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GOTY 2024 — Sadness — L’amoureux du JRPG

L’année touche à sa fin, et quelle année ce fut pour les JRPG ! Bien sûr, tout n’a pas été parfait, avec quelques titres en demi-teinte, mais dans l’ensemble, elle a été incroyablement riche en émotions et en expériences marquantes pour les amateurs du genre. Aujourd’hui, penchons-nous sur ce que 2024 nous a offert de meilleur : le meilleur tour par tour, le scénario le plus marquant, le jeu d’action le plus réussi, ainsi que les titres qui ont brillé par leur direction artistique, qu’elle soit visuelle ou musicale. Alors, mes GOTY 2024 sont... 

Le meilleur tour par tour 2024 — Romancing SaGa 2

Je ne m’y attendais pas du tout, mais le remake de Romancing SaGa 2 m’a agréablement surpris. Ce classique de la série SaGa, bien qu’ayant une histoire qui pourrait tenir sur un post-it, s’est imposé comme un sérieux prétendant au titre de GOTY grâce à des améliorations qui subliment l’expérience de jeu.
Là où d’autres jeux se contentent d’un simple lifting graphique, Romancing SaGa 2 propose une véritable refonte. Son gameplay, enrichi de nouvelles mécaniques, devient encore plus captivant. Certes, le jeu reste exigeant, mais c’est justement ce qui le rend aussi addictif. Peu importe le mode de difficulté choisi, vous devrez toujours réfléchir à vos stratégies. Le scaling des ennemis, adapté à votre progression, garantit un défi constant, un élément emblématique de la série.

Parmi les nouveautés marquantes, les attaques combinées et l’ajout de synergies entre les armes apportent une vraie fraîcheur. Chaque arme a désormais son utilité, et l’envie de maîtriser les subtilités du gameplay devient un moteur essentiel tout au long de la partie. Même si les mécaniques d’apprentissage des techniques restent familières, ces ajouts rendent les combats plus tactiques et attrayants. Mention spéciale pour le dernier boss, dont les nouvelles attaques à sept renforcent l’intensité et confirment la qualité de ce remake.

Au final, ce remake va bien au-delà de la simple nostalgie. En équilibrant fidélité à l’original et innovations pertinentes, il offre une expérience inoubliable. Malgré une intrigue modeste, Romancing SaGa 2 brille par son gameplay et son challenge, réaffirmant sa place parmi les joyaux du J-RPG en tour par tour.

Le meilleur A-RPG 2024 ?

Je voulais inclure le DLC d’Elden Ring dans mon GOTY pour les A-RPG, mais on me souffle à l’oreille qu’un DLC ne peut pas prétendre à ce titre. Alors, quel serait mon véritable GOTY dans cette catégorie ? Malheureusement, aucun. Et c’est justement ce point que je veux développer. Beaucoup, au sein de la rédaction, s’attendaient à ce que je mentionne Ys X: Nordics. Cependant, en me basant uniquement sur le gameplay, ce dernier m’a laissé un peu de marbre. La faute à une difficulté quasi inexistante, en grande partie due à un système de perfect guard complètement déséquilibré. Attention, je ne dis pas que le jeu est mauvais, loin de là, mais il n’a pas su me captiver et a fini par me tomber des mains.

Si je devais tout de même choisir un jeu, qui, pour être honnête, ne deviendrait pas non plus mon vrai GOTY A-RPG 2024, ce serait Stellar Blade. Ce titre reprend toutes les mécaniques propres à un Souls, mais dans un univers plus japonisant, marqué par une esthétique gonflée aux hormones féminines. C’est également l’un des premiers jeux du studio dans ce genre hybride, à mi-chemin entre NieR et un Souls. Bref, vous connaissez la formule : on apprend de ses erreurs, on pare, on esquive, on mémorise les patterns des boss et, surtout, on progresse en mourant.

Cela dit, si j’avais eu l’occasion de poser les mains sur Black Myth: Wukong, je suis convaincu qu’il aurait tout balayé sur son passage.

Le meilleur scénario 2024 — Final Fantasy VII REBIRTH

Qui n’attendait pas Final Fantasy VII Rebirth au tournant ? Tous les fans de la série Final Fantasy en espéraient énormément. Pour ma part, j’avais une seule crainte : un changement trop brusque au niveau de l’histoire, amorcé par les fileurs, qui aurait pu créer une certaine incohérence avec ce que nous allions découvrir. Et pourtant, ça fonctionne. Dès les premières heures de jeu, on se retrouve face à une partie inédite de l’histoire, notamment avec Zack, qui procure une satisfaction grandissante. Certes, les puristes pourraient râler en considérant que l’histoire devient trop complexe, mais comme le souligne Kuro dans son test, ce Final Fantasy VII renforce encore davantage le poids du destin d’Aerith ainsi que la descente dans la folie de Cloud, exacerbée par la Geostigma.
L’histoire de ce nouveau Final Fantasy VII – appelons-le ainsi – n’offre pas simplement une refonte graphique ou une modification du système de combat. Elle prend chaque épisode déjà sorti, tisse des liens entre eux et apporte une réelle plus-value à certains personnages. Par exemple, Barret bénéficie d’un développement si poignant qu’il a probablement fait verser des larmes à plus d’un joueur.

À la fin du jeu, contrairement à l’habitude où l’on se réjouit d’avoir terminé, on pleure… même si ceux qui ont joué au Final Fantasy VII original en 1997 connaissaient déjà la conclusion de ce pan narratif. Sur ces points-là, merci Square Enix. Vous n’êtes peut-être pas parfaits, mais c’est pour vivre ce genre d’émotions, pour savourer une grande histoire, bien écrite et capable de nous faire frissonner, que je joue à des JRPG.

La meilleure direction artistique 2024 — Metaphor — ReFantazio

Metaphor: ReFantazio, l’un des nouveaux projets d’Hashino, reflète son ambition de développer un RPG inspiré de la fantasy classique tout en conciliant cela avec la spécialisation de l'éditeur dans des univers contemporains. Certes, il faut l’admettre, le jeu n’est pas une prouesse graphique : il aurait très bien pu sortir à l’époque de la PlayStation 4. Pourtant, comme toujours avec un titre d’ATLUS, il s’en dégage une certaine singularité. On ne s’attardera pas ici sur les menus, car les comparer à ceux de Persona 5 serait inévitable.

L’esthétique de Metaphor m’a séduit et embarqué, malgré un aspect parfois un peu trop simpliste de la fantasy, avec des monstres au design très classique comme des gobelins, des dragons et autres créatures déjà vues. Mais cela, on le savait avant même la sortie du jeu. Prenons, par exemple, le design des personnages par Soejima : certains restent classiques, mais il faut bien admettre que notre cher Louis Guiabern évoque l’un des antagonistes les plus emblématiques d’un des plus grands mangas de tous les temps : Griffith.

Comme je l’ai déjà souligné, tous les jeux d’ATLUS possèdent une identité artistique forte, une patte visuelle qu’on retrouve rarement dans d’autres JRPG. Avec Metaphor, on évolue donc en terrain connu. Personnellement, je préfère largement le travail artistique réalisé sur ce titre, que ce soit au niveau du design ou de la colorimétrie, comparé à ce que j’ai ressenti avec Persona 5, que je trouve un peu trop « mainstream » dans son effort pour séduire un large public. Certes, Metaphor: ReFantazio cherche aussi à plaire, mais dans une moindre mesure. Le studio a clairement voulu proposer un jeu ATLUS, avec ses mécaniques bien connues, dans un monde fantasy qui a, il faut le reconnaître, une vraie personnalité.

La meilleure direction musicale 2024 — FANTASIAN Neo Dimension

Vous ne l’aviez peut-être pas vu venir : FANTASIAN, le jeu signé par le créateur de la série Final Fantasy, avec Nobuo Uematsu à la baguette pour la musique. Sorti sur Apple Arcade en 2021, il aurait pu faire parler de lui plus tôt, mais je n’ai eu l’occasion de m’y plonger que récemment, ayant à l’époque quitté l’écosystème Apple.

Si la direction artistique du jeu ne brille pas de manière particulière par ses graphismes, il faut tout de même reconnaître le travail remarquable accompli sur les dioramas. Ces décors, fabriqués à la main, confèrent une atmosphère unique au jeu. Mais ce n’est pas cet aspect qui m’a véritablement marqué : c’est la musique.
Dès les premières minutes, l’une des compositions, *Owen’s Theme*, m’a totalement transporté. Cette mélodie a suffi pour me donner envie d’écouter toute l’OST avant même d’avoir terminé le jeu. Composée de 58 titres, cette OST ne contient aucune fausse note. Chaque morceau témoigne du génie de Nobuo Uematsu, qui reste fidèle à son style.

FANTASIAN est un jeu qui mérite l’attention de tous les amateurs de JRPG. Sa musique sublime, couplée à une direction artistique singulière, en fait une expérience à ne pas manquer. Nobuo Uematsu confirme encore une fois qu’il est un artiste incontournable du genre.

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Fan d'Animation japonaise depuis le Club Dorothée et grand amoureux de JRPG (Shadow Hearts / Lost Odyssey / Les Kiseki)

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