Test de Valkyrie Profile: Lenneth - Encore et toujours des portages

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Valkyrie Profile est l'un des RPG qui a marqué une époque. Ce dernier est sorti en 2000 aux Etats-Unis sur notre bonne vieille PlayStation et a eu droit en 2007 à un portage sur la première console portable de Sony, la PSP. Square Enix nous offre, aujourd'hui, sur les consoles de dernière génération, la chance de pouvoir retrouver notre chère Lenneth, mais à quel prix ? Y a-t-il un réel avantage à nous offrir le retour de ce jeu emblématique sans un bon dépoussiérage ?

Avant toute chose, la note de ce portage ne reflètera pas expressément la beauté du jeu. Valkyrie Profile est et restera un fleuron du genre. 

L'histoire de Valkyrie Profile: Lenneth - Entre guerre et mélancolie

L'histoire de Valkyrie Profile: Lenneth nous narre le Ragnarök : l'apocalypse dans la mythologie nordique. La légende raconte qu'une guerre divine fait rage en Asgard. Lenneth, une valkyrie au service d'Odin, va se voir confier une mission. Celle de se rendre en Midgard afin de recruter de valeureux guerriers, des Einherjars. Elle sera celle qui choisira les défunts les plus méritants pour aider Odin dans cette grande guerre.

Vous l'aurez vite compris, l'un des points les plus importants du scénario est d'embrigader le plus de guerriers afin de pouvoir aider au mieux votre dieu. Le scénario peut paraître assez minimaliste. En effet, vous alternerez entre histoire d'un Einherjar, visite d'un lieu ou d'un donjon sans pour autant avoir un objectif. Pourtant Valkyrie Profile: Lenneth reste un jeu cohérent dans son ensemble, car il dépeint une profonde mélancolie de la condition humaine avec la misère du peuple, l'oppression et parfois quelques mythes.

Bien sûr, l'histoire va beaucoup plus loin, mais il serait fort dommage de vous la conter, car nous risquerions de vous la gâcher.

Un jeu proche de la perfection, pour l'époque

Je voudrais souligner que Valkyrie Profile: Lenneth était un beau jeu pour l'époque. Il est difficile, pour tout amoureux de jeux en 2D, de ne pas succomber au charme des différents plans que celui-ci peut nous. Le soft, étant un portage de la version PSP, nous offre l'ajout de scènes cinématiques en 3D, efficace, mais je préfère tout de même celles de la version PlayStation. Nous ne pouvons malheureusement pas alterner entre les deux, ce qui est assez dommage. J'ai remarqué aussi quelques petites chutes d'IPS pendant les Sacred Phase, une petite honte pour un jeu tournant sur une PlayStation 4 ou 5. Nous avons donc droit à un portage à la hauteur d'un Chrono Cross, sans la traduction bien sûr.

Musicalement, le travail de Motoi Sakuraba reste parfait en gardant les musiques du jeu original. Toutes les mélodies sont agréables, même si nous remarquons rapidement que tout y est morose et triste. Le doublage est parfait bien que le soft n'embarque pas de voix japonaises.

Le gameplay de Valkyrie Profile, tellement addictif et profond

Vous l'aurez vite compris, Valkyrie Profile: Lenneth n'est pas un J-RPG comme les autres. En effet, l'histoire n'est pas linéaire. C'est à vous de vous interroger sur ce que les scénaristes tentent de faire passer comme message (ex : L'origine de Lenneth). Un exemple simple est le fait qu'il existe trois fins dans le jeu dont une qui est impossible à effectuer sans être aidé d'une soluce.

Par rapport au système de jeu, ce dernier est découpé en huit chapitres où vous aurez trois phases : recruter un nouvel Einherjar, explorer un donjon à la recherche d'un Divine Item afin de l'offrir à Odin et les Sacred Phase.

La recherche des âmes proches de la mort s'effectue grâce au pouvoir de Lenneth. Elle se concentre afin d'entendre les voix des différents personnages sur le point de mourir. Vous devrez alors vous rendre dans une ville afin qu'on vous raconte l'histoire de ce dernier. Ensuite, vous pourrez utiliser ce nouvel élu dans vos batailles.

En parlant de combat, sachez qu'il s'agit de l'un des points forts du jeu. Votre équipe se composera de quatre personnages ayant tous une touche dédiée pour leur attaque. Vous pourrez alors effectuer des attaques et des combos dévastateurs. Selon l'arme que vous avez équipée, vous pourrez effectuer plusieurs coups par tour (attention certaines armes peuvent se briser). Une jauge augmente par rapport à vos combos. Dès que vous atteignez les 100%, vos héros pourront déclencher des attaques spéciales comme le fameux Nibelung Valesti de Lenneth ou le Final Blast d'Arngrnim.

Chaque personnage pourra porter une arme selon sa classe. Justement, les magies ne se basent pas sur des points de magie comme dans la plupart des J-RPG, mais sur une charge qui augmente selon les tours. Votre personnage ne pourra donc pas vous redonner de la vie tout le temps, ce qui donne un peu de difficulté au titre.

Le coeur du jeu repose sur les donjons. Ceux-ci peuvent se révéler assez labyrinthique. Prenons l'exemple de la Salerno Academy, dans laquelle il faudra comprendre le lien entre les senteurs et les vignes qui vous barrent le passage. C'est aussi dans ces derniers que vous pourrez trouver quelques coffres. Attention, certains d'entre-eux sont piégés. Notre Valkyrie peut aussi détruire une partie des décors, glacer les ennemis, sauter, comme dans un bon vieux jeu de plateforme.

Selon la difficulté que vous avez choisie, certains donjons seront plutôt retors. Vous devrez alors bien comprendre tout le système du jeu. Il vous faudra maîtriser la création d'objets, la gestion des points de compétences et l'utilisation de ceux-ci. Certaines compétences vous permettront, par exemple, d'éviter une attaque ou d'effectuer un contre. Les points de compétences trouveront également leur utilité à travers les Sacred Phase.

A la fin de chaque chapitre, Freya vous convoquera afin d'exprimer différentes doléances comme les besoins au niveau des Einherjar à envoyer au Valhalla. C'est ce que nous appelons les Sacred Phase. Elle vous dira exactement le type de guerrier dont elle a besoin et surtout comment il doit être psychologiquement. Vous pouvez satisfaire sa demande en augmentant ces différents points à chaque montée en niveau via les points de compétences. Bien sûr, il faut aussi prendre en compte le Hero Value. Comme petit exemple, nous pouvons prendre celui du Chapitre 2 où le souhait de Freya est d'avoir un Guerrier ayant un Hero Value de 50 (qui augmente en fonction des traits psychologiques comme le courage, l'altruisme et peut descendre avec l'égoïsme) et les compétences Tactics, Leadership et Identify. Dès que votre personnage a les valeurs requises, il suffira de l'envoyer au Valhalla avant la prochaine Sacred Phase.

Pour les plus curieux, il faut savoir que même s'il s'agit d'une partie importante du jeu, il faudra user de stratégie dans ces phases de fin de chapitre afin d'aller plus loin que de suivre les ordres de Freya (pour avoir la meilleure fin). Concrètement et afin d'éviter de spoiler, Lenneth a ce qu'on appelle un Seal Value (la jauge de l'emprise d'Odin sur Lenneth) qu'il faudra maintenir à un certain seuil ou le faire descendre afin d'obtenir cette fameuse fin A (et d'autres choses bien sûr).

Bref, le gameplay de ce Valkyrie Profile: Lenneth est aux petits oignons. Rien n'est laissé au hasard. Tout fait sens, mais encore faut-il s'immerger dans la profondeur de celui-ci.

Quand la Valkyrie pleure

Je veux bien comprendre que ce que souhaitait Square Enix était d'offrir aux jeunes joueurs et aux plus anciens la possibilité de pouvoir jouer à Valkyrie Profile: Lenneth sur nos consoles de dernières générations. Il est tout à fait inadmissible de nous offrir un portage de cet acabit. Aucune traduction n'est disponible contrairement à Tactics Ogre et Chrono Cross.

Le soft, même si c'est un portage de la version PSP avec quelques ajouts, nous dévoile assez vite le pot aux roses. Les nouvelles fonctionnalités sont anecdotiques (sauvegarder en tout temps et revenir en arrière). Nous en attendions plus. Comme nous l'avons stipulé plus haut, Valkyrie Profile: Lenneth est un RPG qui a marqué son époque. Son scénario et de son extrême audace firent en sorte que le joueur s'investisse afin de comprendre tous les tenants et aboutissants. Bref, un portage c'est bien, mais sans un minimum de travail, inutile de repasser à la caisse.

Must-have ou portage "inutile" ?

En définitive, que pouvons-nous dire sur ce Valkyrie Profile: Lenneth ? Il est clair qu'il s'agit d'un bon jeu, mais ça nous le savons depuis des années ! Il est tout de même impossible de lui donner une bonne note compte tenu de la fainéantise de Square Enix. Même s'il est impossible, aujourd'hui, de trouver l'édition PlayStation et PlayStation Portable à un prix raisonnable, je pense qu'il aurait été appréciable de faire un véritable cadeau aux fans de la licence.

Si vous n'avez pas la chance d'avoir fait le jeu, je ne peux que vous le conseiller. Pour les connaisseurs, passez votre chemin sauf si vous souhaitez retrouver un brin de nostalgie.

La grande question en cette fin de Test est : Comment Square Enix aurait pu ramener cet opus sur le devant de la scène ? On n'en demande pas tant, juste une traduction, un lissage propre des sprites en 2D avec la possibilité d'avoir les voix japonaises. Le jeu aurait coûté plus cher à l'achat, mais nous aurions pu savourer, cette Idylle Nordique en compagnie de Lenneth, dans les meilleures conditions.

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[ 6.5 ] Valkyrie Profile: Lenneth

  • Le gameplay
  • L'histoire
  • La musique
  • Pas de traduction
  • Encore et toujours des portages !
  • De la nouveauté ?
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Sadness
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Fan d'Animation japonaise depuis le Club Dorothée et grand amoureux de JRPG (Shadow Hearts / Lost Odyssey / Les Kiseki)

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