
Malgré cette déferlante de personnages et d’actions, le jeu ne souffre d’aucune chute de framerate, même dans les moments les plus intenses. Les graphismes, bien qu’ils ne rivalisent pas avec les productions les plus impressionnantes de cette génération, restent solides et contribuent à l’atmosphère épique des batailles. La fluidité des combats, qui peuvent atteindre jusqu’à 120 images par seconde, témoigne de la maîtrise technique d’Omega Force.
Cependant, tout n’est pas parfait. Le level design manque parfois de variété. Les champs de bataille, bien qu’immenses, proposent des configurations qui se répètent trop souvent, avec seulement quelques variations mineures. Ce défaut est toutefois compensé par un gameplay intéressant, qui constitue depuis toujours le cœur de l’expérience Dynasty Warriors. Dans cet opus, il a été révisé pour apporter un souffle de nouveauté, et même si cette approche pourrait diviser les joueurs, elle ne laisse personne indifférent.
Un autre élément marquant du jeu réside dans sa bande-son. Les compositions musicales subliment les affrontements, rendant chaque combat encore plus mémorable. Mon âme de rockeur a été comblée par ces morceaux intenses, parfaitement en phase avec l’énergie des batailles. Les mélodies réussissent à capturer l’essence du chaos et de l’héroïsme, tout en ajoutant de l'intensité.
Côté doublages, j’ai opté pour les voix japonaises, qui apportent un charme indéniable aux personnages. Les intonations justes et les performances vocales soignées renforcent l’attachement que l’on peut développer envers les protagonistes. Chaque interaction semble ainsi authentique.
Mi-souls mi-musou
Lorsque je teste un jeu, j’aime peser soigneusement le pour et le contre en explorant les premiers retours des joueurs, souvent disponibles sur les forums ou via des démos. Concernant Dynasty Warriors: Origins, certains puristes du genre musou ont exprimé leur déception face aux changements apportés, notamment l’abandon de certaines mécaniques classiques. Cependant, ce qui peut apparaître comme des défauts à première vue m’a semblé être une prise de risque bienvenue, qui revitalise l’expérience globale. L’une des modifications les plus marquantes est l’impossibilité de jouer plusieurs personnages. Cette fois, le joueur se concentre entièrement sur le héros principal, un choix qui, bien que restrictif, permet de tisser un lien plus fort avec le protagoniste. Le jeu propose également un panel de seulement neuf armes différentes, ce qui peut sembler limité, mais celles-ci ouvrent la voie vers des styles de combat variés et suffisamment profonds pour garantir une bonne expérience. À certaines occasions, il est possible de contrôler brièvement un autre personnage, mais uniquement dans des conditions spécifiques et pour une durée limitée (environ une minute).
Avec cet opus, Dynasty Warriors: Origins assume pleinement son virage vers un gameplay orienté action-RPG. Votre héros dispose d’un arbre de compétences à débloquer progressivement en fonction des armes utilisées et des niveaux atteints. Ce système encourage l’expérimentation de chaque arme, car leur maîtrise est nécessaire pour développer les capacités du personnage. Chaque point de maîtrise reflète votre familiarité avec une arme, et ces points s’obtiennent en l’utilisant en combat, en enchaînant des éliminations ou en exploitant ses compétences spécifiques.
Ce système rend le gameplay moins répétitif, tout en introduisant une courbe d’apprentissage exigeante. Les mécaniques telles que l’esquive, le blocage et le contre demandent une réelle précision. Sans ces réflexes, certaines batailles, notamment contre les chefs ennemis, rappellent la difficulté d’un Dark Souls – un véritable défi, surtout en mode difficile.
Mais Dynasty Warriors: Origins ne se limite pas à son système de combat. Il intègre également des éléments tactiques grâce à des stratégies activables par votre garde rapprochée ou via une vision spéciale. Celle-ci analyse le champ de bataille et met en évidence des failles ou des opportunités stratégiques. Ces mécanismes deviennent très importants dans les moments critiques. Par exemple, vous pourrez ordonner à vos troupes de planter des lances pour contrer une charge de cavalerie ennemie. Le jeu propose une vingtaine de stratégies différentes, allant des volées de flèches aux encouragements motivant vos troupes, en passant par des formations défensives comme la célèbre "formation tortue".
L’ajout d’une carte du monde plaira aux amateurs de JRPG. Elle permet de choisir vos destinations, d’accepter des quêtes annexes, de renforcer vos liens avec certains personnages ou encore de gérer votre équipement. Vous pouvez acheter des armes et des objets, certains ayant des effets curatifs ou offrant des améliorations temporaires. Les chevaux jouent également un rôle central, permettant de traverser rapidement les vastes champs de bataille. Leur acquisition et leur amélioration ajoutent une touche de gestion plaisante.
En résumé, Dynasty Warriors: Origins parvient à renouveler l’expérience musou avec un gameplay addictif et dense. Bien que certaines missions puissent paraître répétitives – capturer des forts, affronter des boss ou venir en aide à des alliés – le plaisir de jeu reste intact. Les principales critiques portent sur l’impossibilité de contrôler plusieurs personnages et le mutisme du héros, mais ces choix sont compensés par la richesse du contenu.
Pour les puristes, le jeu propose un mode libre, débloqué après avoir atteint l’une des fins. Ce mode permet de rejouer librement avec des niveaux de difficulté supplémentaires.
Dynasty Warriors: Origins, diablement addictif !
Soyons honnêtes : j’ai pris un immense plaisir à jouer à Dynasty Warriors: Origins. À aucun moment je n’ai ressenti cette lassitude du style « c’est nul, je m’ennuie ». Pourquoi ? Parce que tout, ou presque, est diablement bien pensé. Peu importe le type de joueur que vous êtes, ce jeu saura vous immerger dans des batailles dantesques, certes parfois un peu chaotiques à cause du nombre impressionnant de personnages affichés à l’écran, mais toujours spectaculaires et prenantes.
Pour les novices du genre, le choix de placer un personnage extérieur à l’histoire des Trois Royaumes, amnésique et cherchant sa place, est une excellente idée. Cela permet de découvrir et de comprendre cette période fascinante avec un regard neuf, tout en s’attachant à un protagoniste qui nous guide naturellement dans cet univers complexe.
Avec une durée de vie d’environ trente heures pour obtenir une première fin, Dynasty Warriors: Origins ravie dès la première partie. Mais ce n’est pas tout : le replay value est tout simplement phénoménal. Entre les multiples embranchements narratifs et les nouveaux modes de jeu débloqués après la campagne principale, il y a de quoi prolonger l’aventure bien au-delà de ces premières heures.
Certes, l’impossibilité de jouer d’autres personnages peut en décevoir certains. Cependant, il faut saluer le travail d’Omega Force, qui a su insuffler un vent de fraîcheur à une série qui en avait bien besoin après les critiques mitigées du précédent opus.
Dynasty Warriors: Origins est disponible depuis le 17 janvier 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series et PC.
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Dynasty Warriors: Origins
- Date de sortie (japon) : 17/01/2025
- Date de sortie (Europe) : 17/01/2025
- Développeur : Omega Force
- Éditeur : Koei Tecmo
- Genres : Action
- Consoles : PS5, PC, Series
- Scénario 70%
- Technique 80%
- Gameplay 90%
- Plaisir 90%
- Un Gameplay ultra bien pensée
- Les musiques dantesques
- Une histoire intéressante
- Des niveaux qui se ressemblent parfois un peu trop
- Pas d'autres personnages "véritablement" jouables
- Un mode libre déblocable juste à la fin