Test de Star Ocean : The Divine Force, une étoile un poil terne.

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Six ans après la sortie de Star Ocean 5 : Integrity and Faithlessness qui n'a malheureusement pas été à la hauteur des attentes des joueurs, Star Ocean : The Divine Force est enfin là. La question que tout le monde se pose est, est-ce devenu mieux ? Est-ce le Star Ocean que nous attendions tous, amateurs de J-RPG ? C'est la question à laquelle nous allons tenter de vous répondre par delà cette critique de Kuro et de moi-même.

Conditions de test

Nous avons testé le jeu sur PS5 dans une version fournie par l'éditeur et sur PC dans une version que nous avons achetée.

L’histoire de Star Ocean : The Divine Force 

Lors d'une mission de transport, à bord d'un vaisseau de cargo, Raymond, Héléna et Chloé se font attaquer de manière totalement inattendue par la fédération Pangalactique. À la vue du danger imminent, ces derniers prennent l'initiative de s'échapper du vaisseau. Héléna décide de rester sur le vaisseau afin de sauver la cargaison. Au même moment, Raymond et Chloé se dirigent vers une planète sous-développée, mais n'adoptent pas le même itinéraire une fois entrés dans l'atmosphère.

Star Ocean Star Ocean Star Ocean

Après son atterrissage, Raymond rencontre Laeticia, la princesse du royaume d'Aucerius. Il accepte de l'aider à protéger son royaume de l'empire voisin si cette dernière l'aide à retrouver son amie Chloé.

À l'instar de Star Ocean 5 : Integrity and Faithlessness, nous avons le choix de notre personnage principal comme à l'époque sur Star Ocean 2. C'est en effet une tournure assez intéressante au niveau de l'histoire car elle nous permet d'avoir un regard totalement différent sur le monde qui nous entoure. Par exemple, peu importe le choix que nous faisons, à un moment le groupe se divisera afin d'effectuer certaines tâches. Nous assisterons donc à deux paraboles qui offriront, parfois, une autre vision de l'histoire sans entacher la trame principale.

Star Ocean Star Ocean Star Ocean

Ce qui est intéressant dans ce Star Ocean, c'est que le début de l'histoire de Laeticia nous amène directement dans le Gameplay, donc si vous n'avez pas envie d'attendre deux heures avant de pouvoir taper du mob, choisissez la protagoniste.

Sur le plan narratif, Star Ocean : The Divine Force se dévoile donc progressivement, choisissant de prendre son temps pour étoffer les personnages principaux et la planète qu'ils habitent. Les premières parties de l'histoire tournent alors autour du climat politique et des conflits d'Aucerius, ainsi que de la recherche des amies de Raymond disparues sur cette nouvelle planète.

Les éléments de science-fiction qui font la réputation de la série s'entremêlent habilement avec des éléments spécifiques de l'intrigue. Le contraste entre la technologie avancée et le caractère antique de la civilisation de cette planète sous-développée est intéressant sur bien des points. C'est une excellente idée d'avoir mis en place ce différentiel entre les deux civilisations. Cela donne lieu à de chouettes interactions entre les personnages.

Réalisation

Techniquement, le jeu ne nous offre pas la prouesse que nous attendions. L'un des défauts majeurs est sans nul doute les animations faciales qui donnent l'impression d'être face à des poupées de cire qui s'animent. De surcroît, le jeu d'acteur de certains personnages n'est pas réellement bien équilibré. Ce qui marque un profond écart entre le message surjoué et le visage des personnages qui lui est totalement rigide, donnant aux scènes de dialogues un côté daté.

Toujours est-il que le jeu s'en sort tout de même bien au niveau de la direction artistique des architectures et de la flore qui sont agréables à l'œil, même si celles-ci ne sont clairement pas à la hauteur des performances PC et Playstation 5.

Le jeu ne tourne, malheureusement, pas aussi bien que nous l'attendions. Toute zone suffisamment grande subit des baisses de fréquence d'images (même avec l'option "Priorité à la fréquence d'images" sélectionnée). Un exemple assez simple réside lors d'une phase de combat contre un des monstres que nous pouvions tâter lors de la démo. Ce combat subit toujours la même baisse de framerate. Ce qui indique qu'aucune optimisation mineure n'a été implémentée depuis lors et c'est franchement dommage.

Akira Yasuda, le chara-designer, nous régale d’une direction artistique succulente. Tous les personnages possèdent un design différent et fin. Les femmes sont très jolies et leurs costumes peuvent être aussi sexy que distingués. Nous reconnaissons toute l'expérience de l'artiste qui a travaillé sur la licence Street Fighter pour ne citer qu'elle. Et Dieu sait qu'il est important que les personnages se différencient les uns des autres dans un jeu de combat. Le seul hic, c'est la coiffure de Raymond qui est passée de mode. Mais la nostalgie des années 90 se ressent bien dans la DA globale des personnages et ça nous aimons !

Par rapport à Star Ocean 5 : Integrity and Faithlessness, la mise en scène est l'un des points positifs du titre. Celle-ci est de bien meilleure qualité, les animations lors des combats apportent du punch, tout est dynamique et c'est réellement l'un des points forts de ce Star Ocean. Attention tout de même, le budget restreint du titre ne pousse pas le côté spectaculaire des cinématiques à son paroxysme.

Musicalement, Motoi Sakuraba a fait un très bon travail. Beaucoup de musiques sont agréables à écouter et nous pouvons aussi apprécier le travail de HYDE au niveau de la musique d'ouverture de ce Star Ocean. Les bruitages quant à eux, même s'ils sont inhérents à la série font tout de même un peu vieillots.

Gameplay

Même si le Gameplay peut paraître classique, il reste intéressant à jouer et nous voyons clairement l'évolution des personnages tout au long de notre aventure.

Dans une optique de fluidité, les combats se font sans aucun temps de chargement. Il suffit de croiser un ennemi pour que le combat se lance. Dès lors, vous avez le choix d'attaquer selon un arbre de combo configurable sur trois touches (X, carré ou rond pour la PlayStation par exemple). Au fur et à mesure de votre aventure, vous aurez aussi accès à de nouvelles mécaniques comme la possibilité de faire des attaques éclairs avec D.U.M.A ou des attaques ultimes. Le mode tactique est aussi disponible afin de permettre aux joueurs de donner des instructions aux différents personnages comme le soin ou la résurrection.

Ce nouveau système est beaucoup plus souple et fluide, surtout par rapport aux derniers jeux de la franchise. Ce qui change vraiment la donne ici, c'est le système D.U.MA., le robot compagnon du groupe. Avec ce dernier, le membre du groupe que vous contrôlez pourra rapidement charger un ennemi et combler l'écart entre eux. Vous pouvez changer la direction pendant que vous chargez, et si vous vous détournez du champ de vision de votre cible, vous activerez un "aveuglement" - une fonctionnalité introduite dans Star Ocean : The Last Hope. Les aveuglements sont assez puissants, car ils paralysent momentanément les ennemis et permettent à toute votre équipe de les attaquer. En plus de rajouter du dynamisme au combat, D.U.M.A. peut également être utilisé de manière défensive. Par exemple, vous pouvez échanger votre capacité de charge d'ennemi pour permettre à D.U.M.A. de réduire la quantité de dégâts subis par votre groupe. Le fait de pouvoir passer d'un mode à l'autre à la volée rend les combats plus dynamiques et beaucoup plus excitants.

Par contre la gestion de compétences, même si elle se fait par l'intermédiaire d'un système de sphérier, est assez laborieuse à utiliser, car il y a peu d'explications. Un exemple simple est le manque d'informations sur le fait de pouvoir augmenter ses talents passifs et actifs, ainsi que ses attaques ultimes par l'intermédiaire des points de compétences. Pour un nouveau joueur de J-RPG, cela peut paraitre assez difficile à appréhender bien que ces optimisations ne soient nécessaires qu'à difficulté élevée.

Les menus ne sont pas non plus très agréables à regarder et à utiliser. En effet, il est impossible d'apprendre plusieurs compétences d'un coup. Pour passer d'un personnage à un autre, il faut parfois retourner en arrière pour avoir accès à ce dernier. Nous avons véritablement l'impression de nous trouver face à un jeu bloqué dans le passé, ce qui est dommage, car il n'y a pas que du négatif dans ce Star Ocean.

En termes d'annexes, le jeu nous gratifie d'un jeu de plateau, l'Es'owa. Il s'agit d'un jeu à damier dans lequel vous placez vos pions sur des cases afin de faire tomber le nombre de points de l'adversaire à zéro. À chaque tour, chaque joueur place un pion qui possède une valeur d'attaque propre. Ensuite, cette valeur d'attaque appliquera des dommages. De plus, si un autre de vos pions est positionné à côté du pion placé, cela actionnera des bonus ou des malus. Chaque pion a un rôle et une capacité qui se déclenche lorsqu'il est placé. Ces capacités sont liées à son rôle, et vous ne pouvez pas avoir plus de cinq pions d'un même rôle dans votre deck. Et celui-ci ne peut pas dépasser vingt cartes. Ce qui est intéressant, c'est que certains pions sont à l'effigie de certains personnages connus de la série comme Asthon de Star Ocean 2. De plus, certains pions sont utilisables comme accessoires vous apportant ainsi des ajouts assez intéressant comme un bonus d'expérience ou de dégâts.

Les quêtes annexes sont, quant à elles, assez simples à effectuer. Les habitants des villes, représentés par des icônes jaunes sur la carte, accorderont des quêtes secondaires faciles à suivre via un menu dédié (qui est tout de même difficile à trouver car non expliqué dans le jeu). Si vous les accomplissez, vous pourrez vous rendre immédiatement à l'endroit où se trouve le donneur de quête à partir dudit menu, ce qui est très pratique. Heureusement, les quêtes ne consistent pas uniquement à tuer des monstres et à ramasser des objets sans réfléchir, car certaines quêtes nécessitent que les joueurs interagissent avec un système que nous n'avions pas encore évoqué : la fabrication d'objets. Cette mécanique devrait être familière pour les fans de la franchise, car c'est la marchande notoire Welch qui s'en charge.

Pour les nouveaux venus, Welch un personnage inhérent à la série. Dans la ville de Delryk, il suffit d'écouter ses monologues farfelus et d'accomplir les tâches qu'elle vous confie pour débloquer la création d'objets et ses nombreuses variantes. Pour ne citer que quelques exemples, les joueurs peuvent créer des armes, des armures ou des objets. Malheureusement, ce système est tout de même basé sur la chance car nous ne savons pas l'objet que nous allons obtenir si nous utilisons tel ou tel minerai par exemple. Rassurez-vous, les personnages ont tout de même une affinité dans leurs domaines comme Raymond avec la forge.

Comme l'avait fait ses prédécesseurs, le jeu intègre aussi des actions privées, vous permettant d'interagir avec les autres membres de votre groupe et ainsi en apprendre plus sur eux. Ces différentes interactions sont un élément essentiel de la série car il donne la possibilité d'assister à des fins différentes au niveau de l'épilogue.

Star Ocean Star Ocean Star Ocean

L'un des points forts de la série, et ce que certains attendent, est sans nul doute la durée de vie. Star Ocean : The Divine Force se termine en une quarantaine d'heures hors donjons secrets. Sans spoiler, il existe bel et bien quelques donjons annexes vous permettant de combattre des monstres beaucoup plus fort, un bien beau challenge pour ceux souhaitant aller au delà du niveau 99.

Conclusion de Star Ocean : The Divine Force

Star Ocean : The Divine Force n'est pas un mauvais J-RPG, il est mieux que son prédécesseur même s'il possède quelques imperfections. L'aventure reste agréable à parcourir et le système de combat est un de ses principaux atouts. Les problèmes de performances que nous avons relevés sont présents autant sur Playstation 5 que sur PC, ce qui prouve que le travail effectué par Tri-Ace n'est pas optimisé, mais cela est sans nul doute dû à un manque de budget. Nous avons bien compris l'ambition de la firme par rapport au retour de la série et de sa vision du J-RPG. La rédaction de JRPGFR a tout de même adoré le jeu malgré ses petits défauts. C'est pour cela que nous vous conseillons vivement ce Star Ocean : The Divine Force pour les joueurs appréciant le J-RPG et aussi le Space Opera, un sous-genre peu utilisé dans les productions du genre.

Star Ocean : The Divine Force est disponible sur PS4, PS5, PC, Xbox One et Xbox Series X|S.

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[ 8 ] Star Ocean : The Divine Force

  • La durée de vie
  • Le système de combat
  • Les personnages
  • Le scénario
  • Des graphismes datés
  • L'absence de tutoriels plus informatifs
  • Les soucis d'optimisation
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Sadness
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Fan d'Animation japonaise depuis le Club Dorothée et grand amoureux de JRPG (Shadow Hearts / Lost Odyssey / Les Kiseki)

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