Infinity Nikki - Quelle est cette nouvelle licence énigmatique qui arrive sur console ?

Infinity Nikki est un open-world se basant sur la collection de tenues. Le soft est développé par Papergames, un studio chinois, qui n'en est pas à sa première itération vu que la licence existe depuis 2012. La question que l'on se pose sur JRPGFR est celle-ci : "Les consoles de salon voient arriver de plus en plus de gacha, comment les développeurs chinois s'y prennent pour charmer le public japonais et occidental ?".

Bande-annonce d'Infinity Nikki

Une jeune fille, des vêtements, des milliards !

La licence Nikki rapporte énormément d'argent. Avec l'arrivée de monde ouvert sur console comme Genshin Impact, de plus en plus de développeurs chinois se tentent à l'expérience. De plus, chacun d'entre eux, y procèdent avec le même mode opératoire. Ils proposent tout d'abord des jeux simplistes sur mobile en y ajoutant la mécanique de gacha qui génère d'énormes bénéfices, tant le travail nécessaire pour produire ce contenu est minime. C'est le cas d'Honkai Impact 3rd pour HoYoverse et des premiers jeux Nikki de Papergames.

Nikki, qui es-tu ?

Quand je vous parle de simpliste, le gameplay est vraiment ultra simple. Le principe du premier jeu Nikki UP2U est de s'habiller de manière appropriée en fonction de l'occasion dans l'histoire. Par exemple, au cours de la première étape, Nikki veut sortir et manger, mais Momo lui fait remarquer qu'elle ne peut pas sortir en pyjama. C'est la tâche du joueur de lui donner des vêtements appropriés, et une fois que c'est fait, l'évaluation aura lieu pendant une certaine durée. Le joueur peut faire d'autres choses pendant ce temps. Une fois terminé, Momo commentera et notera le résultat.

Si nous nous arrêtons à cela, ce jeu pourrait être intéressant pour de petites filles qui aurait envie de jouer à la Barbie avec leur téléphone sans avoir recours à l'achat de centaines de poupée en plastique. Le développeur chinois est tout de même intelligent en y ajoutant la mécanique de gacha à travers des événements spéciaux dans le jeu. La majeure partie de ces événements appelés pavillons, permettent de collecter les différentes parties de tenues exclusives, il est nécessaire d'investir des diamants, l'une des monnaies du jeu. Ceux-ci s'acquièrent naturellement dans le jeu avec le temps (beaucoup de temps), mais en faibles quantités, ou en échange d'argent réel.

Que nous propose Infinity Nikki

Si nous y réfléchissons bien, Infinity Nikki nous proposera un modèle économique similaire à celui de Genshin Impact. À la place de faire de vœux pour des personnages, vous devrez invoquer des tenues pour votre Nikki avec de l'argent réel (à travers sa transformation en diamants). Le monde ouvert n'étant là que pour surfer sur la vague du tout frais multimilliardaire HoYoverse. Plusieurs sociétés chinoises tentent de reproduire le concept comme Level Infinite (TENCENT) avec Tower of Fantasy ou Arknights Endfield de Hypergryph.

Des fans mécontents...

D'après Wikipédia dans son article sur la licence Nikki, nous pouvons lire cette phrase dans la section Critique : "Des plaintes s'élèvent régulièrement de la part des joueurs contre les montants importants d'argent à débourser pour pouvoir obtenir toutes les récompenses de certains événements". Un système vicieux qui pousse les joueurs à dépenser tout leur argent pour obtenir un tant soit peu de plaisir. Est-ce que c'est ce genre de jeux que nous voulons voir arriver sur nos consoles de salon ? Est-ce là le nouveau visage du jeu vidéo pour l'avenir ? La rédaction de JRPGFR refuse d'y prendre part.

Pourquoi cela plait ?

Comme disait le CEO d'HoYoverse dans une interview : "Le joueur paye pour de l'amour". C'est là où se situe le problème... Ces sociétés profitent du mal d'amour et de la détresse psychologique des otaku, des fans invétérés de la pop culture japonaise à l'hygiène de vie douteuse et à la sociabilité quasi inexistante. Des générateurs d'argents amorphes qui voient en ces jeux leur vie réelle. Ce n'est pas tant que le jeu propose un gameplay révolutionnaire ou une œuvre artistique pleine de sens, mais plutôt un mécanisme d'une simplicité déconcertante agrémentée d'éléments tellement rares qu'il est nécessaire, presque vital, de s'accaparer pour se sentir vivant. Du moins, tant que nos moyens nous le permettent...