Nous remercions Plaion pour l’opportunité du test d’Unicorn Overlord, sur PS4, qui aura eu le don de faire travailler mes neurones ! Nous l'attendions beaucoup dans l'équipe et l'avons présenté à maintes reprises au cours de plusieurs articles. Je précise que le jeu m’aura duré 62 heures au total pour me permettre de venir à bout des quêtes secondaires et de débloquer la véritable fin. Unicorn Overlord est le fruit de la collaboration d’Atlus, que l’on ne présente plus, et de Vanillaware qui a mis dix ans à développer cette petite perle de stratégie. Est-ce qu’après autant de temps de création, l’investissement est-il à la hauteur de ses promesses ?
Sommaire
L’Odyssée de la Licorne
Permettez-moi de vous présenter la région de Févrith en l’an 895, composée de ses quatre pays. Nous retrouvons sur le même continent les pays de Cornia, Drakengard, Elheim et Bastorias. Un deuxième continent, Albion, vient compléter cette carte du monde. C’est tout ce qu’il vous faut savoir pour l’intégration de ce nouvel univers géographique.
Intéressons-nous principalement au royaume de Grand-Corinne, dirigé par la reine Ilénia dans le pays de Cornia. À peine le jeu lancé, nous nous retrouvons face à une insurrection du général Valmore, qui se proclame descendant de l’Empire de Zénoïra. Son but ? Incliner toutes les nations qui composent Févrith afin d’y bâtir son nouvel empire. Se rebaptisant Galvius pour mener à bien sa conquête, aucun territoire n’a pu résister à sa domination.
Le seul espoir restant pour contrer son plan se désigne sous les traits de l’héritier de la reine de Cornia, le prince Alain. Confiant lors de la chute de la capitale au chevalier sacré de la reine, Joseph, notre héritier au trône parvient à s’échapper et à franchir la ligne de siège jusqu’à l’île de Parévia. Joseph l’entraîne en secret aux arts du maniement de l’épée et à un esprit stratégique afin qu’il puisse se mesurer à Galvius lorsque le temps sera venu, et libérer tous les villages tombés les uns après les autres, pendant dix ans.
Désormais âgé de 17 ans, Alain, sous la bonne éducation de Joseph, a été entraîné au maniement de l’épée et au développement d’un esprit militaire stratégique certain. Il prendra la tête de l’armée libératrice, dont le but principal sera la restauration de Cornia. Il n’hésitera pas pour autant à venir en aide à toute personne se retrouvant sur son chemin, afin de libérer les peuples soumis. Tout au long de son voyage, il s’alliera avec d’anciens amis et soldats de son enfance, ainsi qu’avec de nombreux nouveaux, pour récupérer le contrôle et surtout instaurer la paix, comme sa mère la maintenait autrefois. C’est à vous qu’il revient la charge, et le devoir, de libérer les régions afin de récupérer votre trône. Partez vers de nouveaux horizons, sans oublier à votre doigt l’anneau de la Licorne, qui est votre héritage familial, et qui prendra tout son sens au fur et à mesure de la libération à venir.
Unicorn Overlord est un arc-en-ciel pour les mirettes
Nous ne serons sans doute pas tous d’accord, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que les graphismes d'Unicorn Overlord font très "RPG mobile asiatique". Je m’explique ! Les personnages, bien que détaillés et avec une gamme d’émotions différentes à leur actif, semblent sortir de l’arrière-plan initial. Le chara-design, les armures, et même les armes/accessoires ont été pensés avec soin. Les couleurs n’abîment pas la rétine, tout est harmonieux, jusqu’aux mouvements des personnages. Ils sont vivants, c’est agréable de les suivre et de les regarder en action. Les arrière-plans sont nombreux et magnifiques, même si certains basiques sont réutilisés, le changement entre la nuit et le jour ou même la météo transmettent un cadre différent. Tout est très détaillé, jusqu’aux mouvements de l’eau, le vent dans les fleurs ou les papillons. De ce côté-là, vraiment rien à dire, c’est sublime. Vous avez quelques possibilités de personnalisation non négligeables, pour votre blason et celui de chaque personnage dans votre armée si vous avez le souci du détail.
Vous commencez à me connaître, je ne pouvais pas passer à côté… Unicorn Overlord RÉGALE en termes d’archives. Vous avez une bibliothèque qui porte bien son nom. Elle ne tient pas seulement un journal de bord sur l’avancée de votre périple, elle vous définit chaque personnage, chaque classe, chaque lieu et événement… Elle vous permettra de revoir les animations spécifiques à chacune des classes, de comprendre les différentes attaques possibles, les animations de victoire ou de défaite, et même de faiblesse. Même la course !! Je m’arrête, vous avez compris, mais c’est très complet pour présenter le développement. Vous ne pouvez pas avoir une incompréhension au niveau de l’histoire si vous vous prêtez au jeu de la lecture, chaque onglet vous appelle à des liens afin de tout organiser et vous permettre la meilleure des immersions, pour ceux qui ne craignent pas la lecture.
Au galop soldats, la bataille n'attend pas !
Au niveau du gameplay, il faudra bien s’accrocher. Le jeu propose 5 niveaux de difficulté ; j’ai pour ma part choisi la difficulté normale, mais vous avez également un niveau "histoire" qui vous permettra de remporter des batailles plus facilement. Vous pouvez en changer tout le long du jeu selon votre préférence. La cinquième difficulté sera disponible une fois le jeu terminé, elle sera corsée car chaque mort sera définitive, et contrairement aux autres, vous ne pourrez pas en changer au cours de la partie.
Il y aura plusieurs choses à prendre en compte dans Unicorn Overlord, et bien que cela semble simple aux premiers abords, tout se corse bien rapidement. Les mécaniques sont relativement simples à comprendre, mais il demeure une difficulté pour toutes les maîtriser correctement. Surtout qu’on ne peut se désister d’une bataille une fois engagé. Même après autant d’heures de jeu et avec toute la bonne volonté du monde, j’ai le regret de ne pas retenir certains combos qui pourtant m’auraient permis de me sortir de situations épineuses. Rentrons dans le vif du sujet, c’est parti !
La formation de vos unités
Vous commencez avec peu de personnages, mais vous en aurez à terme tellement qu’ils ne seront pas tous placés pour chaque bataille sur le terrain. Votre unité se composera au maximum d’un groupe de cinq d'entre eux. Vous aurez au total 10 unités possibles, donc 50 personnages disponibles au déploiement. Chaque classe possède ses forces et ses faiblesses, et vous devrez donc les réunir et les placer en prenant en compte tous ces éléments. Vous avez l’occasion de désigner un chef d’unité qui procurera un effet pour le bataillon entier. Selon la composition de celui-ci, vous aurez une mobilité et une endurance différente.
Compétences et système de combat
Il y a deux types de compétences principales, actives et passives, ainsi que des compétences de bravoure. Les points d’action (PA) sont indiqués avec des rubis, tandis que les points passifs (PP) seront des saphirs. Les PA comme les PP sont consommés lors d’une bataille, et limités selon la capacité d’action du personnage. Ces compétences sont utilisées à tour de rôle selon l’ordre des initiatives de chacun, mais vous pouvez organiser les priorités d’utilisation de vos capacités, à l’instar des gambits que l’on peut retrouver dans Final Fantasy XII, afin de gérer les utilisations et mener au mieux votre bataille. Les PA et PP maximum sont au nombre de quatre chacun, et il faudra beaucoup analyser votre unité afin d’en tirer le meilleur. Les compétences de bravoure sont quant à elles utilisées directement sur le terrain ; elles ont chacune un coût en point de bravoure que vous récoltez lors de l’élimination d’ennemis ou en libérant des structures. Déployer un bataillon vous en coûtera également. Ces compétences ont plusieurs utilisations, comme un soin, un buff, une attaque sur l’environnement pour éliminer les pièges… à vous d’en faire la meilleure utilisation.
Des points d’endurance affectés à chaque équipe indiqueront le nombre d’actions qu’elles peuvent effectuer ; elles peuvent en récupérer de diverses manières. De même, il faudra profiter de frappes éclair lorsque l’ennemi est en attente après un combat pour bénéficier d’un avantage d’initiative. L’échange de positions entre vos unités proches peut également servir à défendre vos alliés en anticipant les pertes à venir.
Le déroulement d’une bataille
Vous aurez une zone dans laquelle pénétrer pour déclencher votre quête, principale ou secondaire, qui consistera en une bataille. Le niveau sera indiqué pour que vous ne soyez pas surpris sur ce qui vous attend au tournant. Une analyse du terrain sera nécessaire pour déployer les héros les plus pertinents pour contrer vos ennemis. Certains personnages auront un dialogue à débloquer pour peut-être les rallier à votre équipe. Sur le champ de bataille, vos actions sont chronométrées, et vous pouvez mettre pause pour mieux analyser la stratégie à employer. Si vous perdez trop de temps, c’est le glas qui sonnera, et vous n’aurez d’autre choix que de recommencer (ou d’utiliser un objet particulier qui vous prolonge la durée du combat). Vous avez donc des objectifs à remplir pour accéder à la victoire. En général, les conditions de défaite sont les mêmes : il ne faut pas que votre campement soit attaqué. À vous d’utiliser les armes militaires ou les éléments du terrain à votre avantage, en prenant garde aux reliefs et obstacles qui se dresseront devant vous. Pour la résolution d’une bataille, vous pouvez choisir de voir toutes les actions et attaques, ou bien de "passer" la bataille comme une cinématique, en ne voyant que l’issue du combat.
Les soutiens et les relations entre personnages
Vous avez plusieurs types de soutiens disponibles lors des batailles. Bien qu’une unité soit mise en avant, vous pouvez couvrir vos arrières avec un soutien à distance qui ajoutera des dégâts, ou bien un soutien curatif qui vous… soignera, comme le laisse penser son nom. Les ennemis ont eux aussi droit aux mêmes soutiens de leur côté, et cela m’a assez perturbée car nous ne voyons pas véritablement la résolution d’une bataille avant de l’enclencher pour de vrai. Leurs bonus sont donc activés et peuvent renverser la finalité de l’affrontement. Vous avez des objets pour contrer ces effets, mais il vaut, pour le coup, surtout garder l’œil ouvert pour ne pas se lancer dans une bataille à corps perdu.
Il y a un système d’affinités entre les héros, qui m’a fait penser à celui de Fire Emblem. En effet, vous pouvez renforcer les liens de chacun par le biais de cadeaux ou de bons repas partagés (je veux de cette tarte tatin). Une fois les relations augmentées, sous réserve que le lieu soit disponible, vous aurez une conversation qui se déclenchera entre nos protagonistes. Une manière de s’attacher un peu plus à nos alliés en découvrant les différents liens qui les unissent. Une fois la jauge maximale atteinte, si elles sont présentes dans la même unité, elles auront droit à un bonus de statistiques.
Renommée et système de médaille
Au fur et à mesure de votre avancée et de l’accomplissement de vos quêtes, vous gagnerez des points qui augmenteront votre renommée dans la contrée. Cela augmentera vos possibilités d’actions et d’améliorations dans les forts en ce qui concerne l’agrandissement de vos unités, la promotion de classe de vos personnages ou le recrutement de mercenaires. Il y a également à disposition la possibilité de réaliser des batailles simulées afin de s’assurer que votre équipe tient la route ; ce système pourra vous être bénéfique si vous commencez à tourner en rond face à certains ennemis.
Lors de la réalisation d’exploits, vous aurez un gain en médailles qui vous permettront ainsi d’optimiser vos troupes. Plus tard, un système de forge sera également disponible pour vous permettre de travailler vos armes selon les compétences qu’elles peuvent fournir.
La carte monde
Sur la carte du monde, explorée avec la figure d’Alain, vous avez une liberté de mouvement, tant que vous restez dans des zones de votre niveau. Des secrets sont dissimulés dans les quatre coins, et certains prérequis seront demandés pour vous permettre d’accéder à des endroits un peu moins évidents. Chaque ville sera prétexte à une bataille pour sa libération, et de nombreux points d’intérêt sont à voir selon l’heure de la journée, pour aider à la restauration des villes de la région. Le même schéma se répète inlassablement : découverte d’un lieu, bataille pour sa libération, restauration de celui-ci. Des épreuves appelées sigils, pourront quant à elles se répéter autant de fois que vous le souhaitez pour remettre à niveau vos troupes. Des traités militaires seront fournis à la fin de ces épreuves afin de vous permettre un répit en améliorant le niveau de vos personnages avec une simple utilisation de l’objet. Vous pourrez vous téléporter en voyage rapide sur la carte du monde afin de revenir sur les zones non terminées ou terminer vos quêtes mondes ; un journal de quête vous permettra de suivre votre avancée afin de vous servir d’itinéraire.
Pour rappel, un onglet de conseils, très bien fourni, est disponible dans la bibliothèque afin de vous permettre de relire le fonctionnement de chaque mécanique.
La rédemption du seigneur de la licorne aka Unicorn Overlord
J’ai apprécié la découverte de l’univers d’Unicorn Overlord, bien que ce ne soit pas le style de jeu où je sois le plus à l’aise. L’histoire tient bien la route, basique mais intéressante, surtout avec le soin apporté aux différents personnages qui sont très nombreux et diversifiés en races, comme en classes. Les quêtes secondaires sont très répétitives mais permettent une progression douce dans l’univers, autant sur le système du gameplay que sur la compréhension de tous les enjeux. Lors de la résolution de conflits, quelques choix à faire semblent changer la morale concernant le futur du royaume. Façonnant un règne à son image, Alain devient de plus en plus respecté. Autant les premiers choix ne font sans doute pas grande différence, autant les derniers vous donnent l’accès à une fin plus satisfaisante.
Unicorn Overlord se savoure au risque de s’en gaver ; on sent à quel point le système de combat est réfléchi, et on comprend facilement que le studio de développement aurait aimé faire encore plus s’il en avait eu la possibilité. Je ne comprends pour le moment pas le choix de ne pas faire de portage PC, mais y jouer sur console reste agréable et plaisant. La conclusion du jeu va très vite et beaucoup d’informations sont données en peu de temps après une stagnation certaine, obligatoire pour se permettre d’être à niveau et de ne pas avoir trop de mal avec les derniers boss.
Vis-à-vis de mon ressenti du "RPG mobile asiatique", vous avez l’exemple parfait du Colisée qui vous permet de procéder à des batailles en ligne contre d’autres joueurs. L’avantage, c’est qu’il ne s’agira cette fois pas d’un pay-to-win, seulement de neurones à activer, et d’une réflexion à pousser !
Unicorn Overlord est disponible depuis le 8 mars 2024 sur PS4 et PS5, Xbox Series et Switch.
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Unicorn Overlord
- Date de sortie (japon) : 08/03/2024
- Date de sortie (Europe) : 08/03/2024
- Développeur : Vanillaware
- Éditeur : Atlus
- Genres : Tactique
- Consoles : Ps4, Ps5, Switch, Series
- Scénario 80%
- Technique 92%
- Gameplay 87.2%
- Plaisir 93%
- La stratégie et l’analyse au premier plan
- Un trésor de qualité visuelle et auditive
- Personnages mis en avant
- Challenge et rejouabilité
- Les objets ont peu d'utilité dans les modes simplifiés
- Quêtes de libération répétitives
- L’histoire prend son envol dans les dernières zones
2 commentaires
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Un très bon RPG tactics, scénaristiquement accrocheur, que du bonheur !
en espérant que d'autres dans le même genre suivront.
En effet, c'est Shoko qui s'est occupé du test, moi, je le commence à peine. J'espère le savourer 🙂