La fin de l'année approche à grands pas, et notre bon Saint Sylverstre passera la nuit du Nouvel An une manette entre les mains, soyez-en sûrs ! Je n'aime pas le terme GOTY, je n'ai pas vraiment de JRPG de l'année, cependant je me suis tout de même plié à l'exercice. Ce qui est étonnant avec le JRPG, c'est que nos goûts peuvent être vraiment différents. En fonction des joueurs, il se peut que la nostalgie opère pour certains, quand d'autres ont envie de voir de nouveaux horizons. Personnellement, je suis entre les deux.
Le JRPG au tour par tour — Romancing Saga 2: Revenge of The Seven
Romancing SaGa 2 m’a véritablement ensorcelé ! Si je devais choisir mon jeu préféré au tour par tour, c’est bien cette perle de Square Enix qui s’impose. Avec un gameplay à la fois simple et redoutablement efficace, le voyage commence au château d’Avalon, prêt à nous entraîner dans une aventure qui m’a bouleversé. Le jeu, avec son rythme maîtrisé et son équilibrage précis, s’affirme comme une épopée où se mêlent héritage et renouveau. La difficulté est bien présente, mais c’est justement ce défi qui m’a conquis. À chaque génération, je construisais une équipe unique, attendant impatiemment le moment où mon mage, bien que peu doué au combat physique, brillerait d'une puissance de frappe inattendue. Cette liberté, cette définition du gameplay, c’est l’essence même de Romancing SaGa 2. Non seulement il ne vous tient pas par la main, mais il vous offre la possibilité de créer des équipes toujours différentes, rendant chaque partie différente. Une mécanique presque infinie qui promet des heures de jeu inoubliables – si c’est là ce que vous recherchez.
Le JRPG d'action — Ys X Nordics
Ys X: Nordics, bien que ne brillant pas par sa technique, réussit là où tant d'autres RPG d'action demeurent conventionnels. Le concept de "Flow" RPG, souvent vanté par le studio Nihon Falcom, est revisité ici avec un système qui met en scène Adol et Karja. Ce duo dynamique façonne un gameplay à la fois agressif et incroyablement fluide. Dans cet opus, les affinités élémentaires et d'arme ont laissé place à un recentrage sur nos deux héros, mais la complexité et la fluidité des combats restent inchangées. L'arbre de compétences partagé entre Adol et Karja apporte une dimension de theorycrafting rarement vue dans la série. Les affrontements contre les boss, avec leur bouclier à briser, ajoutent une tension supplémentaire, et la férocité des attaques spéciales crée un sentiment de vitesse grisant auquel il est difficile de résister. Finalement, même si le studio japonais reste en retrait techniquement, son savoir-faire en matière d’action reste inégalé, surpassant largement la plupart des productions de cette année. C'est ainsi, vous l’aurez deviné, mon jeu d'action de l'année !
Le scénario — Final Fantasy VII Rebirth
Je n’ai pas su retenir mes larmes : "Un homme, ça ne pleure pas..." Eh bien, quelle absurdité ! Final Fantasy VII Rebirth est un JRPG qui m’a littéralement subjugué. Cette merveilleuse histoire, qui date pourtant de 1997, n’a pas pris une seule ride. Comment ne pas tomber éperdument amoureux d’Aerith, grâce à l’écriture de Kazushige Nojima et aux personnages nés de l’imaginaire de Tetsuya Nomura ? Ce remake ajoute une profondeur inédite aux personnages, rendant certaines scènes de l’original encore plus poignantes, notamment grâce aux compositions de Nobuo Uematsu.
Le destin d’Aerith est l’un des thèmes les plus importants dans l’histoire de Final Fantasy VII Rebirth. Je veux vraiment que les gens jouent au jeu et le ressentent directement, donc je ne vais pas dire grand-chose à ce sujet, mais en comparant cette scène à la façon dont elle était présentée dans l’original, j’ai bonne confiance que le public ressentira une grande gamme d’émotions, grâce au niveau de détail supplémentaire avec lequel les personnages sont représentés.
Yoshinori Kitase, producteur de Final Fantasy VII Rebirth
Et c’est peu dire, si l’on en juge par les mouchoirs entassés sur ma table basse lors des premières lignes de crédits. Les nouvelles zones ouvertes ralentissent parfois le rythme, mais chaque chapitre déborde de sentiments, là où la brutalité semblait devoir éclipser toute sensibilité. Plus que jamais d’actualité, cette formidable équipe, au départ si disparate, se transforme peu à peu en une famille, non de sang, mais de cœur et d’amitié. Narrativement, c’est mon préféré.
La direction artistique visuelle — Visions of Mana
Là où certains louent la direction artistique de Metaphor ReFantazio, je persisterai à défendre celle de Visions of Mana. Cette épopée féerique réinvente la magie des opus originaux avec une subtilité et une profondeur visuelle inégalées. Les couleurs vives et la magie omniprésente insufflent la vie à cet univers, où chaque nuance semble empreinte de la poésie d’un rêve. Que ce soit dans le chara-design délicat ou dans le soin méticuleux apporté aux décors, rien n’est laissé au hasard, nous transportant dans un véritable conte de fées. Je l'avoue, j’y suis sensible, et le charme envoûtant de Palmina a fini par me faire chavirer. Alors, pardonnez-moi, amateurs des étrangetés d’Atlus, mais Visions of Mana a su jouer avec ma sensibilité artistique, m’offrant un monde dont je n’ai aucune envie de m’évader.
Le JRPG de la meilleure direction artistique musicale — Dragon Quest III HD-2D
Pour finir sur une note harmonieuse, je me dois de rendre hommage à sa direction artistique musicale de Dragon Quest III HD-2D, un JRPG a transcendé mon expérience. Les réorchestrations symphoniques et les nouvelles sonorités insufflent une âme profonde à cet univers classique, transformant chaque note en une invitation à l’aventure. Chaque mélodie, réimaginée avec une sensibilité rare, enveloppe le joueur dans une ambiance empreinte de nostalgie et de renouveau, où les thèmes familiers prennent une dimension inédite. Les instruments choisis avec soin et les arrangements raffinés révèlent une richesse harmonique qui amplifie chaque moment, du frisson des combats aux paysages enchanteurs qui s’étendent à perte de vue. Il est impossible de rester insensible à cet écrin musical composé par notre regretté Koichi Sugiyama, qui nous enveloppe dans un voyage sonore aussi captivant que l’histoire elle-même. Pour moi, cette bande-son est le cœur vibrant de ce JRPG, et je suis prêt à y retourner encore et encore, porté par ces mélodies intemporelles.
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