Test de Neptunia Game Maker R:Evolution – Du fan-service en français !

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Neptunia Game Maker R est un spin-off de la série Hyperdimension Neptunia, sorti sur PlayStation 5, PlayStation 4 et Switch le 14 mai 2024. Ce jeu est développé par Compile Heart, un studio connu pour ses jeux de niche qui ne font pas beaucoup de bruit chez nous. Pourtant, aujourd'hui, nous avons droit à un jeu entièrement en français. Mais est-ce que Neptunia Game Maker R:Evolution saura nous faire apprécier la série, surtout si nous sommes des néophytes ?

Je ne vais pas le cacher, et il est important de le souligner pour éviter tout malentendu : je ne connais pas particulièrement la série, seulement de nom, et je n’ai joué qu’à quelques jeux du studio comme Record of Agarest War, Dragon Star Varnir et la série Mary Skelter que j’ai fortement appréciée malgré son côté assez fan-service omniprésent. Bref, passons au test !

Neptune dans une nouvelle dimension

La série se déroule toujours dans un monde appelé Gamindustri, gouverné par quatre déesses incarnant des consoles de jeu. Ici, vous incarnez une Neptune différente de la série originale, une chasseuse de bugs se retrouvant dans une nouvelle dimension. Elle sera séparée de Croire après avoir perdu son Nep Note, l’objet lui permettant de voyager entre les différentes dimensions. Après avoir joué à un jeu médiocre qu’elle adore néanmoins, elle rencontrera trois déesses : Reedio (incarnant la 3DO), Pippih (incarnant l’Apple Pippin) et Jagaa (incarnant l’Atari Jaguar), considérées comme les "déesses de l’échec". Vous l’aurez compris, le jeu joue habilement sur l’humour en évoquant les échecs commerciaux de certains studios.

Après de nombreuses péripéties, Neptune va s’attacher à ces trois déesses et décider de devenir la PDG de leur entreprise de jeux vidéo afin de leur redonner leurs lettres de noblesse. Bien sûr, l’histoire ne s’arrête pas là, car il ne s’agit pas seulement de faire croître votre entreprise, mais il serait difficile de vous dévoiler toute l’intrigue sans spoiler. Pour accroître votre entreprise, vous devrez vendre vos jeux, contrôler des zones déjà régies par de grandes entreprises, menant à une véritable guerre de l’industrie du jeu vidéo, comme nous le vivons nous-mêmes. Pourtant, il ne faut pas prendre l’histoire de Neptunia Game Maker R:Evolution au pied de la lettre, car le titre se veut être, comme chaque jeu de la licence, une parodie de l'industrie du jeu vidéo réel, en faisant référence à des événements de l'histoire du jeu vidéo et à d'autres formes de médias, tels que d'autres jeux, des animes et même des mangas.

De mon point de vue, et je ne vais pas le cacher, l’histoire en elle-même ne transcende pas et ce n’est clairement pas le moteur qui m’a donné l’envie de continuer. Pourtant, j’ai apprécié aider ces trois déesses et Neptune. Il suffit de prendre le jeu tel qu’il est avec son humour parfois un peu graveleux, ses petites critiques sur certains aspects négatifs du jeu vidéo comme les DLC, ou le côté trop imposant des grandes industries ne laissant pas de place aux petits studios pour se démarquer. Je ne pense pas que le but du studio soit de dénoncer des problèmes particuliers, mais tout est bien construit avec humour et c’est une belle prouesse, surtout que la traduction française est de très bonne facture. Pour un titre d’un petit studio, c’est vraiment cool !

La technique de Neptunia, toujours un problème

On ne va pas le cacher, Compile Heart n’est pas connu pour ses jeux qui éblouissent visuellement, mais Neptunia Game Maker est agréable à l’œil, assez coloré, avec des personnages bien modélisés (Blanc et Reddio par exemple), pour peu qu’on apprécie les archétypes japonais avec de belles proportions. On pourrait tout de même reprocher la réutilisation d’assets au niveau des donjons, ce qui rend le tout assez pauvre, surtout que ces derniers ne sont pas longs. Même constat pour les monstres, bien que certains soient assez hilarants, comme des chats avec des lunettes de soleil à la manière des loubards japonais.

Par contre, les phases en Visual Novel sont très bien faites et artistiquement les différents personnages sont très bien modélisés, avec des voix qui collent bien aux personnages, sauf celle de Neptune que je trouve assez agaçante. Il faut aussi noter que le jeu est très verbeux, donc les personnes ne souhaitant pas lire une montagne de texte devraient passer leur chemin, surtout que comme je l’ai souligné plus haut, l’histoire n’est pas de haute volée. Musicalement, aucune musique ne m’a vraiment marqué, même si je les ai appréciées. J’aurais aimé en avoir plus, surtout que le studio a déjà fait bien mieux avec les musiques de la série Mary Skelter, dont beaucoup sont des pépites à mon avis.

En définitive, même si techniquement le jeu n’est pas le plus beau, il reste mignon et le tout passe très bien. On aurait aimé une maniabilité moins compliquée, surtout pendant les phases en moto, ainsi qu’une maniabilité plus fluide dans les combats, mais nous allons en parler un peu plus dans le point suivant car cela dénote véritablement.

Un gameplay décevant

Je suis un joueur qui apprécie les gameplays profonds et surtout ceux qui donnent un sens à nos actions tout au long de notre périple. Ici, Neptunia Game Maker R:Evolution se vautre littéralement avec des phases de combat assez pauvres qui, malheureusement, ne vous poseront aucun défi.

Les combats se déroulent comme dans un titre de la série Tales of : vous voyez les ennemis sur la carte et engagez un combat avec eux. Vous contrôlez alors un de vos quatre personnages et pouvez effectuer des combos que vous assignez aux touches Carré et Croix, triangle étant utilisé pour d'autres techniques comme le soin.

Comme dans Persona 5, vous avez une sorte de "baton pass" qui permet de changer de personnage et d’effectuer des combos, augmentant les dégâts infligés et remplissant une jauge spéciale appelée "Lien", permettant de réaliser votre "Charge EXE", une sorte de super attaque qui peut être effectuée par plusieurs personnages. Vous pouvez également prendre votre forme de déesse pour infliger plus de dégâts pendant un temps donné. Sur le papier, cela paraît intéressant, mais une fois la manette en main, on se rend vite compte de la pauvreté du gameplay et on arrivera vite à ne plus regarder la télévision pendant un combat en effectuant les mêmes boucles de touches.

Cependant, on s’y habitue avec le temps, même si on aurait vraiment apprécié une prise en main plus fluide (vous ne pouvez pas esquiver immédiatement après une attaque, sauf dans de rares cas).Une autre chose, dans les donjons, certains vous donneront du fil à retordre, car il ne s'agit pas uniquement d'aller d'un point A vers un point B. Il existe des énigmes à résoudre pour en terminer certains, comme activer un levier ou prendre les bons ascenseurs pour gravir une colline, par exemple.

Neptunia

Concernant la montée en niveau et l’achat d’équipement, tout se fait de la même manière qu’un J-RPG traditionnel : vous gagnez de l’expérience, achetez vos potions et changez votre équipement à votre guise. La seule subtilité réside dans la création de jeux, qui permet à la fois de faire évoluer votre entreprise et de vous offrir des bonus plus ou moins intéressants, comme l’annulation d’une attaque. Cela dépend bien sûr du niveau d'étoiles du jeu et du bonus que vous lui avez associé.

La partie entreprise est assez simple à prendre en main : vous effectuez des commandes grâce aux ludistes de votre groupe (eux aussi ayant des niveaux et des affinités avec certains types de jeux, tels que RPG, A-RPG, Moe, Réaliste, par exemple). Ces tâches sont rapides, car il ne faut que quelques minutes pour créer un jeu vidéo avec un nom généré aléatoirement, chacun plus loufoque que le précédent, agrémenté de commentaires susceptibles de vous faire rire. Plus votre entreprise croît, plus vous gagnez en notoriété et plus vos jeux vous offrent des bonus intéressants.

Les quêtes, quant à elles, sont principalement des quêtes FedEx, mais vous avez la chance de les trouver au même endroit, c’est-à-dire dans le donjon que vous parcourez. Pour les joueurs en quête d'un défi différent, une tour de 100 étages est disponible, où vous devez progresser palier par palier (de dix en dix) pour récupérer vos objets, votre argent et votre expérience.

Les quêtes à moto, en revanche, sont pour la plupart injouables, surtout celles contre la montre, car dès que vous touchez un petit obstacle, la moto s’arrête. Pourtant, elles sont importantes si vous souhaitez récupérer des objets permettant de faire évoluer à un grade supérieur le type de jeu que vous créez.

Neptunia

Pour les amateurs de personnalisation, il est possible de voir les armes changer d'apparence et de décorer vos personnages avec des chapeaux, des oreilles de chat, des queues de démon, etc. Une véritable aubaine pour les petits weebs que nous sommes. Le titre se termine en une vingtaine d’heures si vous ne vous attardez pas trop sur les quêtes annexes. Ce Neptunia n’est pas l’un des jeux les plus difficiles à terminer, mis à part un petit pic de difficulté dû au fait que j'étais en sous-niveau par rapport aux boss rencontrés.

Alors ce Neptunia, bon jeu ou mauvais jeu ?

Malgré mes critiques sur Neptunia Game Maker R:Evolution, j’ai tout de même apprécié mon aventure avec Neptune et ses amies. Le titre n’est pas prise de tête : on débranche notre cerveau et on rigole avec les personnages, leurs histoires, et leur côté un peu "japoniais". La note ne reflétera peut-être pas mon véritable avis, car oui, le jeu n’est pas bon. L’histoire ne transcende pas, le gameplay a d’énormes lacunes, graphiquement le titre n’est pas digne de la nouvelle génération, mais pourtant, on l’aime. C’est un peu comme un amour interdit où l’on dit qu’on apprécie les jeux nuls (#Naturel avec FFVIII) ; on y trouve tout de même son compte. Je pense que c’est à ce moment-là qu’on peut se dire que chacun peut aimer ou ne pas aimer tous les jeux vidéo.

Saluons une nouvelle fois la traduction française de bonne facture et surtout le fait que, même si Compile Heart n’est pas le meilleur développeur au monde, on voit qu’ils apprécient leur série, et ça, c’est cool.

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[ 6 ] Neptunia Game Maker R:Evolution

  • Date de sortie (japon) : 10/08/2023
  • Date de sortie (Europe) : 14/05/2024
  • Développeur : Compile Hearts
  • Éditeur : Idea Factory
  • Genres : Action, Visual Novel
  • Consoles : Ps4, Ps5, Switch
  • Scénario 65%
  • Direction artistique 41%
  • Gameplay 38%
  • Plaisir 33%
  • Les personnages
  • L'humour
  • Le fan-service
  • Le gameplay aux fraises
  • La maniabilité
  • Les musiques insipides

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Sadness

Fan d'Animation japonaise depuis le Club Dorothée et grand amoureux de JRPG (Shadow Hearts / Lost Odyssey / Les Kiseki)

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