Atlus lève le voile sur une fournée d’infos et de visuels pour RAIDOU Remastered: The Mystery of the Soulless Army. Au menu : de nouvelles têtes croisées au détour de l’enquête, des coins de la capitale à explorer, quelques à-côtés bien sentis pour prolonger l’expérience, et une pincée de contenu téléchargeable. Ah, et aussi, un petit mot sur la compatibilité Switch 2 — forcément.
Tout ce beau monde est désormais doublé pour la toute première fois, y compris le fantasque Dr. Tsukumo, scientifique du dimanche enfermé dans son cabanon de Fukagawa-cho, obnubilé par l’idée de faire décoller sa fusée faite maison — si vous avez vu les épisodes de strip-tease, ça doit vous dire quelque chose. Un personnage aussi perché que sincère, respecté par les locaux malgré ses excentricités. On fait aussi la connaissance de la propriétaire du Ryugu, un resto chic de Ginza-cho qui accueille politiciens, hommes d'affaires et militaires. Narumi gère l’endroit d’une main de fer, tout en s’occupant des affaires commerciales de sa famille. Dans un registre plus terre-à-terre, Denpachi Iida, tireur de pousse-pousse, fait ce qu’il peut pour faire survivre un métier que les voitures commencent à grignoter, tout en veillant sur sa sœur cadette.






L’enquête nous fera traverser divers quartiers d’un Tokyo teinté d’occidentalisme et de traditions. Tsukudo-cho et ses petites boutiques sert de base d’opérations à l’agence Narumi. Fukagawa-cho, lui, garde l’âme d’Edo — Tokyo du moyen-âge —, avec ses maisons modestes et ses bains publics. Ginza-cho brille de mille néons, voitures et gratte-ciels filant entre les rails. Harumi-cho, enfin, donne dans l’exotisme : briques rouges, églises, accents étrangers dans les ports.
Entre deux investigations, on pourra souffler un peu dans des lieux plus tranquilles. L’agence Narumi sert de point de sauvegarde, mais aussi de salle de mahjong improvisée. Chez Konnou-ya, l’antiquaire du coin, on fait le plein de consommables et de matériaux pour l’alchimie des épées. Ceux qui aiment les bonus temporaires iront se désaltérer au Shin-Sekai Soda Joint, repaire des Invocateurs.




Le sanctuaire sans nom, planqué dans un coin oublié, est un point d’accès vers le monde démoniaque — à condition de passer par le Rituel d’Entrée, bien sûr. Et si l’envie d’en découdre vous prend, direction la salle d'entraînement : dix étages, des démons à perte de vue, et parfois un test spécial où il faudra affronter une centaine d'ennemis en temps limité — bonne m****.







Le jeu pousse à la rejouabilité. Des résidents — parfois même des démons — vous confieront des requêtes à résoudre pour grappiller des récompenses. Si vous relancez une partie, le mode Légende du Détective débloque une difficulté bien plus corsée, histoire de tester vos limites. Un Jack Frost qui joue les cosplayeurs de Raidou pourra aussi être fusionné une fois certains événements remplis.
Côté DLC, on note des titres supplémentaires pour Raidou choisis par les fans, des packs d’entraînement express pour booster votre progression, une épreuve spéciale des Cent Démons avec des grimoires à la clé (pour l'expérience comme d'habitude pour les SMT), et un bonus cosmétique : les lunettes de Raidou, clin d'œil à la mode de l’ère Taisho.
Pour les joueurs PC, le minimum demandé reste modeste : un i5-2550K ou FX-4350, 6 Go de RAM, et une petite GTS 450 ou équivalent. Si vous visez du 1080p à 60 images/seconde, mieux vaut viser un i5-6600, 8 Go de RAM, et une GTX 760 ou une RX 560. 20 Go d’espace libre sont requis, quoi qu’il arrive.
Et pour la Switch 2 ? La version Switch actuelle tournera dessus, mais l’inverse n’est pas vrai. Aucun transfert de sauvegarde possible entre les deux, pas de patch de mise à jour, et l’édition physique Switch 2 nécessitera un téléchargement de 17 Go. Pas d’utilisation du game share, pas de contrôle à la souris, rien d’exotique. Donc aucune raison de le prendre sur Nintendo Switch 2.
Je ne peux m’empêcher, en découvrant les configurations modestes demandées et les visuels fraîchement diffusés, d’y voir un remaster un peu paresseux. Un retour timide, gonflé artificiellement par du contenu secondaire générique — tour de combat, bonus d’XP, démon clin d’œil au héros… la panoplie complète du fan service un peu creux. C’est ce que j’appellerais le mauvais versant d’Atlus, celui qui recycle sans grande ambition, et saupoudre de DLC dispensables des titres qui mériteraient mieux. Faire revenir SMT III: Nocturne juste avant le cinquième épisode, c’était malin. Un rappel historique bienvenu pour ouvrir la porte aux nouveaux venus. Mais ici ? Je peine à en saisir l’objectif. On ne parle pas d’un pilier du tour par tour, ni d’un jeu unanimement acclamé à sa sortie. Et même si la nostalgie a bon dos, visuellement, la remastérisation ne transcende rien. Le jeu n’était déjà pas une prouesse technique sur PS2 — ce lifting discret ne fait que souligner à quel point le retour manque de souffle. Enfin, ce ne sont que des observations, espérons que la version que nous testerons nous fera changer d'avis.
— Pour aller plus loin, ou du moins pour en apprendre plus sur la licence, vous pouvez lire nos autres papiers :
- RAIDOU Remastered sera-t-il généreux ? oui !
- Le retour de Raidou Kuzunoha vs The Soulless Army — Pourquoi ?
Quoi qu'il en soit, nous sommes impatients de découvrir le personnage de Raidou Kuzunoha XIV, ce 19 juin 2025, sur toutes les plateformes.
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