[Test] Fantasian Neo Dimension - Une explosion de saveurs nostalgiques !

Fantasian Neo Dimension est le joyau qui va couronner cette fin d'année 2024. Mistwalker se réunit une fois de plus pour nous proposer une immense œuvre qui va vous plonger dans l'émotion. Eux que nous connaissons si bien pour Lost Odyssey ou encore Blue Dragon, là encore, ils feront couler quelques larmes qui auront un goût de nostalgie, pour sûr. Véritable hommage à tout ce que nous connaissons depuis bientôt 30 ans, voyons où Fantasian nous emmène.

Avant-propos

J'ai, par chance, joué à Lost Odyssey cette année et j'ai donc pu me lancer aisément dans Fantasian Neo Dimension sans difficulté. La nostalgie va vous surprendre tant il y a de références visibles et possibles à imaginer. Mistwalker nous livre une itération dont nous allons nous souvenir, mais qui ne restera pas intemporelle à mon sens. Pourtant, l'émergence de cet opus me pousse à croire que Fantasian pourrait devenir une licence à part entière tant elle crée des liens dans mon imaginaire de joueur. Mais plus sur PS4... Je prends également ce moment pour remercier DayOneMpm pour la confiance qu'ils nous donnent et, Biobi, pour son travail comparatif avec la version PS5.

Bonne lecture, bon amusement ! Naturel

Fantasian Neo Dimension - Un portage à éviter sur PS4 !

Une fois n'est pas coutume, commençons par la technique du jeu, les graphismes, car je souhaite développer ce qui fâche au début, avant de dévoiler tout le meilleur. Comme un bon vin, le vrai arôme se développera un peu plus tard, laissant un goût agréable !

Vous l'aurez compris, j'ai effectué ce test sur PlayStation 4, avec une participation de Biobi, pour voir ce que ça donnait sur PS5. Véritable hommage aux jeux d'il y a 20 ans, j'aime à dire et répéter que c'est un jeu qui aurait pu sortir sur PS2. Graphiquement, les débuts sont difficiles quand on arrive dans la première ville. J'ai eu du mal à dissocier les pierres, les textures et cette première immersion m'a été peu engageante. J'ai cru bon me retrouver dans Final Fantasy IX, mais sans les détails. Hironobu Sakaguchi oblige, le papa de FF (pas la Fonky Family, hein !) nous conduit tout droit dans ses créations passées.

Pendant toute la durée de mon expérience, j'ai ressenti une grande vague de nostalgie et ce sera le mot de ce test. Malheureusement, pas mal de petits bugs et de collisions viennent entacher la route de nos héros. Mais le plus dérangeant techniquement, et toujours sur PS4, ce sont les cinématiques de tension qui rament, rament, rament... Tellement qu'on en voit qu'un bout, le reste n'est que saccades. C'est dommage, car je n'ai pas su en profiter pleinement. Nous n'avons pas eu la possibilité de vérifier cela sur PS5. Restons prudents.

Qu'on le voit de manière hommage ou au présent, la sauvegarde automatique, sur PS4, fait lagger la progression du personnage. Au même titre que les combats qui, comme dans Final Fantasy VIII, s'annoncent avec un micro ralentissement. Que ce soit un hommage aux anciens jeux de la licence ou que ce soit juste un petit bogue technique, cela compromet la plongée dans l'univers. Le jeu reste quand même assez moche, mais ça se limite à la première ville et quelques passages redoutables pour les yeux. Quid de ceux ou celles qui ont une Nintendo Switch ? Je n'ose l'imaginer...

Avec les comparatifs que m'a fournis Biobi, malheureusement, ça reste graphiquement trop moyen, mais les bugs et autres collisions disparaissent sur PS5. Finissons toutefois ce paragraphe technique sur les musiques. C'est une véritable odyssée à tout ce qu'a pu nous produire Nobuo Uematsu jusqu'à présent. De plus, nous avons la possibilité de sélectionner les musiques pour les combats. Les compositions de la franchise Final Fantasy traversent les âges pour amplifier l'émotion suscitée par Fantasian Neo Dimension !

Nous estimons ici que Fantasian Neo Dimension est un portage fainéant ! Du moins, sur PS4. Et connaissant la puissance de la Switch, nous pouvons craindre le pire. Si les visuels des Mémoires sont honorables, les décors, faits en diorama, ne rendent pas honneur à tout le travail effectué jusqu'à présent par la clique de Mistwalker. Le jeu est sorti il y a trois ans sur Apple Arcade, et les machines d'aujourd'hui peuvent accueillir des graphismes de bien meilleure qualité. Chez JRPGFR, la pilule a du mal à passer. Même ma mère, qui aime suivre mes élucubrations vidéoludiques, a préféré changer de pièce !

Une histoire bien commune, l'émotion à la une !

L'histoire de Fantasian Neo Dimension pourrait sembler bien banale aux premiers abords. Protagoniste amnésique, recherche d'un parent, personnages secondaires découvrant le monde, nous trouvons là la plupart des clichés que nous connaissons. Mais plus nous nous enfonçons dans cette narration fantaisiste, plus la démêler deviendra complexe et bien écrite. Leo est le héros de cette aventure bien singulière. À mi-chemin entre 2B et l’héroïne d'Harvestella, Leo ne se souvient de rien, hormis son prénom. D'ailleurs les débuts, ça démarre très vite, paraissent un peu brouillons avant que les premiers événements ne se produisent.

Bienvenue à En (référence à EN II de Star Ocean: The Last Hope ?), la première ville horrible à visiter. À la manière d'un Terminator - bien habillé, mais dans un petit torrent d'éclairs - , vous arrivez dans cette ville sans trop savoir pourquoi, ni quoi y faire. La discussion sera donc toujours privilégiée entre vous et les PNJ pour découvrir des indices. Si Leo a tout oublié, certains et certaines le reconnaissent. Le bar, véritable lieu d'informations, recèle bien des choses. Ici, Leo découvrira une Mini Toy Box, fabriquée par son père, et première épreuve énigmatique qui nous attend... Fantasian Neo Dimension peut alors se lancer tant que vous consultez un voyant. De villes en villes, vous chercherez des Toy Boxes qui rapprocheront et expliqueront les liens entre Leo et ses parents. Leur histoire est pavée de sciences qui les conduiront à la réanimation des êtres disparus. Le rejeton arrivera-t-il là où son père a échoué ?

Les connaisseurs de Mistwalker auront cerné assez rapidement le scénario. Bien construit, avant tout, le récit va plutôt nous engager dans l'émotionnel par le biais de son écriture. Pour peu que vous possédiez un bon bagage en anglais, car le jeu est resté en anglais/japonais par rapport aux titres précédents du studio. Tous les personnages sont cependant vocalisés, Leo le premier. On est d'ailleurs dans une sorte d'entre-deux du héros de Final Fantasy XII. On retrouvera dans Leo, un peu de Vaan, tant qu'il demeure amnésique... Plus tard, nous trouverons en lui la résolution et la détermination d'un Balthier. Le mélange dans un seul personnage est vraiment ce qu'on attend d'un protagoniste, d'autant plus que ceux qui l'épaulent sont tout aussi charismatiques que lui, voire plus.

On pourrait partager cette histoire en deux parties. En effet, la première se consacre, en ligne assez droite, à la découverte de la mechteria infestant le monde. Nous rencontrons évidemment les personnages qui vous accompagneront et ceux qui sont vos ennemis. Le méchant veut réinitialiser le monde. Pour cela, il crée la mechteria qui se dispose un peu partout dans les villes et villages. Celle-ci, quand on s'en approche, vous vide de votre énergie mentale et physique. Certains endroits deviennent alors invivables et des populations ont dû déménager pour survivre, créant alors des espaces réduits pour les habitants. Ce côté-là est assez bien reproduit. Surtout que nous voyons les différences avec les animaux...

Fantasian Neo Dimension est peuplé d'habitants, d'animaux domestiques et de créatures. L'histoire implique une malheureuse tragédie concernant nos animaux préférés. Mention spéciale pour cette femme qui jouait avec son chat et qui, par approche de la mechteria, voit son félin s'endormir pour toujours. C'est particulièrement touchant.

La deuxième partie de l'histoire... Si vous saviez... Faites appel aux meilleures références historiques vidéoludiques pour entrevoir ce qu'il pourrait se passer ! Mon âme vicieuse ne vous en dira pas plus !

Les premières heures de Fantasian mettent en place un méchant précisément et l'affrontement à venir. Ce dernier récolte l'énergie par la mechteria pour déclencher la destruction du monde afin de pouvoir repartir de zéro. Telle l’œuvre d'un Dieu... Et si le récit est bien mené, les plus grosses surprises vont venir d'ailleurs.

Fantasian Neo Dimension joue l'audace par un gameplay surprenant !

Mistwalker joue la carte de l'audace en jouant sur deux tableaux. L'histoire nous conduit vers l'émotionnel, quand le gameplay que vous croyez maîtriser, va subir des changements au gré de vos aventures.

Leo et ses compagnons humanoïdes vont rencontrer beaucoup de monstres durant leur périple. Que vous soyez à pied ou en bateau (c'est une horreur !), la caméra change en fonction des virages sur la carte. On connaît. C'est parfois terrible de se retrouver bloqué derrière un pan de mur parce que la caméra tourne alors que vous orientez le joystick dans l'ancienne bonne direction. J'aurais clairement préféré une orientation plus libre de cette dernière, et il suffit d'un combat inattendu pour que vous plongiez en enfer. En restant toujours dans l'exploration des zones, j'ai trouvé intéressant de pouvoir se déplacer automatiquement d'un point A à un point B, éliminant ainsi ce petit problème de caméra. Plus tard, le Warp Device vous téléportera d'un endroit à l'autre.

Il sera donc utile d'utiliser ce mouvement pour vous déplacer vers un coffre fermé ou un point de sauvegarde. Les sauvegardes justement, elles parlent d'elles-mêmes, mais elles ne vous soigneront pas ! Vous aurez besoin d'un objet, assez facilement trouvable, pour l'utiliser à ce point précisément. Celui-ci ne sera pas utilisable dans les menus au même titre que les compétences de soin... Heureusement, vous pourrez toujours utiliser les potions pour vous guérir.

Le combat vous démange ? Optez pour le Dimengeon !

Fantasian Neo Dimension aborde des combats au tour par tour de manière très classique. Mais, assez rapidement, vous obtiendrez un artefact : le Dimengeon Machine. C'est un appareil particulièrement utile dans la manière de farmer les monstres, l'expérience, et surtout, les objets. Les combats se déclenchent automatiquement, mais avec le Dimengeon, vous pouvez stocker jusqu'à trente créatures en tout genre. Plus tard, vous pourrez en améliorer la capacité totale. En activant le Dimengeon, vous sautez donc les affrontements fréquents, mais quand il est plein, il se déclenche et vous combattez alors tous les ennemis d'un coup !

Le combat classique en exploration suit l'exemplarité du tour par tour. Vous sélectionnez l'action que vous décidez, que ce soit une attaque classique ou une compétence. L'exploitation des faiblesses élémentaires détermine la facilité de la victoire. C'est pourquoi les personnages ont tous des compétences élémentaires différentes : le feu, la glace, la lumière, les ténèbres, l'électricité et la terre. C'est rudement bien construit bien qu'il y ait peu de sorts... au début. Il était d'ailleurs difficile de déterminer un rôle à vos combattants au début de la partie. Et puis, il y a le niveau 35...

Le Dimengeon vous verra affronter une horde de monstres apparaissant régulièrement. Attention toutefois à la noyade, car plus de trente bestioles, c'est costaud. Même en difficulté normale. Ici, vos sélections sont les mêmes, sauf que, sauf que... Des gimmicks vont apparaître dans la zone de combat. Ces gimmicks sont des buffs à contacter avec vos attaques. Il est primordial de s'équiper des bonnes armes et techniques pour toucher plusieurs ennemis et attraper les précieux renforcements. Ceux-ci vous proposeront des améliorations d'attaques solo ou groupées et d'autres se manifesteront en fonction de vos afflictions, ou vous donneront un tour supplémentaire. Par exemple, si vos personnages sont atteints de mutisme, alors un gimmick éliminant cette altération pourrait se dévoiler.

Cette manière de jouer est grandement appréciable pour le farming. En effet, vous obtiendrez de nombreux objets en cas de victoire, l'expérience qui va avec le bestiaire éliminé et plus d'argent. Étant donné que votre inventaire peut contenir plus de 100 exemplaires d'un objet, la chasse peut alors commencer ! Surtout que tous ces articles, obtenus en grand nombre, auront une utilité bien spécifique. Mais ça, vous le découvrirez en jouant.

Le revers de la médaille avec le Dimengeon, c'est que ces combats seront plus longs que les combats classiques. Les récompenses valent le coup, surtout quand on voit les prix des équipements et des objets. Puisque nous parlons équipements, vos héros pourront se doter d'une arme, d'une pièce d'armure et d'un Jewel. Les armes et armures ont un code couleur qui vous servira dans leurs améliorations futures contre des matériaux et argent. Certaines d'entre elles possèdent des compétences implantées, vous donnant des avantages certains. On peut venir à se demander si les armures ont un réel intérêt puisque les monstres tapent fort, très fort. Et je vous épargne les boss, qui eux, ne vous épargneront pas ! Là encore, les gimmicks, exclusifs au Dimengeon, pourraient vous voir attaquer sans discontinuer grâce aux tours supplémentaires à chiper.

Les Jewels ont une influence sur vos statistiques ou encore sur certaines capacités, allant jusqu'à annuler des afflictions ! Plus tard, vous pourrez même en fabriquer... Et puis, il y a le niveau 35...

C'est aussi un fait intéressant que de pouvoir faire des courbes avec certaines armes. Vous voulez attaquer un monstre placé derrière un défenseur ? Hé bien, ce sera possible avec certains appareillages. Les défenseurs bloquent vos attaques, qui font quand même des dégâts, mais ne peuvent atteindre d'autres monstres. C'est alors qu'entrent en jeu les trajectoires. Certaines techniques ou armes proposent cette possibilité. La précision aura donc un aspect crucial en les utilisant. D'autant plus que certains gimmicks apparaissent bien éloignés de tout. Il sera donc à vous de sélectionner si vous préparez le combat en récoltant toutes les améliorations, qui durent un temps, mais se renouvellent dans la zone de combat. Ou alors, vous attaquez avec toute votre puissance, sans prendre en compte tout cela.

Les deux façons de combattre sont excellentes, même si l'une est plus rapide et ralentit l'exploration, tandis que l'autre propose des combats rémunérateurs, mais est chronophage tout en laissant une visite plus "tranquille". Dans tous les cas, vous pouvez activer et désactiver le Dimengeon à volonté et le laisser se remplir de créatures diverses, sauf si vous n'avez pas analysé tel ou tel monstre. En réalité, activé ou non, le Dimengeon stocke les ennemis scannés. Si un monstre est inconnu, alors le combat se lancera quoi qu'il arrive. Et puis, vous tomberez sur des Funi... Dont j'ai hâte d'entendre vos retours.

Les combats sont donc liés directement à l'exploration, comme souvent. La présence de mechteria dans certaines villes induit des combats, et, Dimengeon ou non, tout est assez bien équilibré pour vivre une expérience agréable jusqu'au niveau 35...

Un gameplay surprise !

La deuxième partie de Fantasian vous emmènera dans le déblocage des arbres de compétences ! Complètement inattendus et m'étant totalement fait aux systèmes, le premier véritable boss vous introduira aux joies d'un nouvel équipement : les artefacts divins. Ces nouveaux équipements sont uniques à chaque personnage, et chacun fera l'objet d'une quête. Une fois trouvé, le tableau évolutif se débloque et vous aurez la joie de jouer avec la jauge de tension et des nombreuses (environ 80 cases) améliorations passives et actives.

La jauge de tension se remplit en combattant. Classique ! Là où le bât blesse, c'est qu'elle se réinitialise à chaque combat et qu'elle est partagée entre les personnages de votre groupe. Sur PS4, malheureusement, l'activation de ces compétences spéciales élémentaires sont déplorables qualitativement parlant. Je n'ai pu voir aucune de ces cinématiques dans son intégralité, étant donné l'aspect saccadé de l'animation... Cependant, elles vous tireront de certaines impasses, même si elles sont longues à activer.

Et c'est vraiment cette seconde immersion, à travers les divers mondes que vous explorerez, que la jouabilité prend une autre tournure. À chaque niveau gagné, vous remporterez désormais des SP, qui seront des points activant des cases dans la Growth Map. Et puis, il y a le niveau 35...

L'exploration du gameplay passera donc par la visite des donjons et des villes. Quelques quêtes secondaires vous attendent dans les maisonnées plantées çà et là. Ouvrez les portes, ouvrez les coffres, même si beaucoup seront fermés. Les clés sont un élément majeur dans la construction de vos équipements. Qu'elles se nomment Iron Key, Machine Key ou portant d'autres noms, elles sont à usage unique... Cela vous pousse vraiment à aller chercher partout où c'est possible.

D'autant plus que l'évolution des personnages, à partir du niveau 1, est vraiment bien menée. Quasiment à chaque niveau gagné, une compétence s'ajoute à votre force de frappe. Je vois là une sorte d'exploration assez inattendue et, j'ai ressenti de la hâte à vouloir progresser rapidement. Donc à utiliser le Dimengeon. Donc à pousser trop loin le nombre de monstres. Donc à mourir inopinément et punissant ma fierté. C'est pourquoi je pense que les attaques courbées auraient dû rester sur Apple Arcade. Les joysticks manquent de précision par rapport à un doigt qui glisse sur un écran. Trahis par le matériel ! Cela n'empêche que le fonctionnement reste assez propre, même si je peux imaginer que le pad tactile de la manette aurait été parfait pour ça !

Tout ça pour conclure que le gameplay est exceptionnel dans son approche, même s'il manque deux, trois choses, notamment, un compendium. D'ailleurs, le bestiaire est restreint. Il y a très peu de monstres, mais ils se déclinent sous plusieurs formes. Sauf pour les boss, qui sont originaux. Un clin d’œil pour les noms de certains personnages qui font honneur aux jeux passés (Garland, Chaos pour ne citer qu'eux). Et puis, les annotations sur certains objets mentionnent directement les personnages connus, reconnus et immenses de la strate vidéoludique. Ce tableau a été peint par Akira Toriyama !

Fantasian Neo Dimension - Une immense réunion de ce que nous aimons !

Considérons juste l'amusement pour Fantasian Neo Dimension, hé bien, je me suis beaucoup amusé pendant ma cinquantaine d'heures passées dessus. Lost Odyssey demeure le jeu le plus sensibilisant par son histoire. Blue Dragon m'avait fait apprécier Akira Toriyama et sa touche si particulière. Fantasian, lui me laisse un goût prononcé pour la réunion. Michael Jordan a eu sa Last Dance, Haraguchi, Uematsu, Yoshida et tous ceux que j'oublie ont la leur, et elle se nomme Fantasian Neo Dimension.

Comme s'il s'agissait des derniers efforts, ces grands n'ont plus rien à prouver, même si je crois qu'un peu plus de moyens auraient pu donner, sur PS4, une envergure inimaginable à l'univers du jeu. Le papa de Final Fantasy et le génial compositeur nous livrent une originalité référencée s'ouvrant aux nouveaux comme aux vétérans. Les premiers didacticiels vous disent comment orienter le joystick tout de même ! Et puis, il y a la narration de ces Mémoires qui sont des rappels de l'histoire personnelle de Leo, mais aussi de ses collègues. Certains seront très prenants, d'autres signés par des scénaristes renommés, mais dans l'ensemble, agréables à lire. En français, c'eût été mieux...

Avec toutes ses références, ou hommages selon comment on les distingue, Fantasian Neo Dimension se comporte comme il doit se comporter. Ce n'est pas Final Fantasy, ni Lost Odyssey, et c'est grâce à ses œuvres célébrées aujourd'hui, que Fantasian Neo Dimension a pu voir le jour. J'espère que ceux et celles qui prendront la relève auront le plaisir de renouveler et de mettre autant de cœur à l'épanouissement des JRPG. Plus que de la nostalgie, à laquelle je réponds moyennement, Fantasian a sa propre image et sait dégager sa propre aura.

C'est pourquoi, je pense, à la lecture et à l'exploration de la narration, que Fantasian Neo Dimension est bien une licence à part de toutes les autres. Elle montre une voie à suivre, un savoir-faire, des compétences maîtrisées par une poignée d'artistes, le tout dans un jeu. Celui d'aujourd'hui. Nous vivons dans le présent, ce qui est au passé appartient au passé, et ce que nous avons là, c'est l'avenir. Les noms qui suivront nous surprendront par de nouvelles caractéristiques, de nouvelles mécaniques inattendues, mais laissons une place au présent et à la renaissance du JRPG dans toute sa splendeur.

Malgré une technique aux abois, l'ensemble est extrêmement complet et plaisant ! Et puis, il y a ce niveau 35...

Fantasian Neo Dimension est disponible sur Apple Arcade. Le jeu sortira le 5 décembre 2024 sur PS4 et PS5, Nintendo Switch, Xbox Series et PC, via Steam.